La circulation des personnes a été difficile lundi 12 juillet 2021 dans plusieurs coins de Kinshasa où l’on a observé un mouvement de grève des conducteurs de taxis et taxi-bus.
Ces conducteurs ont voulu témoigner leur ras-le-bol face aux différentes tracasseries routières et administratives dont ils disent être victimes.
Ils pointent du doigt les agents de renseignement appelés bureaux II, des agents de la division urbaine de transport, la police de circulation routière et différents autres unités de la police commis à la circulation dont les très célèbres « Ujana ».
Si dans le centre-Est de la ville, ce mouvement de grève spontané par ailleurs non annoncé par l’Association des conducteurs du Congo (ACCO) est rigoureusement observé, il n’en est pas le cas à l’Ouest du pays. Dans les artères comme Beau-Marché, Boulevard du 30-Juin, Kintambo-Magasin, des taxis et taxis-bus ont fonctionné normalement ce matin.
Quant aux grévistes, ils promettent de poursuivre avec ce mouvement même une semaine après tant que des réponses attendues des autorités ne seront pas données.
Parmi les victimes collatérales de ce mouvement de grève, les élèves finalistes du secondaire qui démarrent les épreuves de hors-session de l’examen d’Etat ce lundi ont été les plus pénalisés.
Situation au Rond Poind Ngaba, lundi 12 juillet 2021. Pas de transport en commun ce matin. Le transport se fait rare à cause de la grève des chauffeurs qui protestent contre les tracasseries policières.
Les conducteurs des taxis et taxi-bus sont en grève depuis lundi 12 juillet 2021 matin à Kinshasa. Ils protestent contre les tracasseries policières dont ils sont victimes. Le week-end dernier, un chauffeur de taxi a été agressé par un policier de circulation routière dans la partie Est de Kinshasa.
Plusieurs personnes sont dans les arrêts de bus ce matin, mais ces engins ne sont pas visibles sur les artères principales de Kinshasa. D’habitude, le Boulevard Lumuba, sur son tronçon compris entre l’entrée quartier 1 et l’avenue Kimbuta, est rempli de véhicules dans la matinée, mais seuls les voitures des privés sont visibles.
Les habitants disent souffrir de cette situation. Ils parcourent de longues distances sans trouver le moyen de transport. Certains racontent qu’ils étaient dans les arrêts de bus depuis 5 heures, mais jusqu’à 9 heures locales, ils n’ont toujours pas trouvé de transport.
UN MORATOIRE D’UNE SEMAINE ACCORDÉ AUX CHAUFFEURS DE TAXIS
Des voitures taxi peintes en couleur jaune, circulent sur une avenue de Kinshasa, quelques mois avant la grève.
Le gouvernement a accordé aux chauffeurs de taxis de Kinshasa un moratoire de six jours à la suite de mouvement de grève déclenché ce lundi 12 juillet pour protester contre les tracasseries policières. Le ministre de l’Intérieur Daniel Aselo Okito l’a dit à l’issue d’une réunion à laquelle ont participé le gouverneur de la ville de Kinshasa et le patron de la police de la ville de Kinshasa.
« Depuis ce matin à Kinshasa, il y a eu des mouvements de grève lancés par des chauffeurs. Nous sommes arrivés à décider, sur proposition du gouverneur de la ville, l’instauration d’un moratoire d’une semaine. C’est-à-dire que pendant une semaine, les chauffeurs de Kinshasa vont circuler librement. Il n’y a pas de contrôle des documents », a expliqué Daniel Aselo Okito, ministre de l’Intérieur.
Mais il prévient les chauffeurs :
« Mais il faut éviter toute confusion. On ne dit pas aux chauffeurs qu’ils vont se comporter de n’importe quelle manière. Ils n’ont pas à gêner les gens, ils n’ont pas à commettre des infractions. Le moratoire c’est seulement par rapport aux documents qui leur sont exigés par la loi, par l’autorité urbaine. Nous demandons à la police de laisser les chauffeurs circuler librement, mais nous ne leur interdisons pas de veiller sur le comportement des chauffeurs dans la rue, parce qu’ils ne peuvent pas continuer de narguer l’autorité en dérageant les pauvres citoyens ».
Les conducteurs des taxis et taxi-bus étaient grève depuis ce lundi 12 juillet matin à Kinshasa. Ils protestaient contre les tracasseries policières dont ils sont victimes. Le week-end dernier, un chauffeur de taxi a été agressé par un policier de circulation routière dans la partie Est de Kinshasa.
Plusieurs personnes ont été dans les arrêts de bus ce matin, mais ces engins n’étaient pas visibles sur les artères principales de Kinshasa.
Par Socrate Nsimba (DC)/RO