
Le professeur Freddy Matungulu Mbuyamu a achevé ses trois ans de mandat au Conseil d’administration de la Banque africaine de dévéloppement (BAD). Il a cédé son fauteuil à une congolaise de Brazzaville, Arlette Soudan Nonault.
Proposé en 2019 par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, le professeur Freddy Matungulu Mbuyamu, a représenté non seulement la République démocratique du Congo, mais aussi le Burundi, le Cameroun, le Congo/Brazzaville, la République Centrafricaine et le Tchad au sein de cette institution panafrucaine.
LA BAD VA FINANCER L’EXÉCUTION DU NOUVEAU PND 2022-2026 DU CONGO-BRAZZAVILLE
Le chef de bureau Afrique centrale de la Banque africaine de développement (BAD), Freddy Matungulu Mbuyamu, a indiqué le 24 mars 2022, à Brazzaville, que l’institution panafricaine accompagnera le gouvernement congolais dans la mise en œuvre du Plan national de développement (PND) 2022-2026. Les priorités de cette coopération vont être fixées dans le futur document de stratégie pays de la BAD pour la République du Congo.
Une forte délégation de la BAD, emmenée par Freddy Matungulu Mbuyamu, s’est entretenue avec la partie congolaise conduite par Ingrid Ghislaine Olga Ebouka-Babackas, la ministre de l’Économie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale. Les deux parties entendent renforcer leur collaboration en matière de planification des projets de développement.
Pour le chef de délégation de la BAD, le PND 2022-2026 constitue le point d’ancrage de la politique de lutte contre la pauvreté du Congo et le moyen sur lequel l’institution panafricaine s’appuie afin d’organiser ses interventions en faveur des pays. Un cap important est franchi lorsque les experts de la BAD échangent directement avec les autorités en charge de la planification de programme de développement.
À cela, il faut ajouter que les interventions de la BAD sont conçues sur la base de document de stratégie pays. Donc, il n’existe pas de document stratégie pays sans un programme de développement. « Étant donné que le Congo dispose d’un PND 2022-2026, nous allons commencer les discussions sur la préparation du prochain document de stratégie pays de la BAD pour ce pays. Il s’agit de la volonté de notre institution de continuer à accompagner les autorités congolaises dans le déploiement du PND, dans les secteurs qui sont des priorités et davantage comparatifs pour la BAD », a assuré Freddy Matungulu Mbuyamu.
Le portefeuille de la BAD pour le Congo représente actuellement plus d’un milliard de dollars, soit près de six cents milliards FCFA. Ce montant d’intervention pourrait être revu à la hausse si les réformes liées au programme avec le Fonds monétaire international en cours dans le pays sont renforcées, a laissé entendre le chef de la délégation de la BAD.
Ce PND dit de « deuxième génération » se veut un programme censé faire passer la République du Congo d’une économie de rente pétrolière à une économie nationale forte, diversifiée et résiliente. La transformation structurelle de l’économie nationale devrait permettre au pays d’être résilient face aux problèmes économiques, sociaux, de souveraineté et de protection de l’environnement. Au cours des cinq prochaines années, l’exécutif a promis d’assurer la reprise à 7% de moyenne annuelle, de créer des emplois, de réduire la pauvreté et l’importation des produits de base…
Le programme quinquennal repose sur six piliers, à savoir l’agriculture, le numérique, le tourisme, l’immobilier, l’industrie et les zones économiques spéciales.
La BAD décaisse 93,1 millions USD pour la première phase du programme d’appui au développement agro-industriel de Ngandajika en RDC

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, vendredi 19 novembre 2021, la première phase (93,1 millions de dollars américains) du programme d’appui au développement agro-industriel de Ngandajika, a déclaré Freddy Mbuyamu Matungulu, Administrateur de la BAD sur Twitter.
D’un montant total de 376,7 millions USD, le programme bénéficiera directement à plus de 131.413 ménages, soit environ 750.000 personnes dont 52% de femmes et indirectement à 500.000 ménages agricoles.
