La Constitution de la République démocratique du Congo totalise aujourd’hui 16 ans depuis sa promulgation par le président Joseph Kabila Kabange.
Longtemps demeurée sous le joug de la dictature et de l’illégitimité des dirigeants, la RDC avait fait un grand bond vers la vie démocratique avec la promulgation, le 18 février 2006 par Joseph Kabila, de la Constitution de la troisième République.
Ce texte fondamental voté massivement au référendum populaire permet jusqu’ici au pays de disposer des institutions avec une séparation nette du pouvoir et surtout de s’inscrire dans un cycle électoral régulier.
Grâce à cette Constitution, les Congolais ont déjà voté à trois reprises leurs dirigeants au niveau national (2006, 2011 et 2018), bien que les élections locales n’aient jamais eu lieu, faute de moyens.
En 2011, la Constitution a été révisée notamment pour ramener l’élection présidentielle de deux à un tour. Là encore, c’est des raisons d’ordre financier qui ont été avancées.
Elu et investi président de la République au terme de la présidentielle de 2018 qui a consacré la première alternance politique à la tête du pays, le président Félix-Antoine Tshisekedi peut, à son tour, décider du retour de la présidentielle à deux tours ? Lors de son premier discours sur l’état de la nation en 2019, l’actuel chef de l’Etat avait promis de revenir à cet ancien mode du scrutin pour, disait-il, donner plus de légitimité au président élu.
Avec le système d’un tour, aucun candidat n’a réussi à réaliser la majorité absolue (50+1) à la présidentielle. Aujourd’hui, les deux tours seraient favorables à la réélection de Félix Tshisekedi qui se déclare déjà candidat à sa propre succession ? C’est certainement sur la balance politique que tout devrait se décider.
Par Socrate Nsimba (DC)