Monument historique de Butembo (Nord-Kivu), érigé sur le boulevard Joseph Kabila.
Le camp militaire des FARDC, situé à l’aérodrome de Rughenda à Butembo, a été attaqué par des Mai-Mai, dans la nuit du lundi 19 à mardi 20 avril 2021, vers 22 heures locales. Des sources sécuritaires affirment que ces miliciens, en grand nombre, étaient munis de fusils et d’armes blanches. Selon la mairie, les forces de sécurité ont été alertées sur cette attaque et ont pris les dispositions qui s’imposent. Lors des échanges de tirs, quatre assaillants dont une femme ont été tués.
« La ville a été attaquée par des assaillants, ça doit avoir été des Mai-Mai, parce qu’au tour d’eux, nous voyons des lances, des couteaux, qu’ils voulaient utiliser par rapport à cette attaque. Et comme j’ai précédemment annoncé que la ville été déjà entourée par des forces négatives, dont nous avions arrêtés quelques éléments, ils pensaient venir récupérer les leurs. Mais heureusement, ils n’ont pas pu », a déclaré à la presse ce mardi sur le lieu où a eu lieu l’accrochage, le maire de la ville de Butembo, Sylvain Kanyamanda.
« Voilà ce matin nous venons de voir au sol, au moins quatre corps qui gisent, il y a trois messieurs et une dame. En fait, nous avions déjà annoncé que le camp militaire de Rughenda a été ciblé, nous avons annoncé que le site de la MONUSCO était aussi ciblé. Voilà que ce matin, ça vient de se concrétiser», a-t-il poursuivi.
Sylvain Kanyamanda se félicite de la collaboration de la population, qui a contribué au succès des FARDC :
« Heureusement que notre armée est déjà en alerte, la police en alerte, la population aussi en alerte. Et c’est pour ça que nous avons été à la hauteur de pouvoir déjouer cette attaque. C’est parce que quelque temps avant, il y a eu des alertes venues de la population civile, et notre armée a été professionnelle, nous nous en félicitons pour ça. La situation dans la ville de Butembo est sous contrôle, l’armée a joué son rôle. Que la population n’ait pas peur, nous demandons seulement sa contribution par rapport à la sécurisation de la ville. Dénoncez à temps utile. »
Le lundi dernier, le maire de Butembo a présenté à la presse plus de trente miliciens et présumés bandits armés. Selon lui, les assaillants de ce jour voulaient venir libérer ceux qui avaient été arrêtés.
Par RO