Une pétition contre le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, est en circulation. Son initiateur, le député Adrien Phoba, a déjà réuni 98 signatures sur les 125 nécessaires pour introduire une motion de défiance contre le bureau de l’Assemblée nationale. Il reproche à Mboso, notamment, le musèlement du débat et le blocage du contrôle parlementaire.
Musèlement du débat, blocage du contrôle parlementaire, retard dans la tenue des plénières, manque de respect envers ses collègues députés, tels sont entre autres les fautes reprochées à Christophe Mboso par Adrien Phoba.
« Nous avons perdu le prestige de notre chambre. Le président ne veut pas libéraliser le débat. La démocratie n’existe pas alors que nous sommes au temple de la démocratie », dénonce l’élu de Boma dans une interview à CAS-INFOS.
« Même si vous introduisez les rapports des vacances parlementaires, il n’y a pas de suite, ensuite même au cours des plénières, même s’il y a une motion incidentielle ou motion d’ordre, enchaîne l’initiateur de la motion. Il n’accorde pas la parole comme le dit le règlement. Ce même règlement prévoit le début des plénières à 10h30, mais Mboso convoque les plénières à 15h30. C’est un manque de respect envers les députés que nous sommes ».
Adrien Phoba dit avoir déjà récolté 98 signatures. Avec la session ordinaire qui démarre le 15 septembre, il espère réunir les 125 signatures nécessaires.
Il y a six mois, le député Willy Bolio avait également initié une pétition contre Mboso pour les mêmes griefs. Mais il n’avait pas réussi à réunir les signatures nécessaires.
Si jamais Adrien Phoba y arrive, ce sera pour la deuxième fois en moins d’une année qu’un bureau de l’Assemblée nationale sera soumis à une motion de défiance, après celui de Mabunda en décembre 2020.
Par Socrate Nsimba (DC)