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RDC-Campagne électorale : L’ACAJ condamne « les violations des droits de l’homme commises par les forces de défense et sécurité »

« L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) condamne les violations des droits de l’homme commises par les forces de défense et sécurité depuis le 19 décembre jusqu’à ce jour », a annoncé son président Me Georges Kapiamba lors d’un point de presse, mardi 18 décembre 2018 à Kinshasa (RD Congo).

Il a ajouté que, « pour empêcher des manifestations populaires les 19 et 20 décembre 2016, les autorités ont déployé plusieurs militaires et policiers lourdement armés à Kinshasa et dans les villes de provinces (Lubumbashi, Goma, Mbuji-Mayi, Boma, Matadi, Kindu, Kisangani…), qui ont réprimé les manifestations pacifiques organisées pour marquer la fin du dernier mandat du Président Joseph Kabila ».

Pour l’ACAJ  qui « exige la cessation de la répression des manifestations pacifiques, déploiement des militaires et policiers », la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion « reste une urgence pour la décrispation du climat politique ».

Communiqué de presse de l’ACAJ sur la répression des manifestations à Kinshasa et dans les provinces

L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) condamne les violations des droits de l’homme commises par les forces de défense et sécurité depuis le 19 décembre jusqu’à ce jour.

Pour empêcher des manifestations populaires les 19 et 20 décembre 2016, les autorités ont déployé plusieurs militaires et policiers lourdement armés à Kinshasa et dans les villes de provinces (Lubumbashi, Goma, Mbuji-Mayi, Boma, Matadi, Kindu, Kisangani…), qui ont réprimé les manifestations pacifiques organisées pour marquer la fin du dernier mandat du Président Joseph Kabila.

Il y a eu 11 morts à Kinshasa, 19 à Lubumbashi et 6 à Boma, plusieurs blessés graves, et de milliers de personne arrêtées et détenues sans droit de visite, ni d’assistance d’avocats, dans des cachots de la police, de camps militaires, de l’ANR et de la DEMIAP1.

A Goma, le 20 décembre, 12 opposants ont été arrêtés à Goma par les forces de l’ordre pour avoir organisé une manifestation pacifique et sont détenus sur ordre du Procureur Général. Il s’agit du député KAKULE SASITA (MSR), Jean-Baptiste BASEKWA (ECIDE), SIRADJI NYALAMBA (UDPS), Justin KATEMBO (PND), MUHIRE BINGI Georges (ECIDE), MUHINDO KITOTI Sadh (ECIDE), MUFIRWA KUBUYA Fabrice (ECIDE), Christian BASE et André BISIMWA; le 21 décembre, la police a arrêté 20 militants Lucha Rebecca Kabuo, Luc Nkulula, Oswald KULIMUSHI, André BATUNDI, Rodrigue KIAMWAMI, Gloire WANZAVALERE, Alvin BENDERA, César MUHINDO, William BAHATI, Pascal MUHINDO, Hercule KARUFANDI, Paul MAHAMBA, Claudia CHUMA, Patrick DJUMA, Juvin KOMBI, Parfait MUHANI, MUBALAMA KITUNGU, BAHATI BANYENE, Antipas MUMBERE et Espoir MUYISA, pour avoir organisé un sit-in pacifique devant le gouvernorat et sont détenus au Parquet de grande instance.

A Mwene-Ditu, les services de sécurité ont arrêté le 20 décembre MM. Gérard TSHIBANDA et John MBUYI, respectivement Président et secrétaire fédéral de l’UDPS pour avoir organisé une manifestation pacifique.

A Mbuji-Mayi, Nicolas MBIYA et Jean-Paul MWALABA, deux militants Lucha, ont été enlevés et sont détenus au secret depuis le 21 décembre.

A Bukavu, le 22 décembre, la police a arrêté et detenu14 membres de Lucha avant de les libérer après plusieurs heures.

A Kinshasa, l’ACAJ rappelle la détention au secret de 4 militants Filimbi dont Carbone BENI et 2 de Lucha dont Gloria SENGHA depuis d’une semaine. Elle est particulièrement affligée par les actes de torture et de mauvais traitements infligés au député Franck DIONGO lors de son arrestation et sa détention le 20 décembre 2016. L’ACAJ exige une enquête indépendante, impartiale et exhaustive sur ces faits horribles.

Il en est de même de Me CHOKWE CHEMBO, membre du M23 qui a été enlevé au quartier Lingwala avec son assistant le 19 décembre, par des agents de sécurité est détenu au secret.

Les autorités congolaises doivent mettre fin aux restrictions abusives imposées aux manifestations et réunions pacifiques et ordonner la libération sans condition de toutes les personnes détenues

La libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion reste une urgence pour la décrispation du climat politique.

L’ACAJ exige la cessation de la répression des manifestations pacifiques, déploiement des militaires et policiers.

Elle demande aux autorités de conclure rapidement un accord avec l’opposition et la société civile, sous la médiation de la CENCO, sur la gestion du pays après le 19 décembre et sur le calendrier contraint pour organiser l’élection présidentielle couplée aux législatives nationales avant la fin de l’année 2017.

 

Angelo Mobateli

admin

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