Kinshasa va vibrer, du 30 juin au 1er juillet 2017, au rythme de la première édition du Festival international de la rumba et de l’élégance (FIRE). Initiative de l’agence Optimum, cette grande rencontre culturelle s’inscrit dans le cadre des festivités de l’indépendance de la République démocratique du Congo.
Deux jours durant, des vedettes musicales de renommée vont se succéder sur le podium, aussi bien à la place de la Gare qu’à l’hôtel Béatrice, dans la commune de la Gombe.
Placé sous le parrainage de musicien Lutumba Simaro, le parolier octogénaire qui préside aux destinées de l’orchestre »Bana Ok », ce rendez-vous culturel permettra au public de revisiter le riche répertoire de la rumba congolaise et de communier avec les monuments de cette musique qui vont agrémenter les différents spectacles.
Outre Lutumba, les mélomanes auront l’occasion de vivre en live des artistes de renom comme Sam Mangwana, Alain Makaba, Fabregas, Robino Mudimbu, Karmapa, Manda Chante, Lobeso, Jean Goubald, DJ Amaroula…
De jeunes talents et d’autres célébrités tant du pays que de la diaspora seront également au rendez-vous. Les organisateurs ont à cet effet fait appel à Eddie Mboyo, Eric Mpoyi (le fils de Djo Mpoyi du Tout-Puissant Ok Jazz), Eric Nice, Yekima, Medley, Laeticia Lokwa, Tatiana Kruz, Pamela (révélation de Voice Africa), Manasse Israëlle Kumbu Ki-Lutete…
Au-delà des individualités, l’agence Optimum a également invité plusieurs groupes locaux, en l’occurrence Kento Bakaji (orchestre exclusivement féminin), Schola Cantorum (chorale rumba)… et le groupe cubain Quinteto Harmonia.
Des sapeurs au rendez-vous
Le Festival va mobiliser, non seulement les artistes musiciens, mais aussi des sapeurs congolais, appelés communément les ‘‘kitendistes’’, d’autant plus que ce rendez-vous culturel tient aussi à mettre en valeur l’élégance qui a toujours caractérisé le monde musical congolais, de la génération de Grand Kallé à celle de Fabregas, commente à ce propos Didier M’Pambia, le responsable de l’agence Optimum et initiateur du festival ‘‘Fire’’.
A travers ce festival, précise-t-il, l’agence Optimum tient à rallumer la flamme de la rumba qui semble aujourd’hui perdre son aura au niveau international, au regard des images diffusées par des chaînes câblées, et à la montée en flèche des beats nigérians ou ouest-africains, désormais très présents dans les discothèques et soirées privées de Kinshasa.
Quand Lutumba et Sam Mangwana mobilisent…
«Si je suis revenu en RDC, ma terre natale, c’est justement pour redonner du souffle à la rumba africaine dont je suis le témoin oculaire de l’éclosion dans cette capitale. C’est ici que j’ai eu le privilège de côtoyer les grands noms de la musique congolaise : de Grand Kalé, à Papa Wemba, en passant par Rochereau, Nico Kasanda, Luambo, Pépé Kalé… Et c’est avec fierté que je vois la jeune génération continuer à porter haut la rumba, bien qu’elle y intègre quelques rythmes nouveaux», a indiqué, pour sa part, Sam Mangwana.
Ambassadeur du cuba en Rdc, Marc Djellaba Kabayero voit de bon œil cette initiative qui honore la rumba, musique d’origine cubaine (rumba découlant du mot espagnol rumbo : la route) et inscrite depuis novembre 2005 par l’Unesco au patrimoine mondial. Pour sa part, le parrain du festival, Lutumba Simaro a promis de donner le meilleur de lui-même pour que le public qui sera au rendez-vous ne rentre pas déçu en ce 57ème anniversaire de l’indépendance de la RDC.
Yves Kalikat