Le président national du Mouvement d’élites pour la démocratie et le vrai changement (MVDC), Justin Mudekereza, a appelé, mercredi 30 juin 2021,les Congolais à « repenser les politiques publiques de l’État, les adapter aux réalités vivantes, repenser la production et la redistribution des richesses nationales ». Car, « 61 ans durant, le besoin de refonder l’État et bâtir un Congo pour tous s’avère une priorité ».
« À ce jour, notre pays commémore 61e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. J’invite tous les Congolais, moi y compris, plutôt à la méditation et/ou l’examen de conscience afin que chacun de nous s’interroge sur ce que nous avons fait de la lutte de nos pères de cette indépendance », a-t-il déclaré.
S’il est « vrai que notre peuple a échappé aux matraques physiques », Justin Mudekereza relève qu' »il est resté tenu dans son mental ».
En fait, il « parle de ce peuple qui, hier, mangeait trois fois par jour, mais qui, aujourd’hui meurt de faim; ce peuple qui aujourd’hui ne peut pas accéder à l’eau potable, à l’électricité de bonne qualité et permanente, moins encore aux soins de santé primaires pour ne citer que ça ».
*MESSAGE DU MDVC AU PEUPLE CONGOLAIS A L’OCCASION DU 61e ANNIVERSAIRE DE L’INDEPEDANCE*.
*Très chers compatriotes*,
À ce jour, notre pays commémore 61e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale.
J’invite tous les Congolais, moi y compris, plutôt à la méditation et/ou l’examen de conscience afin que chacun de nous s’interroge sur ce que nous avons fait de la lutte de nos pères de cette indépendance.
Oui, il est vrai que notre peuple a échappé aux matraques physiques, mais il est resté tenu dans son mental.
Je parle de ce peuple qui, hier, mangeait trois fois par jour, mais qui, aujourd’hui meurt de faim. Ce peuple qui, aujourd’hui, ne peut pas accéder à l’eau potable, à l’électricité de bonne qualité et permanente, moins encore aux soins de santé primaires pour ne citer que ça.
Chers tous, 61 ans après, nous avons tous manqué un grand rendez-vous de pérenniser et de capitaliser la lutte de nos pères de l’indépendance afin de concrétiser une indépendance totale (sur le plan économique, culturel, scientifique et autres).
*Très chers compatriotes*,
Les défis sont devenus beaucoup plus nombreux et nous avons tous l’obligation de nous rendre à l’évidence de cette réalité qui nous rend très vulnérable. Qu’avons nous fait de toutes ces sociétés qui donnaient de l’emploi ? Qu’avons nous fait de toutes ces plantations qui produisaient à grande échelle ?
Nous sommes interpellés par ce qu’est devenu notre pays et notre peuple qui à perdu peu à peu le goût d’appartenir à une nation congolaise pourtant très enviée par les autres.
Au-lieu de nous unir, car unis nous sommes forts, nous nous divisons, nous nous entremangeons, nous nous tirons dessus.
Restons conscients de la réalité en face de nous; et surtout mettons en tête que le colon n’a pas désarmé. Il n’a fait que changer de méthodes dans la pratique.
*Très chers compatriotes* ;
61 ans durant, le besoin de refonder l’État et bâtir un Congo pour tous s’avère une priorité. Nous devons repenser les politiques publiques de l’État, les adapter aux réalités vivantes et surtout repenser la production et la redistribution des richesses nationales afin de cristalliser le contrat social mettant notre peuple en confiance avec ses dirigeants. Cette confiance devra être un socle du développement; à partir du moment où notre peuple pourra se sentir considéré et appartenant à une grande nation qui le reconnait.
Nous avons perdu des repères, nous n’avons aucun modèle de gouvernance, nous n’avons aucun programme national qui implique le peuple. Nous mangeons ce que nous ne produisons pas. On entend que le programme qui demeure du gouvernement.
61 ans après, nous apprenons à nos enfants une géographie étrangère avant de leur apprendre celle de notre pays! On est à l’aise à développer ds la mémoire de nos enfants que la Chili est le premier producteur ceci ou cela. Que l’Amérique latine est le premier producteur de… que la grande Bretagne est le premier producteur de … pas trop ce que X province congolaise regorge en terme de potentialité, pas trop de notre cours d’eau, pas trop de nos ressources minières…
On est là, à leur apprendre l’histoire étrangère sans leur parler de l’histoire congolaise. Nos enfants savent très bien de Jeanne D’Arc, de Louis 14, d’Albert premier, de Charles le Chauve, de Charles magne, de Napoléon Bonaparte, Kayamagane Cissé, de Sumangu Nkanté, Soundiata Keita… mais pas trop sur Lumumba, pas trop sur Kasavubu, pas trop sur Kimpa Vita, pas sur Simon Kimbangu, pas trop sur Mze Laurent Désiré Kabila…
*Très chers compatriotes*,
Notre pays sera totalement libéré lorsque nous prendrons tous conscience des défis qui nous attendent. Au-lieu de léguer à notre postérité un pays uni, fort et prospère, nous avons tendance à léguer la haine, la jalousie, le tribalisme, le règlement des comptes et autres anti valeurs.
Pendant ce temps, les pays qui étaient très en retard par rapport à nous sont ceux-là qui nous donnent désormais des leçons de gouvernance au point de nous amener déjà à signer des accords ridicules avec eux.
Regardons nous instant dans le miroir, construisons notre pays car nous en avons les matériaux nécessaires.
Nous n’avons pas intérêt à créer des hommes riches et laisser un pays pauvre comme c’est le cas. C’est un paradoxe ridicule à combattre.
Cessons donc dès aujourd’hui à apprendre à nos enfants que le pays est suffisamment riche. Ils ne doivent pas seulement l’apprendre au tableau, ils doivent le vivre sur la table, jusqu’à le vivre dans leur assiette.
Bonne méditation à nous tous, un nouveau Congo est possible.
Que vive la RDC,
Que vive le MDVC
Je vous remercie.
*Prof. Justin MUDEKEREZA*
*Président national*.