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RDC : des militaires zambiens signalés à Moliro


La cité de Moliro dans la province du Tanganyika est toujours le théâtre d’incursions de l’armée zambienne depuis deux mois. Celle-ci continue à patrouiller aussi bien dans les airs que sur la terre, au grand dam de la population de ce coin, ont rapporté samedi 2 mai 2020 des sources locales. Entre-temps, les FARDC continuent d’envoyer des troupes dans la zone.

Drones de surveillance, hélicoptères de combat, le ciel de Moliro reste le théâtre de la démonstration de force de l’armée zambienne. Le chef de poste d’encadrement administratif de Moliro a dénoncé cette violation de l’espace aérien et terrestre de la RDC, dans un rapport à sa hiérarchie.

Le député provincial Alexis Katempa a aussi confirmé la présence de l’armée zambienne dans la zone :

« Tout le monde est en stand bye. La réalité, c’est que les militaires zambiens sont encore du côté Kibanga là-bas. C’est ce qui justifie même la présence de beaucoup de militaires dans le territoire de Moba. Et ça devient une zone opérationnelle. Les gens se regardent en chiens de faïence là-bas ». 

Pour sa part, le ministre provincial de l’intérieur et porte-parole du gouvernement, Dieudonné Kamona qui s’exprimait sur la question le 28 avril dernier au cours d’un point de presse, avait affiché de la fermeté :

« A ce jour, nos militaires sont bien positionnés prêts à défendre leur territoire, car aucune portion de notre territoire ne peut être passible d’une occupation étrangère ». 

Entre-temps, des sources locales font état d’un renforcement des troupes des FARDC sur terrain.

Les armées de la RDC et de la Zambie s’étaient affrontées dans le village de Kibanga, dans le même territoire de Moba, en mars dernier. Les militaires zambiens, appuyés par leur aviation, avaient même investi depuis le 15 mars ce village et y avaient hissé leur drapeau après avoir descendu celui de la RDC. Mais, lors de leurs contacts diplomatiques, les autorités des deux pays avaient convenu de résoudre ce différend frontalier par voie pacifique.

Par Ro

Oscar BISIMWA

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