Quatre personnes ont été tuées, 22 maisons détruites et 6 maisons incendiées jeudi 16 avril 2021 à Bushushu dans le groupement Mbinga Sud, territoire de Kalehe (Sud-Kivu). Selon l’administrateur du territoire, il s’agit d’un conflit foncier qui oppose deux familles.
Les forces de l’ordre sont intervenues un peu après pour empêcher l’extension du drame.
DES MILICIENS ÉCOPENT DE 10 À 20 ANS DE PRISON FERME AU COURS D’AUDIENCES FORAINES FACILITÉES PAR LA MONUSCO
Le tribunal militaire de Bukavu, au Sud-Kivu, siégeant en audience foraine dans le territoire de Kalehe, a condamné le 22 août 2020 le commandant adjoint du groupe Raïa Mutomboki Majinga, Bitale Leonard Luc, et deux membres de ce groupe armé, Asifiwe Muzaliwa et Doudou Ndoto Philippe, respectivement à 10, 15 et 20 ans de prison ferme pour crimes contre l’humanité par meurtre, viol, esclavage sexuel, tortures et autres actes inhumains.
Les prévenus avaient commis ces crimes dans divers villages du territoire de Kalehe, notamment à Lungomangoma, Bulambika, Miriwa, Bukanga, Bitale, en 2016, et à Bulambika, Lungomangoma, Cibimbi, et au Parc National Kahuzi Biega, en 2017, faisant 61 victimes identifiées.
Au moins 31 victimes ont été retenues pour ce procès organisé, du 17 au 22 août 2020, avec l’appui des membres de la Task Force Justice Pénale Internationale, dont le PNUD, la section d’appui à la justice de la MONUSCO, l’ONG TRIAL International, la Fondation Panzi, ainsi que le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), qui en a supervisé l’organisation.
Aucune circonstance atténuante n’a été admise pour les accusés, également condamnés à payer des dommages et intérêts en réparation des préjudices causés à 22 victimes constituées parties civiles et pour lesquelles le Tribunal était régulièrement saisi.
Ce dossier fait partie des cas prioritaires du Sud-Kivu approuvés lors d’un atelier de validation tenu en novembre 2019 par la Task Force justice pénale internationale, un réseau informel d’acteurs internationaux qui collaborent afin de soutenir le travail des juridictions militaires congolaises dans l’enquête et la poursuite des crimes de masse en RDC.
Par RO/MICHEL CIRIMWAMI/RACHEL KIESE