Hôtel de ville du Butembo (Nord-Kivu), le 9 décembre 2016.
« Le premier mois de l’état de siège n’a pas donné le résultat attendu car les tueries n’ont pas cessé », a affirmé, lundi 7 juin 2021, le vice-président de la société civile du Nord-Kivu (Est de RD Congo) Edgar Mateso. Un mois après la déclaration de l’état de siège, il appelle les autorités militaires à passer à des « actions pratiques pour arriver à bout des massacres » dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu durant les 15 jours de prorogation.
« Malgré la déclaration de l’état de siège, les gens continuent de mourir, on peut penser que l’état de siège aurait été décrété de manière précipitée et que les autorités nationales ne s’étaient pas encore préparées », a déclaré Edgar Mateso.
Il regrette qu’au Nord-Kivu, le gouverneur militaire, général Constant Ndima continue à gérer les questions de recettes de la province pendant que le territoire de Beni continue d’enregistrer des morts.
« On tue. Les Maï-Maï sont actifs à Masisi, à Lubero, à Walikale et à Rutshuru et continuent à déstabiliser la province », fait savoir Edgar Mateso.
Selon lui, l’état de siège a marché en Ituri par exemple, où on a vu les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) neutraliser certains éléments de la milice CODECO.
« A Beni, on a vu aussi les FARDC identifier les collaborateurs de l’ennemie. Les quinze jours ajoutés doivent être le début des actions, on doit voir les militaires passer à l’offensive », a souhaité le vice-président de la société civile du Nord-Kivu.
Au moins douze localités jadis occupées par les groupes armés ont été récupérées par l’armée, depuis l’instauration de l’état de siège au Nord-Kivu, a indiqué le porte-parole du gouverneur militaire de province. Selon lui, une centaine de rebelles ont été neutralisés, plusieurs autres se sont rendus et treize armes ont été récupérées.
Avec RO