Les miliciens de la CODECO ont tué vingt-trois personnes et blessé sept autres, dont un militaire des FARDC, vendredi 24 avril au village de Ngurai en chefferie de Djukot vers l’enclave de Berunda. Les autorités coutumières et la société civile locales dénoncent ce « massacre des habitants par ces insurgés qui déstabilisent le territoire de Mahagi » (Ituri). L’armée dit se déployer dans les zones où ce groupe armé est actif.
Tôt le matin du vendredi, un groupe de miliciens munis de fusils et d’armes blanches a envahi la localité de Ngurai. Les habitants, qui s’apprêtaient à aller aux champs et d’autres au marché de Berunda, ont été surpris par des tirs nourris d’armes.
Des sources locales rapportent que dans la foulée, vingt-trois personnes ont été tuées par ces assaillants. Un activiste de droit de l’homme précise que treize corps ont été ramassés et enterrés vendredi et d’autres victimes ont été inhumées ce samedi.
Les militaires des FARDC, qui étaient en sous-effectif, n’ont pas réussi à déjouer l’attaque de ces miliciens, dont deux sont morts pendant les combats. Sept autres personnes ont été blessées. Parmi elles, il y a un soldat de l’armée régulière.
Tous les habitants ont fui vers les villages proches, en attendant l’amélioration de la sécurité. Les autorités locales demandent au gouvernement de mettre fin à ces violences, qui s’étendent dans tout le territoire.
Ces miliciens sont mobiles, affirme le porte-parole des FARDC dans la région, ajoutant que les forces loyalistes sont en train d’être repositionnées pour les traquer.