Ils décident d’unir leurs forces en vue d’obtenir par les moyens légaux l’adoption consensuelle d’une loi organique sur la CENI et d’une loi électorale pour l’organisation des élections crédibles, libres, transparentes, inclusives et apaisées en 2023.
Les camps des opposants Martin Fayulu, Adolphe Muzito, de l’ancien président Joseph Kabila et de Moise Katumbi membre de la coalition au pouvoir en République démocratique du Congo (RDC) ont, tous, annoncé, dans une déclaration conjointe dimanche 24 octobre 2021, faire bloc contre la politisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et annoncé des « grandes actions citoyennes ».
« Dans l’intérêt supérieur de la Nation et pour sauver les acquis de la démocratie malgré nos différences, décidons d’unir nos forces en vue d’obtenir par tous les moyens légaux l’adoption consensuelle d’une loi organique sur la CENI et d’une loi électorale pour l’organisation des élections crédibles, libres, transparentes, inclusives et apaisées en 2023 », ont-ils déclaré.
Ils informent l’opinion nationale et internationale qu’ »à partir de ce 24 octobre 2021, des grandes actions citoyennes seront organisées à travers toute l’étendue du pays exiger l’indépendance, la dépolitisation et la non instrumentation de la CENI en vue des élections crédibles, libres , transparentes, inclusives et apaisées ».
Ils justifient leur décision par le constat selon lequel « les élections manipulées et mal organisées constituent la principale source d’instabilité, d’illegitimité et de sous-développement de notre pays ».
Ils considèrent, par ailleurs, que « le processus des réformes de la CENI et du remplacement de ses membres a été entaché de corruption, de violation des lois, d’absence de concensus et de manipulation par le pouvoir actuel ».
Ils soutiennent que le « blocage et la crise actuels sont le fait du pouvoir en place qui refuse l’indépendance de la CENI et veut prendre toute une Nation en otage ».
Pour ces politiciens, « le consensus constitue la seule et unique voie pour restaurer la confiance entre les acteurs et éviter l’implosion du pays ».
Cette première déclaration commune fait suite à l’investiture par Félix Tshisekedi de Denis Kadima et de 11 autres personnalités à la tête de la CENI. Elle est signée par Devos Kitoko (Ecide de Fayulu), Papy Mbaki (Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi), Marie Ange Mushobekwa et Félix Kabange Numbi (FCC de Kabila), Blanchard Mongomba (Nouvel élan de Muzito), le Calcc, Milapro, Jeunesse catholique, les décideurs, la Dysoc de Lisanga Bonganga et le CLC.
Le choix de Kadima est contesté par les deux importantes confessions religieuses, les catholiques et les protestants.
En RDC, 8 confessions religieuses sont chargées depuis 2006 de désigner le président de la CENI.
Par Pascal Mulegwa/Lassaad Ben Ahmed (AA)/CR