Dans son adresse d’ouverture de la session de septembre à l’Assemblée nationale, mercredi 15 septembre 2021 au Palais du peuple à Kinshasa, le président de l’Assemblée nationale a annoncé la fin du délai de grâce des ministres par rapport au contrôle parlementaire.
« Les Congolais apprécieront notre travail, non pas par le nombre élevé d’initiatives de contrôle, mais plutôt par des réponses correctives et concrètes que nous formulerons en termes d’amélioration de la gouvernance et du vécu quotidien des citoyens à la suite de ces contrôles. C’est cela qui renforcera la confiance de nos compatriotes vis-à-vis de leurs représentants que nous sommes », a-t-il déclaré dans un discours abordant plusieurs autres aspects de la vie nationale.
Dans ce registre, il a estimy que le temps de grâce, dont jouissaient les membres du gouvernement Sama Lukonde, est dépassé. Les ministres seront désormais soumis au contrôle parlementaire.
« Ainsi, le délai de grâce dont a bénéficié le Gouvernement de la République étant dépassé, au cours de la présente session, les honorables députés nationaux feront usage, en toute responsabilité, des moyens d’information et de contrôle mis à leur disposition par la Constitution et notre Règlement intérieur, en vue de contribuer à l’amélioration de la gouvernance et de répondre aux aspirations profondes de nos compatriotes », a-t-il ajouté.
Le président Christophe Mboso a été accusé par certains députés nationaux d’étouffer les initiatives du contrôle parlementaire à l’encontre des membres du gouvernement Sama Lukonde. Notamment, dans le dossier de la taxe controversée du Registre des appareils mobiles (RAM) du ministère des Postes Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC). Le ministre de tutelle, Augustin Kibassa, est depuis un temps visé par un contrôle parlementaire mais qui n’a pas toujours été aligné par le bureau de l’Assemblée nationale.
Par Dido Nsapu (DC)