RDC : l’
Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et son équipe ministérielle devant l’Assemblée nationale le 03/09/2019 au Palais du peuple à Kinshasa lors de la présentation du programme de son gouvernement.
L’Assemblée nationale a investi, vendredi 6 septembre 2019, le gouvernement de Sylvestre Ilunga, après avoir adopté son programme d’actions. 375 députés nationaux ont adopté ce programme sur les 379 présents à la séance plénière. Aucun n’a voté contre et quatre ont voté abstention
Aujourd’hui, il en est du bilan d’un gouvernement comme du taux de participation à une manifestation publique.
L’appréciation, les chiffres varient selon la chapelle des personnes interrogées. En la matière, l’expression suivant laquelle « chacun voit midi devant sa porte » est de stricte rigueur.
Alors, pas la peine d’attendre du Gouvernement en place qu’il sorte un carton rouge pour sanctionner l’An 1 de son existence.
Normal que l’équipe Ilunkamba opte pour le verre à moitié plein. Même s’il ne forcera pas le trait jusqu’à le remplir à ras bord. Même si cohabitation qui ne dit pas son nom oblige, l’écurie présidentielle a tendance à revendiquer l’actif et refouler la patate chaude du passif au gouvernement, « composé majoritairement » du FCC.
N’empêche que côté « verre à moitié plein », il y a cette gratuité de l’enseignement public.
Pas seulement. Le printemps judiciaire avec Makala qui reçoit enfin du beau monde. Ci-gît l’impunité ? Prudence. Attendons voir. Même si, cette croisade judiciaire charrie des arrière-goûts de règlements de comptes politiques. Ou carrément politiciens au … goût de certains. Après tout, des goûts et des couleurs, on ne discute pas.
LA RDC DE RETOUR DANS LE CONCERT DES NATIONS
La diplomatie ? Bien évidemment, la RDC est de retour dans le concert des nations. Même si ce haut fait n’est pas une première. Il s’agit d’un énième come back. Alors, le Gouvernement aurait dû sans doute faire mieux. Hélas! Il y a eu cette pandémie de covid-19 qui est brandie comme un frein majeur à l’élan gouvernementalla faute au corona » a de quoi résonner comme un argument massue.
Mais, vu à l’aune du verre à moitié vide, prisé par les opposants, cette excuse sans frais peut devenir un alibi à l’inaction, à l’incompétence voire à l’échec du Gouvernement. Il est vrai qu’au regard de l’allocation de l’inadéquation entre les sommes destinées au confort du personnel politique – y compris les dévots du « Peuple d’abord »- et les ressources allouées au social, on peut se poser des questions sur le « changement » longtemps prôné.
La rançon de la propagande de bon sentiment des opposants d’hier rend ce constat encore plus criant. Eux qui excellaient dans le « il n’y a qu’à ».
» AUCUNE CIRCONSTANCE ATTÉNUANTE »
De fait, l’Opposition ne trouve aucune circonstance atténuante à l’Exécutif. Le bilan ? Il est forcément négatif sur toute la ligne. Verdict de Lamuka. Rien n’a été fait. On retrouve le nihilisme de toujours de l’opposition zaïro-congolaise.
Une sentence sans nuance que l’UDPS -aujourd’hui aux responsabilités- infligeait invariablement à tous les gouvernements.
TANT QUE LE CONGOLAIS NE TROQUERA PAS LE SACHET DE LA MÉNAGÈRE CONTRE LE PANIER
Durant sa longue carrière au sein de l’opposition, le parti tshisekediste avait même rejeté la « guerre dans l’Est » du pays comme cas de force majeure. Retour de la manivelle ? Ça y ressemble.
Entre ces deux positions de principe, il y a le sentiment du souverain primaire. Le seul qui vienne vraiment des trippes au propre comme au figuré.
Le Congolais lambda dispose de sa jauge : tant qu’il ne troquera pas le sachet de la ménagère contre le panier, le bilan sera celui qu’on imagine. Le reste, c’est de la littérature.
Par José NAWEJ (FDA)