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En visite dans les provinces de l’Est, où il a instauré l’état de siège, Félix Tshisekedi multiplie les gestes de solidarité et promet de ramener la paix. Mais la population s’impatiente…
Depuis plus d’une semaine, le président congolais effectue une visite hautement symbolique dans les provinces de l’Est meurtries par une insécurité récurrente, moins d’un mois après la spectaculaire éruption du volcan Nyiragongo, près de Goma, le 21 mai 2021. Au moins 30 personnes ont été tuées, des centaines de maisons détruites et des milliers de personnes ont fui la ville et ses alentours, craignant de nouvelles coulées de lave.
Les attentes sont énormes. Et Félix Tshisekedi le sait. Lors de ses différentes étapes dans l’Ituri et le Nord-Kivu, placées sous un état de siège depuis bientôt deux mois, il a multiplié les gestes humanitaires et les discours de solidarité. Mais, lasses des promesses non tenues, les populations de Goma, Beni, Butembo ou encore Bunia réclament plus que jamais des actions concrètes.
« Cartons jaunes »
Partout, sur les principales artères de ces villes, dans les foules venues accueillir le cortège présidentiel ou sur de larges affiches installées le long des rues, le chef de l’État congolais a pu lire des messages d’appel à l’aide et à l’action qui sonnent comme autant de « cartons jaunes », alors que la présidentielle de 2023 est déjà dans toutes les têtes.À LIRE RDC : prolongé par Tshisekedi, l’état de siège peut-il ramener la sécurité dans l’Est ?
À chaque étape de son périple, Tshisekedi a réaffirmé sa détermination d’y ramener la paix. Mais, aux prises avec les complexes luttes de pouvoir au sein de l’Union sacrée, il devra aussi compter avec ces « mafias » qui sévissent dans l’appareil d’État et l’armée, et qu’il n’a pas hésité à dénoncer.
Par Kash
Caricaturiste, bédéiste, peintre et designer publicitaire congolais installé à Kinshasa