Jean Claude Katende, président national de l’association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) le 30/11/2015 à Kinshasa.
Dans une déclaration lundi 21 juin 2021 à Radio Okapi, le président de l’ONG ASADHO Jean-Claude Katende, estime que l’offre faite par Félix Tshisekedi de cinq cents (500) véhicules 4×4 aux députés nationaux constitue un acte de corruption, car n’étant pas prévue au budget national. Cette position est soutenue par quelques députés nationaux de l’opposition.
Plusieurs questions se posent au sujet de ces véhicules de marque Hyundai, notamment autour de l’acheteur, de la provenance de l’argent, du mobile même de cette dotation, ainsi que des priorités de la République.
En réaction, le bureau de l’Assemblée nationale précise dans un communiqué parvenu lundi matin à Radio Okapi, que les cinq cents véhicules ont été commandés par l’Assemblée nationale, et tous les élus nationaux en seront bénéficiaires ; suivant les us et coutumes relatives à une gestion orthodoxe de la chose publique.
Pour sa part, le président de l’ASADHO dénonce une « pratique de corruption » à travers l’achat de 500 véhicules au bénéfice des députés nationaux:
« Nous partons de la déclaration faite par le président de l’Assemblée nationale, qui a dit que ces véhicules viendraient du Président de la République. Ces (véhicules) n’émergent pas du budget. Offrir des (4×4) à des personnes qui sont déjà mieux payées peut être assimilée à de la corruption ».
Le député Jean Baptiste Muhindo Kasweka désapprouve cette pratique et décline l’offre :
« Je ne suis pas preneur pour ces (4×4), que le président de l’Assemblée nationale dit constituer un cadeau offert par monsieur Félix Tshisekedi ».
En réaction, la cellule de communication de l’Assemblée nationale dénonce la « mauvaise foi d’une certaine classe politique en mal de positionnement ».
Si l’actuelle dotation est basée sur la corruption des députés nationaux de l’Union sacrée de la nation, « devrions-nous conclure que la famille politique du Chef de l’Etat compte 500 députés nationaux ? », s’interroge Christophe Mboso, qui assure détenir des preuves attestant que ces cinq cents véhicules ont été commandés par l’Assemblée nationale en faveur de tous les députés nationaux.
Avec RO