A en croire le professeur Freddy Matungulu, ce programme d’appui induira la création et la consolidation d’environ 35 PME privées agricoles dont 40% de PME des femmes ; 40 000 emplois directs jeunes (18-35 ans) seront créés (30% de filles) ; 20 000 emplois directs autres que jeunes créés (30% de femmes).
Les autres effets attendus concernent l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des communautés et de leurs revenus grâce à un meilleur accès aux marchés, aux intrants agricoles, et aux services connexes y afférents.
La BAD annonce un financement de 72 millions USD pour la réhabilitation de l’axe routier Kinshasa-Kikwit

- La Banque Africaine de Développement (BAD) annonce un financement d’un montant de 72 millions de dollars américains pour les travaux de réhabilitation de la Route nationale numéro 1 dans le tronçon compris entre Kinshasa et Kikwit.
Cette annonce a été faite par le Professeur Mbuyamu Matungulu, Administrateur de la BAD pour la région de l’Afrique centrale à savoir le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Tchad, le Congo-Brazzaville et la République Démocratique du Congo, le 2 avril 2021.
Ce dernier a souligné que ce projet sera exécuté par l’Office des routes. L’attribution du marché ayant déjà atteint sa phase finale.
Il sied de noter que cette nouvelle tombe à pic car la route nationale numéro 1, sur son tronçon compris entre Kinshasa et Kikwit a été coupée en deux suite aux érosions près du village Masamuna.
Ces érosions sont consécutives aux pluies diluviennes qui se sont abattues durant le mois de mars dernier.
La BAD approuve une enveloppe de près de 142 millions USD pour appuyer la lutte contre la pandémie de Covid 19

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le 23 septembre 2022 à Abidjan, un soutien financier de 100 millions d’Unité de compte (environ 142 millions de dollars) à la République démocratique du Congo, au titre du Programme d’appui budgétaire en réponse à la crise de Covid‑19 (PABRC).
Cette enveloppe, qui comprend un prêt et un don Fonds africain de développement (FAD) respectivement de 43,6 millions de dollars et 60,6 millions de dollars ainsi qu’un don de la Facilité d’appui à la transition (FAT) de 37,8 millions de dollars, constitue un soutien important dans un contexte difficile où les indicateurs de performance économique de la RDC ont été perturbés par la pandémie. Cet appui permettra surtout d’atténuer l’impact économique du virus afin de favoriser la relance du pays.
Selon Solomane Koné, directeur général par intérim de la Banque pour l’Afrique centrale, « la République démocratique du Congo est dans une phase de transition politique relativement apaisée et fait face à des défis, dont celui de relancer la croissance économique et lutter contre la pauvreté. Le pays a besoin d’un soutien fort et coordonné des partenaires. Cet appui contribuera à renforcer la résilience économique et sociale des populations face à la pandémie de Covid‑19. »
L’enveloppe, qui est issue de la Facilité de réponse rapide à la Covid-19 (CRF) mise en place par la Banque et dotée d’un fonds de 10 milliards de dollars, est destinée à appuyer la RDC dans sa riposte contre le nouveau coronavirus. Les provinces de Kinshasa, Nord-Kivu, Kongo Central, Haut Katanga, Sud Kivu, Ituri et Lualaba qui regroupent l’essentiel des cas de contamination, bénéficieront d’un déploiement plus important du dispositif de riposte contre le Covid-19.
La République démocratique du Congo a enregistré, à ce jour, 271 victimes du virus, selon l’OMS, et ce pays d’Afrique centrale a subi les contrecoups économiques de la pandémie qui n’a épargné aucun pays du continent.
Dans le cadre de cette opération, la Banque africaine de développement s’est associée aux partenaires au développement comme le FMI, la Banque mondiale et l’Agence française de développement, pour mener une action concertée face à la pandémie.
En juin 2020, la Banque avait mobilisé 13 millions de dollars en faveur des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et de la RDC. L’objectif était de fournir des kits sanitaires, des kits de dépistage et des ambulances médicalisées. Il était également prévu de former des agents communautaires et de sensibiliser les populations.
