Quand quatre supposés gestionnaires de l’Exécutif provincial ne sont pas à même de réaliser quelques petites priorités attendues par leurs populations, des besoins simples qui traduisent au moins une volonté et capacité de gestion de la cité, , les questions fusent naturellement de partout.
Mais, dans la plupart de provinces “ découpées” ou, c’est selon, décentralisées, les attentes ne sont plus des espoirs et les inquiétudes se sont installées.
Personne ne semble s’intéresser aux bourdes commises avec précipitation, au point que cette question s’invite au Dialogue de la CENCO, l’opposition non signataire a réussie à faire marquer cette question de remise en cause de la gestion des provinces, où il faudra un rééquilibrage des répartitions des postes.
C’est dire que l’installation des commissaires spéciaux, puis des gouverneurs pourtant élus pose problèmes.
Il vous souviendra de la manière dont contre toute attente, et au lieu d’organiser les élections en province, une volonté politique visiblement mal préparée, si pas préparée pour les intérêts de quelques membres de la Majorité, de placer leurs préposés à des postes qui faisaient rêver, s’y sont jetés corps et âme malgré
qu’ils feignent de n’avoir pas été impliqués après les déboires de gestion de certains parmi eux.
On entend encore un Parain Chef d’Institution dire qu’il faut sauver le soldat gouverneur malgré les pertes et manque à gagner par exemple dans le cas de l’ITURI de près de 50 millions d’USD de Droits d’entrées DGDA au compte du Trésor.
Et comble de la supercherie, certains autres membres de la MP, auteurs des placements mal pensés, se retrouvent au sein du Gouvernement BADIBANGA à qui il est demandé de faire partir les prétendus gouverneurs, valet de ces derniers.
Qui du PM et des membres du Rassop auront raison ?
Quel est donc le bilan de la plupart de ces gouverneurs , anciens commissaires ou commissionnaires, c’est selon ?
Prenons le cas des provinces issues de la grande Province Orientale;
Le Budget étant demeuré le même pour les 4 nouvelles provinces que celle de la province mère, il est paradoxal que les provinces du Bas Uélé, du Haut Uélé, de la Tshopo et de l’Ituri présentent, 6 mois après la mise en place de ces gouvernements exécutifs, un tableau noir.
Les dirigeant ne sont plus en harmonie avec leur population, particulièrement ceux de l’Ituri qui reste la province phare ayant réclamé sans détour l’autonomie de cet ancien district, et suivi par la Tshopo, avec sa ville historique de Kisangani qui présnete un visage ressemblant à une ville en deuil.
Faut-il penser que le dernier gouverneur de la Province Orientale est parti avec ses clés de réussite, ses secrets de gestion ? Qu’il n’y a pas eu de remise-reprise ou d’explications nécessaires, pas d collaborateurs qui puissant assure la continuité des affaires de l’Etat ?
Certes, Matata Ponyo est parti, laissant derrière lui une cohorte de malheurs pour le pays en général et pour la défunte Province Orientale en particulier qui, selon sa population, avait pris un bel élan de développement avec le programme Bamanisa basé essentiellement sur quatre piliers :
-la bonne gouvernance et la restauration de l’autorité de l’État
-la diversité économique, l’accélération de la croissance, le commerce et l’emploi
-l’accès aux services de base et le capital humain
-l’environnement et le changement climatique.
En moins d’une année de son arrivée en 2013, Lotokila était rattachée au gouvernement central, rivalisant déjà par sa dénomination de Parc Agroindustriel de Lotokila, puis celui de Par Agro Industriel de Dingila acheté par une compagnie francaise;
Cette rivalité au grand projet de Bukangalozo lui a valu peut-être la volonté au gouvernement central de ne plus rétrocéder les frais d’investissements à cette grande province, avant de ne plus rétrocéder les frais de fonctionnement pendant plus de 4 mois, abandonnant ainsi plusieurs dizaines d’employés sans leurs droits légaux.
N’a t on pas vu aussi à Kisangani et à Bunia des travaux d’asphaltage sur plus de 15 Km ? Des tronçons qui pourtant avaient connu des débuts de travaux, mais dont les détournements, tel celui décrié par la Société Civile de l’ITURI qui avait démontré que 6 millions d’USD s’étaient volatilisés avant que le gouverneur Bamanisa ne vienne régler cette question. A ce jour, il laissé en héritage un Bouevard asphalté ainsi que plus d’1 millier de kilomètres de routes en terre stabilisée.
Même des tronçons sous la charge du gouvernement national étaient réhabilités à la satisfaction des camionneurs qui s’étaient plaints à plusieurs reprises et directement au Chef de l’Etat lorsque ce dernier avait passé une nuit dans un bourbier de la RN1.
Mais, n’avions nous pas vu, dès son arrivée, un espoir s’établir dans cette province-pays ? Car, aussitôt, il s’était lancé dans le rétablissement de la sécurité et de l’Autorité de l’Etat, gage de toute stabilité.
Les membres de son cabinet étaient associés et l’avaient accompagné au risque de leur vie à INGBOKOLO au Nord de ARU et à la frontière de KENGEZI BASE où régnait l’insécurité.
