Un hélicoptère de la mission de maintien de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo se pose à Djugu dans la province de l’Ituri en décembre 2019.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a dénoncé le meurtre de 16 personnes, dont cinq jeunes filles de moins de 15 ans, le 3 juin dans la province de l’Ituri, à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Selon des rapports vérifiés par l’ONU, l’attaque a eu lieu à Moussa, un village de du territoire de Djugu, au nord de Bunia, le chef-lieu de la province. Les 16 personnes ont été tuées par des tirs d’armes à feu et des couteaux. Suite à cette attaque, des dizaines de personnes ont fui Moussa et se sont réfugiées dans les villages voisins.
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette attaque contre des enfants innocents. Ils ne devraient jamais payer le prix de tels actes de violence abjects », a déclaré vendredi 5 juin 2020 Edouard Beigbeder, Représentant de l’UNICEF en RDC. « Nous appelons toutes les parties à respecter les droits des femmes et des enfants », a-t-il ajouté.
Plus de 300 personnes sont mortes suite aux violences qui sévissent en Ituri depuis le début de l’année. Entre avril et mai 2029, l’UNICEF a reçu plus de 100 allégations de graves violations des droits de l’enfant, telles que des viols, des meurtres et des mutilations, des attaques contre des écoles et des centres de santé dans cette province de l’est de la RDC.
En mai 2020, l’UNICEF a averti que la situation sécuritaire en Ituri se détériorait rapidement et a appelé la communauté internationale et le gouvernement de la RDC à agir rapidement pour éviter une crise qui déracinerait et mettrait en danger encore plus d’enfants.
Plus de 200.000 personnes, dont une majorité d’enfants, ont fui l’intensification de la violence dans les régions de Djugu, Mahagi et Irumu dans la province d’Ituri depuis le début de l’année. Elles ont cherché refuge dans des communautés d’accueil et des sites de déplacement extrêmement surpeuplés à Bunia et dans ses environs.
Attaques récurrentes de groupes armés dans le territoire de Djugu
Les troupes de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) ont échangé des tirs avec des assaillants dans le territoire de Djugu.
Dans la soirée du 3 juin, la force de la MONUSCO a été alertée d’une concentration d’assaillants dans les zones autour de Maze et Drodro avec l’intention de renforcer les assaillants à Laudjo, à 10 kilomètres au nord-est de la base de Roe.
Etant donné la menace que ce mouvement a pu représenter pour la population locale, y compris les personnes déplacées du camp de Drodro, la MONUSCO a envoyé une patrouille depuis Roe pour dominer les alentours du camp de personnes déplacées.
Peu après minuit, alors qu’elle se repliait, la patrouille a détecté des mouvements d’assaillants entre Drodro et Maze et a ensuite essuyé des tirs.
La patrouille a immédiatement riposté et a réussi à déloger les assaillants. Après l’incident, la MONUSCO a continué à patrouiller dans la zone pour assurer la protection des civils.
Par CR/Canu