A qui donc profitent réellement les soi-disant interminables erreurs du vice-gouverneur de la Tshopo (nord-est de RD Congo). Les sont-elles par ignorance, par inconscience ou par ironie ?
Tout analyste politique averti observe savamment la création d’une multitude de structures de soutien au dauphin de Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, depuis la désignation comme candidat du Front commun pour le Congo (FCC). La province de la Tshopo n’est pas en reste et le vice-gouverneur ne rate jamais des occasions pareilles pour parvenir à ses fins pour en fait réellement saisir l’opportunité de jeter intelligemment l’opprobre sur le FCC et son candidat.
Pour bien comprendre cela, force est de faire un décryptage chirurgical des faits:
– En juin 2018, une motion de défiance est déposée à l’Assemblée provinciale de la Tshopo soutenue par la majorité des députés pro vice-gouverneur en vue de faire tomber le Gouverneur pour que le vrai auteur de la motion fasse l’intérim et cela contre une promesse de remettre à ses anciens collègues des fonds chaque mois comme subsides. Ce qui n’a pas été facile face au gouverneur Constant Lomata impavide.
– Après l’échec de la première tentative de renverser le gouverneur Lomata, le vice-gouverneur va changer de fusil d’épaule en se servant cette fois-ci du soutien au candidat FCC, en préparant un Mémorandum qu’il avait demandé – à ses sbires de son ancienne milice qu’il a fait intelligemment éclater en groupes de bandits (USA, LIGUE ARABE et KATAMOTO) qui résiste même devant les forces de l’ordre – de déposer à Soleil président intérimaire de l’Assemblée provinciale. Vite, ils sont dispersés par la police car celle-ci n’était informée que 30 minutes avant. Ceux qui ont été arrêtés ont pointé du doigt le vrai auteur qui s’est caché derrière eux, lequel a vite instruit la police de les libérer sans condition.
-Le même soir, le vice-gouverneur va signer sa lettre n° 01/CLK/0582/CAB/PROGOU/P.TSH/208 du 4 septembre 2018 aux termes de laquelle il instruit le service de sécurité pour une prétendue arrivée de Shadary pendant qu’il est lui-même dubitatif dans sa lettre.
Après vérification, ni Shadary ni un de ses collaborateurs n’avaient le programme de se rendre à Kisangani.
Par cette lettre, le vice-gouverneur met le candidat Président de la République dans les sales draps, donnant à penser aux opposantsque « le candidat FCC utiliserait l’argent et les services de l’État pour sa campagne ; ce qui est inconstitutionnel ».
Une manifestation de soutien au dauphin de Kabila qu’on veut grande sans le PPRD ou les autres 12 plateformes du FCC… Curieusement, ladite manifestation n’a drainé qu’une centaine de militants de l’APNG, qui a promis des frais de transport aux manifestants (qui se sont masqués sous la fausse structure de soutien à Shadary et n’a au finish remis que dalle). Ce qui a provoqué la colère de ceux-ci.
Le vice-gouverneur de la Tshopo est passé du RCD (parti de l’opposition) en passant par le PND, le parti cher à Moïse Katumbi, parti qui l’a vu déposer sa candidature à la députation provinciale dans la circonscription de Kisangani après avoir « courtisé» l’ancien AG de l’ANR, sans intégrer la FC DARUWEZI, son parti politique mosaïque du PPRD jusqu’à L’APNG dont il se sert pour parvenir à ses fins politiques.
Comment les stratèges du FCC ne voient pas venir le feu? Sont-ils complices ou ont-ils opté pour la politique de terre brûlée pour ainsi reporter les élections ? Si tel est le cas, alors ils sont tombés dans leur propre piège. Car, retarder les élections veut dire y aller prochainement avec Katumbi, après l’exclusion de Bemba.
KDM