Par Angelo Mobateli
En République démocratique du Congo, le cœur des Congolais bat la chamade en rapport avec la personne que le président Félix Tshisekedi va désigner pour remplir la mission d’Informateur pour « identifier une nouvelle coalition réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée nationale ».
À ce propos, Jean-Pierre Bemba (MLC), Modeste Bahati (AFDC/A), Moïse Katumbi (Ensemble pour la République) et Kitenge Yesu (haut représentant du Chef de l’État) sont les noms qui sont souvent cités dans le microcosme politique de Kinshasa.
Les atouts de chacun sont :
- Katumbi a l’avantage d’avoir plusieurs députés,
- Bemba a l’aura d’ancien vice-président de la République,
- Bahati connaît le terrain, les joueurs et leur système de jeu.
« NOMMER UN INFORMATEUR POUR IDENTIFIER UNE NOUVELLE COALITION »
À la suite des consultations qu’il a menées du 2 au 25 novembre 2020, le président de la République a exprimé, dans son message à la nation du 6 décembre 2020, sa volonté de s’appuyer sur une « majorité nécessaire » à l’Assemblée nationale « pour rendre effectives et concrétiser les réformes envisagées, la majorité parlementaire actuelle s’étant effritée ».
« Une nouvelle majorité est nécessaire. En conséquence, j’ai décidé de nommer un INFORMATEUR, conformément aux dispositions de l’article 78, alinéa 2, de la Constitution. Il sera chargé d’identifier une nouvelle coalition réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée Nationale », a déclaré Félix Tshisekedi.
Ainsi, « c’est avec cette nouvelle coalition que le Gouvernement qui sera mis en place au plus vite, conduira son action durant le reste du quinquennat, suivant Ma vision, dans le but de répondre aux aspirations du peuple », a-t-il expliqué.
« Au cas contraire, fort de ce que les raisons de dissolution sont réunies en ce qu’il existe effectivement une crise persistante cristallisée notamment par le refus du parlement de soutenir certaines initiatives du Gouvernement comme ce fut le cas lors de la prestation du serment des membres de la Cour Constitutionnelle, j’userai des prérogatives constitutionnelles qui me sont reconnues, pour revenir vers vous, peuple souverain, et vous demander une majorité », a-t-il menacé.
LES MOTIVATIONS
« Comme j’ai eu à vous le dire le 23 octobre dernier, nous n’avons pas le droit de prendre en otage le devenir de notre Nation à cause de querelles politiciennes et de repositionnement. Je ne peux en conséquence me résoudre à demeurer dans le statu quo et l’immobilisme. Le temps n’est plus propice aux atermoiements, ni aux discussions stériles, ni encore aux intérêts partisans. Les replis tactiques et les combats d’arrière-garde n’ont plus aucun sens. Ce moment historique nous impose de prendre nos responsabilités, en vue d’instaurer un État de droit et de démocratie conformément à la mission que vous m’avez confiée, et dont je mesure la grandeur », a plaidé le Chef de l’État.
« C’est pourquoi, j’ai décidé de faire porter le grand projet de refondation du pays par l’ensemble des forces vives politiques et sociales que compte notre pays, au sein d’une Union Sacrée de la Nation », a écrit indiqué Félix Tshisekedi.
Et » par Union Sacrée », le président de la République « entend une nouvelle conception de la gouvernance basée sur les résultats dans l’intérêt supérieur de la Nation ».
« Il s’agit d’adhérer aux valeurs, principes et cadre programmatique dont je viens de fixer ici les grandes lignes », a soutenu Félix Tshisekedi.
Par Angelo Mobateli