Il s’était aussi personnellement rendu à JUBA pour s’assurer que ce réseau était praticable, à ANGO pour la question des LRA et des MBORORO, à GETY où finalement il avait réussi la reddition du chef de la FRPI, Cobra Matata, à MAMBASA, où l’Armée avait finalement capturé MORGAN et son cousin JESUS;
Il est à noter que les quatre nouvelles provinces ont hérité d’une province pacifiée, où l’Autorité de l’Etat se faisait sentir. Les administratifs, les services de sécurité, de la PNC et de l’Armée ne doutaient pas que la volonté du représentant légal du Chef de l’Etat n’était pas de leur permettre de tracasser les populations, ni d’accepter toutes formes de violences, de contraintes des libertés des politiciens de tout bord;
Même les services des régies financières emboitaient le pas : la DGI, la DGRAD avaient connu les meilleurs performances de la république en multipliant leurs recettes par 7.
A ce jour il reste toujours les cas suivant à résoudre:
– Tshopo : la présence des éléments Maï-Maï en territoire de Bafwasende et celle du braconnier Thom’s avec son groupe menacent le projet du parc national de la Lomami, en territoire d’Opala.
-Ituri: il y a la présence des mouvements réfractaires des anciens miliciens notamment dans le territoire d’Irumu, de Mambasa,
-Bas-uele: migrations clandestines des éleveurs Mbororo et le phénomène LRA dans le territoire d’Ango et Poko,
-Haut-Uele : présence des rebelles ougandais de la LRA dans le parc national de la Garamba et ses périphéries.
-Des actes de banditisme et vols dans tous les centres urbains.
La question reste toujours posée : que font-ils pour réduire sensiblement l’insécurité ? Là où Jean Bamanisa, seul, a été en mesure de réussir toutes ces réalisations, comment les quatre commissaires spéciaux surnommés trois mois après leur nominations ne sont pas parvenus à faire mieux ?
L’Ituri, ténor du découpage, a payé les frais. Et, aujourd’hui, les Ituriens ‘interrogent : « si Bamanisa ne nous avait pas laissé ce boulevard, à quoi ressemblerait la ville ? ».
Il est malheureusement « parti avec ses routes en terre battue » parce qu’ils n’ont vu que les routes de la voirie urbaine être réhabilitées à la vaille que vaille autour du Gouvernorat quand le chef de l’État était à Beni et que sa présence imminente était annoncée en Ituri. Pour se rendre à Mungwalu, on doit passer la
nuit en route. Ne parlons pas de Aru ou de Mahagi où on peut passer même deux nuits en route.
A cette question, s’ajoute celle de savoir ce qu’ils ont fait des structures salvatrices laissées par Bamanisa conformément à la volonté du législateur, notamment :
-l’agence de la promotion de l’investissement et le financement ;
-la régie des travaux publics ;
-la cellule pilote de gestion des marchés publics ;
-la direction provinciale de contrôle des marchés publics ;
-le conseil du portefeuille de la province qui supervisait les différentes sociétés créées au niveau de la province en l’occurrence :
*le parc agro industriel de Lotokila
*le parc agro industriel de Dingila
*les plates-formes logistiques d’Aru et Mahagi
*TSHOPO mining, Ituri mining, Bas-Uelemining et Haut-Uelemining
-L’agence pour la promotion de l’environnement, du tourisme et coopération au développement durable ;
-les services de la chaîne de la dépense ;
-direction de la fonction publique provinciale ;
-comité de gestion du complexe de l’Athénée de Kisangani ;
-inspection de finances de la province :.
Par ailleurs en vue de leur permettre d’assurer avec référence précise la continuité de l’action gouvernementale, Jean BAMANISA s’est résolu même de disponibiliser à ses successeurs :
-le programme du gouvernement afin qu’on ait pas des programmes bâclés dont disposent actuellement ces provinces.
-le plan d’actions de développement du programme du gouvernement qui demeure ce jour le cadet des soucis parce qu’ils ne sont nullement pas pétris de volonté politique de développement
-le budget préfiguré de chaque nouvelle Province.
LE SILENCE COUPABLE DES DÉPUTÉS PROVINCIAUX.
Devant les gouvernants qui non seulement ont institutionnalisé le vol, lequel a atteint son paroxysme, le silence des députés provinciaux est perçu par la population comme une très grande trahison ; ce qui fait que dans aucune des quatre provinces la population n’est pas en odeur de sainteté avec leurs élus.
Alors qu’ils sont censés les inquiéter par les contrôles parlementaires, les députés provinciaux ont prouvé leur absence de volonté de pérenniser les actions amorcées par Jean Bamanisa.
DES INTERROGATIONS
De Buta à Kisangani en passant par Isiro jusqu’à Bunia ; les députés sont en déphasage total avec le souverain primaire, exceptés certains qui s’évertuent mais rencontrent la résistance de la majorité.
S’ils ne réussissent pas à faire mieux que Bamanisa, c’est qu’ils sont incompétents et il y a absence de bonne volonté dans leur chef parce que les structures étaient déjà posées par leur prédécesseur. Pourquoi n’ont-ils pas voulu les prendre en charge ? Pourquoi des gouvernements provinciaux éléphantesques pendant que leur prédécesseur avait travaillé plus de 6 mois lors de la préparation du démembrement avec cinq ministres provinciaux seulement?
Qu’attendent les autorités judiciaires pour forcer non seulement le remboursement à ceux qui ont volé l’argent de l’État en s’achetant des maisons et des jeeps pendant qu’ils sont encore là ?
Pourquoi les fonds du FONER (plus de 2.500.000 USD) ont servi ces derniers à financer leurs campagnes et sans doute à remercier leurs parrains ?
Pourquoi les fond de rétrocession de fonctionnement bloqués pendant 5 mois ( 2.900.000 USD) avant les remises-reprises n’ont pas été inscrits dans les livres de fonctionnement des commissaires spéciaux, au motif disaient ce derniers, n’avoir pas de compte à rendre aux députés provinciaux mais au ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation ?
Lama