La ville de Kinshasa ne peut plus, depuis le 31 mai 2021, effectuer des opérations bancaires. Elle est placée sous index par la Banque Centrale du Congo (BCC).
Dans une correspondance envoyée au Président de l’Association Congolaise des Banques (ACB), la Direction de surveillance des intermédiaires financiers demande aux banques commerciales de la capitale de la République démocratique du Congo de ne plus accorder des crédits ni à l’Hôtel de ville de Kinshasa, ni au Gouverneur Ngobila ni au ministère provincial de l’Économie et des Finances.
« Par conséquent, les établissements membres de votre association doivent s’abstenir de leur offrir des services et fiscalités, en ce comprise, la déclinaison de toute demande portant sur les opérations de change et de crédit, dont les agents économiques précitées seraient donneurs d’ordre ou bénéficiaires (…) », précise la Direction de la surveillance des intermédiaires financiers.
De son côté, l’Hôtel de ville de Kinshasa explique que cette situation est la suite logique des dettes contractées auprès d’une banque commerciale par l’ancien gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, et qui sont restées jusqu’à ces jours impayées. L’actuel chef de l’exécutif provincial ne fait que subir les conséquences de la continuité de l’État.
« La dette contractée par l’exécutif provincial précédent à la TMB pour la construction de route CECOMAF est restée impayée. Au nom de la continuité de l’Etat, le Gouvernement Ngobila s’attèle à liquider les anciennes dettes. Ça sera réglée et le ciel ne nous tombera pas sur la tête », a écrit sur Twitter, Bélise Okonda, Coordonnatrice de la cellule de communication du gouverneur Gentiny Ngobila.
En effet, André Kimbuta avait contracté plusieurs dettes auprès des banques commerciales d’une valeur de plus de 60 millions USD. La plus grande de ces dettes était celle contractée à l’UBA pour une valeur de 14 millions de dollars. C’était à quelques jours du scrutin présidentiel de décembre 2018.
Par Auguy Mudiayi (Deskeco)