Le président Félix Tshisekedi a bouclé, jeudi 6 janvier 2022, une tournée d’environ deux semaines dans le grand Kasaï. Partout où il est passé, le Chef de l’État congolais a vanté son nouveau programme de développement de 145 territoires. De quoi s’agit-il dans ce programme vanté à travers le pays ?
Selon le document du programme, le coût total indicatif du PDL-145T est estimé à 1 660 101 312 USD. Il prend aussi en compte 4 composantes transversales: Infrastructures socio-économiques de base (1 168 636 205 70,0 USD); Économie rurale et chaînes de valeur (290 000 000 USD) ; Renforcement des capacités locales (4 940 000 0,3 USD) ; Système géoréférencé pour le suivi-évaluation (5 540 000 USD).
S’agissant de la mise en œuvre du programme, l’exécution et gestion fiduciaire et coordination, il est prévu un montant de 117 529 296, soit 7% du coût global du projet a été affecté.
Ce financement est réparti sur trois exercices budgétaires à hauteur de : 300 millions USD pour 2021, 700 millions USD pour 2022 et 660,1 millions USD pour 2023 respectivement. Le gouvernement n’exclut pas la contribution des partenaires au développement.
Quelles priorités pour 1,6 milliard USD ?
Le programme ambitieux de Tshisekedi, qui prévoit de sortir 25 millions des Congolais de la pauvreté multidimensionnelle, accorde une priorité importante aux infrastructures de base. 1,1 milliard de dollars sera injecté pour la réhabilitation d’abord de 8.844 km des routes (132 millions $), l’entretien de 30.092 km de route de desserte agricole (75 millions $); 3.071 forages d’eau (76 millions), dont 21 par territoire; la construction de 1.450 logements pour les staffs dirigeants du territoire (145 millions), dont le prix unitaire est fixé à 100.000 $; 145 bâtiments administratifs seront aussi construit pour un coût unitaire de 200.000 dollars, soit 29 millions de dollars.
Le coût de réhabilitation d’un kilomètre de route de desserte agricole est prévu à 15.000 dollars et l’entretien à 2.500 dollars.
En ce qui concerne l’électrification, le gouvernement prévoit la construction de 418 mini centraux solaires, 104 millions sont affectés. Des écoles (1.210), des centres de santé (788) seront réhabilités ou construits. Le programme fixe le coût de réhabilitation d’une école à 150.000 dollars et la construction à 257.000 dollars. Pour la réhabilitation des centres de santé, le prix fixé est de 150.000 dollars et à construire à 218.000 dollars.
Qui va gérer le programme ?
Le gouvernement préconise de créer un sous-compte du Compte général du Trésor public dénommé « PDL » qui sera ouvert à la Banque Centrale du Congo, pour assurer la disponibilité des ressources. Le Ministre des Finances ouvrira des comptes spéciaux dans des banques commerciales de la place en faveur des trois Agences d’exécution, qui seront recrutés dans le cadre du Programme et en faveur de la Coordination nationale.
«Conformément aux Plans de décaissement de chaque Agence d’exécution approuvés par le Comité de Pilotage Stratégique (CPS), les fonds y seront directement versés par le Ministre des Finances sur Instruction du Premier Ministre», précise le programme.
Ces Agences d’exécution vont aussi assurer la gestion fiduciaire et comptables, la passation des marchés et l’exécution des contrats en toute autonomie. Un rapport trimestriel d’exécution physique et financière devra être transmis par ces Agences au Comité Opérationnel National (CON) dans les trente-cinq jours, suivant la fin du trimestre finissant pour approbation avant sa transmission au Comité de Pilotage Stratégique (CPS).
Par Valéry Bakutweni (Tshieleka)