Freddy Matungulu: biographie
Formation
Fils de fonctionnaire de la Territoriale congolaise, Freddy Matungulu est originaire de Lubembo, aujourd’hui dans la province de Bandundu. Élève brillant des écoles catholiques du Congo, il obtient son certificat d’études primaires en 1967 à l’école primaire Saint-Joseph de la ville de Bandundu, alors Banningville. Après des études secondaires à l’Institut Saint Jean-Baptiste de la Salle, toujours à Bandundu, sanctionnées par un diplôme d’État en 1973, il s’inscrit à la faculté des sciences économiques de l’université de Kinshasa (UNIKIN). En 1977, il y décroche, avec mention « distinction », une licence en sciences économiques, option économie internationale et monétaire. Nommé assistant à la faculté, Freddy Matungulu est aussi embauché, au cours de la même année, au siège de la Banque zaïroise du commerce extérieur (Banque du Peuple), à Kinshasa, en qualité d’analyste des crédits.
En 1980, comme assistant à l’UNIKIN, il bénéficie d’une bourse du gouvernement américain et part outre Atlantique pour poursuivre ses études. Il obtient d’abord un diplôme spécial d’anglais et d’économie à l’Institut d’économie de l’université du Colorado à Boulder. En 1981, il décroche un diplôme d’anglais de l’université d’État de New York à Buffalo. En 1983, il obtient une maîtrise en économie internationale à l’école Fletcher de l’université Tufts, dans la région de Boston. Pendant la même période, il suit des enseignements d’économie à la prestigieuse université Harvard, à Boston. Avide de connaissances, il pousse son cursus universitaire plus loin et obtient un doctorat en sciences économiques en 1986. Sa thèse de doctorat est intitulée La Politique des taux de change et son impact sur les mécanismes d’allocation des ressources et la croissance dans l’économie zaïroise : 1967-1983).
Carrière d’enseignant
De retour au pays en 1986, il regagne la faculté des sciences économiques de l’UNIKIN et se consacre au métier de l’enseignement. Comme professeur associé, il dispense les cours d’économie politique et de politique monétaire. Il enseigne aussi, pendant une année, le cours de monnaie et crédit à l’Institut supérieur de commerce de Kinshasa.
En quête d’expérience dans la gestion de l’État, le professeur Matungulu occupe, de 1986 à 1992, des postes de conseiller spécial du vice-gouverneur de la Banque centrale du Congo, conseiller économique aux ministères du Budget et du Plan, conseiller principal aux ministère des Transports et Communications, du Commerce extérieur et du Budget, ainsi que coordinateur de la cellule d’études du ministère du Budget et conseiller principal et coordinateur du collège des conseillers économiques et techniques du cabinet du Premier ministre.
Économiste au FMI
En juillet 1992, il intègre le Fonds monétaire international (FMI) à Washington, en tant qu’économiste.
En 1994, il crée le prix Professeur Matungulu, destiné à récompenser chaque année le meilleur étudiant de première licence en sciences économiques de l’UNIKIN, toutes options confondues. En effet, pour lui un système éducatif de qualité, permettant la création de compétences nécessaires au bon fonctionnement des différents secteurs de la vie nationale, constitue le socle du développement socio-économique durable d’un pays.
En 1998, Freddy Matungulu se voit confier le poste de représentant résident du FMI au Cameroun, où il supervise à la grande satisfaction des autorités de ce pays, l’exécution d’un programme de réformes économiques débuté en 1996 qui permettra au pays de bénéficier d’un important allègement de sa dette extérieure au titre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).
Ministre
En avril 2001, il est nommé ministre de l’Économie, des Finances, et du Budget, fonction où il met en œuvre un programme de stabilisation économique et financière, de maîtrise de l’inflation, de stabilisation de la monnaie nationale et permet le retour de la croissance économique après plus d’une décennie de récession. La coopération multilatérale entre la république démocratique du Congo, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international est rétablie. La communauté internationale s’engage alors à soutenir le Congo dans ses efforts de redressement économique. Décriant des abus au sein du gouvernement dans la gestion des ressources publiques, il préfère ne pas trahir ses convictions et démissionne de son poste en février 2003.
