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RDC : bientôt le remaniement du gouvernement, après le réamenagement du comité de suivi de l’Accord FCC-CACH

* Le parachèvement du processus de nomination des mandataires au sein du Portefeuille est aussi attendu.*Compte tenu de la crise financière due à la Covid-19, une réduction sensible de l’actuel Exécutif s’impose.Un nouveau Gouvernement est attendu dans les prochains jours en RD Congo. Le dossier serait déjà sur la table du Comité de suivi de l’Accord FCC-CACH, réaménagé le 16 août 2020. En plus du réaménagement de l’actuel Exécutif, les échanges entre les plénipotentiaires des deux formes devront également porter sur la suite de nominations de nouveaux mandataires à la tête des entreprises publiques, a-t-on appris hier mardi, des sources très proches des deux dossiers.

Contacté par la radio Top Congo FM sur cette question, André Alain Atundu, haut cadre et communicant du FCC, a déclaré qu’on devrait éviter des négociations qui tirent en longueur.

Sans se risquer à préciser les échéances, cet ancien porte-parole de l’ex-Majorité présidentielle (MP) assure, néanmoins, que “les discussions sur les deux dossiers seront engagées en toute confiance et en toute sérénité, dans le nouveau cadre tracé”.A la suite de la vacance à la vice-Primature en charge de la Justice, créée par la démission le 17 juillet dernier de son ancien locataire, Me Célestin Tunda Ya Kasende, le remplacement de ce dernier ne devrait normalement pas prendre assez de temps. Ce, compte tenu de l’enjeu et même du poids de ce ministère. Hélas. Maintenant que la session parlementaire du 15 septembre approche, l’idéal aurait été que le remaniement du Gouvernement attendu depuis plusieurs mois, interviennent au plus tard dans la première quinzaine du mois de septembre prochain.La prochaine session étant essentiellement budgétaire, la formation d’un nouveau Gouvernement dans l’échéance conseillée ci-dessus permettrait ainsi à celui-ci d’apprêter son projet de loi des Finances 2021 à soumettre à la sanction de l’autorité budgétaire qu’est l’Assemblée nationale.S’agissant du parachèvement de nominations des mandataires au sein des entreprises du portefeuille, d’aucuns estiment que les négociations annoncées entre les deux plateformes de la coalition au pouvoir, auront juste le mérite de formaliser les clauses de l’accord qui les régit. Surtout en ce qui concerne le partage des entreprises du Portefeuille. Car, tout y est prévu. Le FCC connait par cœur les entreprises qui lui reviennent. Il en est de même de son partenaire CACH.Toutefois, pour le CACH, plus d’un observateur pense que la seule difficulté résisterait dans la clef de partage en interne avec son alliée UNC. Le principal leader de ce parti politique, Vital Kamerhe, directeur de cabinet du Président Félix Tshisekedi étant hors-circuit depuis le 8 avril dernier. Condamné à 20 ans de prison, ce dernier continue à purger sa peine au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK).VIVEMENT LA REDUCTION DE L’ACTUEL EXECUTIFQuant au Gouvernement, des observateurs soutiennent que celui-ci dans son format actuel est inutilement budgétivore. 49 ministres et 17 vice-ministres pour un budget de moins de moins de 10 milliards de dollars américains, c’est trop ! Et même impensable.

D’où, l’impératif de réduire sensiblement ce gouvernement du 7 août 2019. En d’autres termes, l’équipe Ilunkamba devra donc subir une cure d’amaigrissement. Cela pour plusieurs raisons.

Mais la plus fondamentale est la crise, le séisme financier provoqué par la pandémie de Covid-19 qui flagelle l’économie nationale.

De l’avis de nombreux analystes, la formule simple à arriver à la compression préconisée de l’actuel Exécutif national, consisterait en la fusion de certains ministères. Par exemple, On pourrait fondre le ministère des Affaires étrangères et celui de la Coopération internationale en un seul.

. Il en est de même des ministères des Hydrocarbures et des Ressources hydrauliques et électricité.Par ailleurs, les ministères de la Pêche et élevage, du Développement rural pourraient être fondus dans le ministère de l’Agriculture. Pas tout.

Les ministères des Affaires sociales, des Actions humanitaires, des Affaires sociales en charge des personnes vivant avec handicap, méritent également d’être fusionnés en un seul. Dans la même logique, on mettrait ensemble le ministère de l’EPST et celui de la Formation professionnelle.

L’Urbanisme et habitat prendrait lui aussi en charge, l’Aménagement du territoire. Le ministère de Sports regrouperait, quant à lui, les ministères de la Jeunesse et initiation à la nouvelle citoyenneté ainsi que celui de la Culture arts.

Pour le besoin de la cause, on ne verrait pas non plus d’inconvénients à rassembler les ministères de l’Economie nationale et du Commerce extérieur.

.LA FRANCE : UN CAS D’D’ECOLE

Au moment où l’on appelle à la réduction du train de vie des institutions du pays, pour raisons de contraintes budgétaires, le format actuel du Gouvernement sembles antinomique à cet idéal.

Si la principale motivation qui a motivé la création de ces ministères a été politique, en tout cas on ne voit pas concrètement à quoi ils servent, L’expérience d’ailleurs renseigne que l’Etat comprime ses structures pour sécuriser les finances publiques.

Cas de la France. En février dernier par exemple, la direction du Budget de l’Elysée a publié l’édition 2020 de son Budget de l’État voté en quelques chiffres. Le total des dépenses nettes des prévisions générales de l’État (dépenses relatives aux missions et aux fonds de concours) s’établissaient à 343,7 milliards d’euros, hors remboursements et dégrèvements.

Le solde du budget général de l’État pour 2020 a ainsi été voté à -93,06 milliards d’euros, selon ce service placé sous la tutelle du ministère français de l’Action et des Comptes publics.

Selon la même source, le total des crédits alloués aux 32 missions du budget général de l’État, hors fonds de concours, s’élève à 478,5 milliards d’euros. Ces crédits incluent la mission technique ” Remboursements et dégrèvements ” (140,8 milliards d’euros) dont les crédits résultent des modalités d’enregistrement des recettes fiscales en brut, soit un total de crédits hors fonds de concours et hors remboursements ou dégrèvements de 343,7 milliards d’euros.

Dire que tout ça, pour un Gouvernement de 16 ministres. Pourquoi les dirigeants rd congolais ne pourraient-ils pas s’inspirer de la France qui, aux yeux de plusieurs analystes nationaux, constitue un cas d’école ?

Par Grevisse KABREL (FDA)

Oscar BISIMWA

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