Située à cheval sur l’Équateur dans la région des grands lacs en Afrique sub-saharienne, la RDC est le 2ème plus grand pays du continent africain avec une superficie de 2.345.410 km2. Elle partage ses frontières avec 9 pays voisins dont l’Angola, la Zambie, la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda, la République Centrafricaine, la République du Congo et le Soudan et se trouve au carrefour de 5 communautés économiques régionales (CER). Son climat chaud et humide est caractérisé par une forte pluviométrie atteignant parfois jusqu’à 2 000 mm l’an dans la cuvette. Par ailleurs, la RDC dispose de près de 80 millions d’hectares de terres arables, 4 millions de terres irrigables, dont 1% seulement cultivé. L’agriculture paysanne occupe 70% de la population active. Sa végétation peut supporter un élevage d’environ 40 millions de têtes de gros bétail et sa densité halieutique est estimée à 700 000 tonnes de poisson par an.
Avec cette potentialité la RDC est capable de nourrir environ 2 milliards de personnes au monde. Malheureusement, le pays recours encore aux importations pour chercher à couvrir le déficit alimentaire. Le sol dispose également d’importantes potentialités minières diversifiées (cuivre, diamant, or, uranium, colombo-tantalite, …).
Avant son accession à la souveraineté internationale, le revenu du secteur agricole congolais intervenait à la hauteur de 43% de ses recettes d’exportation. Une production qui faisait du Congo-Belge, le 2ème producteur mondial de l’huile de palme, derrière le Nigeria et avant l’Indonésie et la Malaisie.
Dans les années 65, le secteur agricole a été négligé au profit des activités du secteur minier, plus particulièrement le cuivre. Malgré l’engagement pris en 2003 à Maputo au Mozambique par les Chefs d’Etats de l’Union Africaine d’allouer au moins 10% du budget national annuel au secteur agricole, celui de la RDC se situe encore à environ 3%.
Cependant, à partir de 2012, on observe une légère augmentation dans la production agricole en milliers de tonnes de Manioc en cossettes, Maïs, Riz Paddy, Haricot et Pois respectivement 15.080, 1.157, 318, 125. La production agro-industrielle est évaluée à 26 144 tonnes de Café robusta, 5 636 tonnes de Café arabica, 5 353 tonnes de Cacao, 3.508 tonnes de Thé, 3.485 tonnes de Tabac, 8.487 tonnes de Oléagineux, 2.790 tonnes de Quinquina, 1 996 565 tonnes de Canne à sucre, etc.
Quant à la production animale, les mêmes statistiques rapportent, pour la même période, une augmentation dans la production des têtes de bovins ; ovins ; porcins et volaille de : 208.605; 3.620; 15.205 et 241.545 respectivement pour la période 2010-2014.
La population congolaise est actuellement estimée à plus de 70 millions et croît à un taux annuel de près de 3 %. Elle est à prédominance féminine (53 %) et extrêmement jeune avec 50 % ayant moins de 15 ans. La majeure partie de la population congolaise vit en milieu rural.
Contexte politique
L’histoire politique du pays a évolué d’une manière instable depuis que le pays a accédé à son indépendance en 1960 jusqu’au premier coup d’Etat en 1965. Depuis cette date le pays évolue sous le régime de parti unique jusqu’à l’avènement du multipartisme en 1994. Une transition politique a duré 16 ans (de 1990 à 2006) et a été émaillée d’importants événements politiques ayant abouti au changement de régime en 1997. Mais ce régime sera vite combattu par une nouvelle rébellion en 1998. Les accords de paix de Lusaka (1999) et de Sun City (2002), sous les auspices de la Communauté internationale, ont abouti à l’accord global et inclusif avec de nouvelles institutions.
Le referendum organisé en décembre 2005 a doté le pays d’une nouvelle Constitution promulguée le 18 février 2006 grâce à laquelle le pays a pu organiser, en 2006 et en 2011 des élections libres et démocratiques. L’année 2016 était déclarée comme année des échéances électorales. Etant donné de multiples difficultés rencontrées dans le processus électoral un dialogue national et inclusif est en gestation pour tenter de trouver une issue à l’organisation des élections libres, démocratiques et apaisées.
Défis et perspectives à moyen terme
Le gouvernement congolais fait face à de nombreux défis et s’est engagé à conduire le processus de reconstruction et de relance économique. Les perspectives pour le moyen terme sont entre autres de consolider la stabilité et la sécurité du pays, d’améliorer la gouvernance et le climat des affaires, d’accélérer le développement socio-économique, d’élaborer les réformes structurelles en faveur du secteur privé, et de promouvoir le secteur primaire, en améliorant l’autosuffisance alimentaire, afin d’atteindre la réduction de la pauvreté en RD Congo.
Situation économique
Le contexte économique qui caractérise la mise en œuvre des OMD en RDC peut être subdivisé en trois principales phases: une décroissance de l’économie de 1990 à 2000, une reprise de 2002 à 2009 et une stabilité macroéconomique de 2010 à 2015. C’est ainsi que les dernières estimations situent le taux de croissance du PIB réel à 9,5% en 2014, contre 8,5% en 2013.
Pour 2015, l’économie de la RDC qui devait atteindre 10% de taux de croissance a été frappée par la crise financière mondiale due à la chute des matières premières notamment le cuivre, le diamant … le maintenant à moins de 9%. Grâce à cette stabilité macroéconomique, l’inflation, qui était en moyenne annuelle de 23,4% sur la période 2005-2010, a été ramenée à 5,1% sur la période 2011-2014, crédibilisant ainsi la monnaie nationale et favorisant la stabilisation du taux de change.
Enjeux de développement. La République démocratique du Congo et les ODD
La République Démocratique du Congo n’a certes pas atteint les OMD à cause des chocs exogènes ayant affecté sa mise en œuvre durant la période 200-2015. Cependant, des progrès énormes ont été réalisés vers la réalisation de ces objectifs, notamment sur le plan de l’éducation (construction de plusieurs écoles), surtout qu’il s’agit d’un pays post-conflits qui a hérité d’une situation socio-économique victime de nombreux désastres (pillages et megestion).
Cependant, malgré ces progrès, une bonne partie de la population congolaise continue de vivre en-dessous du seuil de pauvreté.
Les Objectifs de développement durable permettront d’achever la tâche commencée avec les OMD, et se focaliseront sur les questions de pauvreté, de santé, d’éducation, d’environnement et des inégalités entre pays.
Avec FAO.org