
*Mêmes stratégies. Même but. Mettre fin à la majorité pro-Kabila et défaire l’ensemble de son système. Après Mabunda, Alexis Thambwe Mwamba et l’ensemble de son Bureau seraient aussi dans le viseur des pétitions au Sénat. Même si jusqu’ici, rien n’a filtré sur ce qu’on reproche exactement à ce Doyen de la politique congolaise, juriste de son état et acteur majeur du Front Commun pour le Congo, il y a, néanmoins, lieu de penser que les pétitionnaires seraient prêts à lui créer des motifs semblables à ceux de Jeanine Mabunda, née le 10 avril 1964 à Kinshasa, pour tenter d’avoir sa tête comme sur un plateau d’or. D’ailleurs, dans les milieux mieux introduits, des bribes d’informations glanées révèlent que les choses pourraient s’accélérer pour qu’avant la fin de la session ordinaire actuelle, le 15 décembre 2020, que le même spectre de la requalification de la majorité à l’assemblée nationale fasse des émules au Sénat. Question de siffler, vraisemblablement, la fin de la récréation et d’impulser la gouvernance de la RDC autrement, d’ici 2023. Mais, qui sont les auteurs de cette pétition ? Mystère.
Dimanche 6 décembre 2020, depuis que Félix Tshisekedi avait sonné le tocsin pour la rupture de la coalition FCC-CACH, la roue de l’histoire tourne tellement vite qu’elle a, enfin, catapulté Jeanine Mabunda jeudi 10 décembre 2020 loin du perchoir de l’Assemblée Nationale.
Le marteau traversa…
281 voix pour, 200 contre et une seule abstention. Tel a été le verdict sanctionnant le vote opéré hier autour du maintien ou non de Mabunda, 56 ans, comme la Speaker de la chambre basse.
A tout prendre, ellst tombée comme un fruit mur. Elle reste élue du Peuple, certes. Mais, elle n’aura plus son marteau pour assurer la police des débats, ni jouer encore le même rôle qu’auparavant.
Jeudi 10 décembre 2020, en effet, jusque tard, la nuit, d’autres votes dont le décompte continuait encore à se faire au moment où l’on mettait sous presse cette édition, ont été suffisamment éloquents, quant à l’ampleur de l’effondrement de l’édifice qui, pourtant, a été laborieusement bâti, depuis bientôt 20 ans.
D’autres batailles sont annoncées au Sénat où le Bureau Thambwe et son Bureau seraient en voie d’être placés sur le grill. Et, puis, viendra le tour de la désignation de l’Informateur pour l’identification de la nouvelle majorité made in ‘’Union Sacrée’’ avant de nommer un Formateur ou, à la limite, le futur Premier Ministre.
Vers une session extraordinaire
Au regard de matières restant à traiter dont le Budget 2021 ainsi que les enjeux liés notamment, à la mise en œuvre de la nouvelle vision présidentielle axée sur les réformes urgentes et indispensables à l’accélération des changements réels et profonds dans les différentes strates de la vie nationale, le temps qui reste pour la fin de cette session extraordinaire devient insuffisant.
A l’analyse, la tenue d’une session extraordinaire semble imminente.
Des obstacles ayant été levés avec l’éviction fracassante de Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi, c’est le Président du prochain Bureau définitif de l’Assemblée Nationale qui, de concert avec celui du Sénat, la convoquera à la demande presqu’inévitable du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, s’il faut le tenir au doigt et à l’œil en scrutant et ressassant le contenu de son discours mémorable du 6 décembre 2020.
Donc, avec les scrutins organisés jeudi 10 décembre 2020 pour départager le FCC et la nouvelle Dynamique de l’Union Sacrée qui s’est imposée hier au Palais du Peuple, le Ticket Christophe Mboso Nkodia Mpuanga, Aminata et Gaël Bussa est sur le point de gagner le pari de l’accomplissement de sa mission.
Il ne lui plus qu’à organiser le vote de nouveaux membres du Bureau définitif de l’Assemblée Nationale, pour qu’il tire son épingle du jeu, avec tous les honneurs de la nation promis par le Chef de l’Etat, au cours de l’audience intervenue à la Cité de l’Union Africaine, sur les hauteurs de Mont-Ngaliema, le mercredi 9 décembre 2020, au lendemain de sa désignation et son installation.
Par LPM