Retour au FMI
En juillet suivant, il regagne le FMI où il assure les fonctions de chef d’équipe pays et de chef de mission pour la conception et le suivi de programmes économiques de divers pays ayant des accords d’assistance financière et technique avec le FMI. À ce titre, Freddy Matungulu dirige de 2003 à 2014 une trentaine de missions du FMI chargées de conduire des discussions sur les politiques économiques de nombreux pays membres de cette grande institution, y compris le Niger, le Bénin, l’Union des Comores, la république du Congo (Brazzaville) et les Bahamas. Pendant la même période, il participe aussi à des sessions de renégociation de dettes souveraines au Club de Paris.
Ces missions du FMI se focalisent sur la situation macroéconomique, les finances publiques, la politique monétaire et des changes, la situation du secteur bancaire et financier, mais aussi sur les réformes structurelles menées par les pays concernés. L’objectif de ces échanges étant d’aider les pays membres visités à mettre en place des politiques économiques susceptibles de renforcer le potentiel de croissance de l’économie pour mieux lutter contre la pauvreté. De telles missions engagent également des pourparlers avec d’autres forces vives des nations concernées, dont des parlementaires, des chefs d’entreprises, des syndicalistes et autres membres de la société civile, pour mieux prendre en compte les positions de ces derniers dans les politiques économiques nationales retenues.
Politique congolaise
En décembre 2014, Freddy Matungulu prend une retraite anticipée du FMI pour s’affranchir de l’obligation de réserve que lui imposaient ses fonctions au sein de cette institution, ce qui lui permet de retrouver la liberté d’expression et d’actions grâce à laquelle, en tant que citoyen congolais, il peut désormais apporter sa quote-part aux efforts visant le mieux-être de son pays. Au cours du même mois, il publie une tribune dans le magazine Jeune Afrique pour dénoncer les maux qui rongent la république démocratique du Congo[1].
En février 2015, s’impliquant à fond dans le débat sur les exigences financières du processus électoral de 2015/16 en république démocratique du Congo, Freddy Matungulu propose des voies de sortie de crise dans une interview accordée au magazine en ligne Afrikarabia[2].
En mai 2015, Freddy Matungulu crée le parti politique Congo Na Biso (CNB), (« Notre Congo »), un cri de ralliement patriotique et l’expression de l’engagement collectif de préserver l’unité et l’intégrité de la république démocratique du Congo. Le nom Congo Na Biso rappelle aussi le devoir des filles et fils du pays de travailler sans relâche à assurer la grandeur et la prospérité de la patrie, comme réaffirmé chaque jour dans l’hymne national Debout Congolais.
Le 8 août 2018, Freddy Matungulu s’est fait enregistrer à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) comme Candidat à l’élection présidentielle de décembre 2018 en République démocratique du Congo.
Dans le cadre des efforts visant la mise en place d’une candidature commune de l’opposition, Freddy Matungulu a pris part au Conclave de l’Opposition ayant abouti à la création à Genève (Suisse), le 11 novembre 2018, de la Coalition LAMUKA dont il est cofondateur. Les travaux du Conclave ont bénéficié de la facilitation de la Fondation Koffi Annan. Les autres participants, cofondateurs de la Coalition LAMUKA, sont Jean-Pierre Bemba, Martin Fayulu, Vital Kamerhe, Katumbi Chapwe, Adophe Muzito et Félix Tshisekedi.
Depuis le 1er aout 2019, Freddy Matungulu siège au conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) en qualité d’administrateur représentant les six pays du Groupe Afrique centrale, à savoir : le Burundi, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, et le Tchad.
Djodjo Vondi (mediacongo.net)/Mitterrand Masamuna (Zoomeco)/Afdb.org/Adiac-congo/Wikipédia