Trois militaires et six miliciens ont été tués lors de combats dans les hauts plateaux de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où l’armée a lancé une offensive contre des groupes armés, a-t-on appris vendredi 13 août 2021 de source militaire. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) « traquent depuis jeudi matin les déserteurs de l’armée qui insécurisent la population dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira et Fizi », a déclaré le jour-même le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée dans le Sud-Kivu.
Selon lui, cette opération de l’armée a été déclenchée après une attaque de miliciens de la coalition Makanika Twigwnaneho Ngumino /FNL qui ont tenté de s’emparer d’une position militaire, « comme ce fut déjà le cas à Minembwe les 10 et 11 juillet ».
Faisant vendredi un bilan provisoire de l’opération, le capitaine Kasereka a indiqué que l’armée avait repris une dizaine de localités, que trois militaires avaient été tués et cinq blessés. « Du côté des ennemis, huit ont été neutralisés et plusieurs blessés », a-t-il ajouté.
La région des Hauts plateaux est le théâtre d’un conflit opposant des groupes armés constitués sur des bases communautaires, notamment des Congolais tutsi aux lointaines origines rwandaises, les Banyamulenge, et d’autres communautés (Bafuliro, Babembe, Banyiundu…).
La coalition « Twigwaneho » (auto-défense) et « Ngumino » (« nous restons là », en kinyamulenge) est composée de membres de la communauté banyamulenge. Ces groupes armés ont été rejoints par le colonel Michel Rukundo Makanika qui a déserté l’armée début 2020 avec un groupe de militaires.
Les FNL (Forces nationales de libération du Burundi) sont considérées comme la principale rébellion burundaise présente dans l’est de la RDC.