Les coupures intempestives d’électricité ou le manque d’électricité carrément font parties des difficultés de la vie quotidienne dans la capitale de la RDC, Kinshasa. Ce dernier temps, l’instabilité du courant électrique paralyse le bon fonctionnement des activités. La commune de la Gombe, centre des affaires de Kinshasa, n’est pas du tout épargnée.
Et pourtant, pendant les travaux des 100 jours initiés par le chef de l’État Félix Tshisekedi, la SNEL avait annoncé l’augmentation de sa production d’électricité. Mais, jusque-là, aucun impact n’a été observé en pleine capitale où les coupures intempestives et le phénomène délestage continuent d’exister.
« Dans le cadre du programme des 100 jours du chef de l’État, la production de la Centrale hydroélectrique d’Inga est passée de 600 à 1.150 MW », avait annoncé le directeur intérimaire de la production Ouest SNEL, Willy Ndala Makangila.
C’était lors du lancement des travaux de remise en exploitation de deux groupes dans la cité du Kongo Central.
À Inga I, toutes les 6 machines avaient été réhabilitées et remises en services.
Par contre à Inga II, 6 machines seulement fonctionnaient à plein régime sur les 8 installées. Les deux autres groupes ont été également réhabilités et mis en service.
L’étiage annuel résolu mais sans impact
Pour palier au problème d’étiage (baisse du niveau d’eau et de production), la SNEL avait résolu de construire une deuxième prise d’eau pour alimenter le canal d’amener faisant fonctionner toutes les machines remises en service.
Pour garder la quantité suffisante d’eau, matière première de la SNEL, « la drague Itreco avait été réparée par la firme Mari Techniek après près d’une année à l’arrêt ».
Pourréaliser tous ces travaux, la SNEL avait bénéficié du co-financement de la BAD, Banque africaine de développement, de la Banque mondiale et de ses partenaires, « soutiens indispensables car la réhabilitation de ces machines nécessitaient des moyens financiers importants ».
La Cité d’Inga avait aussi vu l’exécution de travaux d’urgence car ses routes étaient coupées à trois endroits.
« L’enclavement a été évité de justice grâce au programme d’urgence des 100 jours », avait déclaré Willy Ndala M.
Les travaux pour l’augmentation de la production ont été effectués par une société chinoise qui avait gagné le marché de construction de la deuxième prise d’eau.
En dépit de cela, aucun impact n’a été observé à Kinshasa où le courant électrique demeure un luxe. Chaque jour, les entreprises du pays, les startups, les discothèques, les chambres froides…, se retrouvent contraints d’utiliser les groupes électrogènes afin de pallier au problème d’électricité.
La SNEL n’a jamais réussi à stabiliser, ne fût-ce que pour un mois, le courant électrique. Les 24 communes de la ville de Kinshasa sont victimes de l’instabilité du courant électrique. Il existe d’ailleurs des coins non électrifiés en pleine Kinshasa.
Par Jordan MAYENIKINI (Deskeco)