»
Joseph Kasavubu, Baudouin, et Patrice Lumumba (milieu)
« Mon pays et moi-même nous reconnaissons avec joie et émotion que le Congo accède ce 30 juin 1960, en plein accord et amitié avec la Belgique, à l’indépendance et à la souveraineté internationale. Que Dieu protège le Congo! ». C’est en ces termes que le Roi Baudouin de Belgique termine son allocution le 30 juin 1960 au Palais de la Nation à Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa), le jour de l’indépendance. Il y a 60 ans que le Congo est devenu indépendant. Beaucoup d’eaux sont passées sous le pont depuis la nuit des temps. Que peut-on retenir de cette période ?
Je n’ai aucunement cette prétention de me substituer aux historiens pour écrire l’histoire de notre beau pays. Je me suis simplement permis de faire un petit exercice de répertorier, en tant qu’également témoin, les grandes dates et événements qui ont marqué l’histoire du Congo de 1960 à ce jour. Tout n’est pas exhaustif dans ce document. La porte reste ouverte à d’autres témoignages et des critiques éventuelles.
On ne peut pas évoquer les moments historiques d’un pays sans faire un retour à la mémoire du passé vécu et oublié ou refoulé. Cette courte genèse nous aidera à retracer succinctement son histoire. Comme un patient qui va chez son médecin, ce dernier, avant tout diagnostic, va lui poser des questions sur son passé, celui de ses parents, pour faire bref, l’anamnèse de sa pathologie, l’histoire de son vécu. Nous allons commencer par nous plonger rapidement et très brièvement dans l’histoire du pays depuis la préhistoire.
La préhistoire
La zone qui porte aujourd’hui le nom de République Démocratique du Congo est peuplée depuis au moins 200.000 ans environ d’après les découvertes de pierres taillées sur les sites de Mulundwa (Katanga), Katanda et Senga (Kivu). Des vestiges archéologiques de l’homo sapiens (os, pointes de harpons, outils en quartz) ont été découverts à Ishango dans le parc national des Virunga et datées entre 25.000 et 20.000 ans av. J.-C. Des peuples bantous venus d’une zone comprise entre l’Est du Nigeria et les Grassfields du Cameroun viennent s’y installer dès 2600 ans av. J.-C.
Les grands royaumes (Luba, Lunda, Kongo) se forment entre les premiers siècles après J.-C. et avant le XVème siècle, époque de l’arrivée des premiers Portugais sur le littoral atlantique. Des nombreuses populations vivaient alors dans des chefferies, c’est-à-dire des petites principautés plus ou moins auto-suffisantes. À partir de cette époque, on voit ces royaumes éclater sous l’impulsion de la traite et l’émergence de nouveaux rapports de force qui déboucheront sur la colonisation. Des jésuites portugais christianisent les rois et les peuples du Kongo. Les cultures du maïs et du manioc, importées d’Amérique, se répandent. La première carte européenne de la région est due à l’explorateur vénitien Alvise Cadamosto au service du Portugal (XVIème siècle). (1)
Il y eut des grands États centralisés sur ce territoire comme les Kongo, Songye, Kuba, Garengaze, Lunda, l’Empire Luba… Les Européens ne reconnaissent la région qu’en 1482-1483 avec la découverte de l’embouchure du fleuve Congo par le marin portugais Diego Cão. Le royaume Kongo est alors à son apogée. À partir de 1879, l’explorateur Henry Morton Stanley prospecte l’intérieur du futur pays pour le compte du roi des Belges Léopold II. Au cours de la Conférence de Berlin (1884-1885), ce dernier parvient à faire reconnaître aux autres puissances européennes sa prise de possession du Congo. C’est le début de la colonisation. Le secteur contrôlé prend le nom d’État Indépendant du Congo (EIC). Bien qu’il soit en fait la propriété personnelle de Léopold II. En 1908, le Parlement belge reprend, par legs du roi Léopold II, la tutelle sur le territoire nouvellement dénommé Congo Belge.(2)
Les grands événements et dates importantes
Colonisation:
1874 : Henry Morton Stanley, un explorateur britannique, entreprend une mission exploratoire du Congo durant trois ans pour le compte du roi Léopold II, suivie d’une phase de conquête. Il était également à la recherche de Livingstone.
1876 : Création de A.I.A. (Association Internationale Africaine) par le roi Léopold II lors de la conférence de Bruxelles avec des ambitions affichées « humanitaires » pour l’Afrique centrale.
1885 : Conférence de Berlin. Partage de l’Afrique par les puissances européennes. Le roi Léopold II se voit attribuer le Congo dont il est proclamé roi.
1885: Création de E.I.C. (État Indépendant du Congo) à l’issue de la Conférence de Berlin, en remplacement de l’AIA.
1908 : Legs du Congo à la Belgique. Le roi Léopold II lègue le Congo à l’État belge qui est rebaptisé « Congo belge ».
1923 : La Société des Nations (SDN qui deviendra ONU) ratifie le mandat confié à la Belgique sur le Ruanda-Urundi après la défaite allemande dans la Première Guerre mondiale.
1925 : L’administration du Ruanda-Urundi (Urundi aujourd’hui Burundi) est rattachée à celle du Congo-belge.
6 août 1945 : L’uranium qui a servi à la fabrication de la bombe nucléaire larguée par les États-Unis sur la ville japonaise Hiroshima provient du Congo-belge.
1er juillet 1947 : Création d’un « Fonds du bien-être indigène », destiné à « concourir au développement matériel et moral de la société indigène ».
1949 : Extension rapide de la scolarisation. Jusqu’en 1954, l’enseignement universitaire est inexistant, l’enseignement technique supérieur peu développé et l’enseignement secondaire pour Congolais commence seulement à s’organiser.
Milieu des années 1950 : Apparition du nationalisme congolais. Ce n’est qu’à partir du milieu des années 1950 que l’on va voir un nationalisme exprimé ouvertement au Congo. Avant cela, les griefs des Africains n’avaient trait qu’à leur statut à l’intérieur même du système.
1954 : Premier enseignement secondaire laïc accessible aux indigènes.
1954 : Ouverture de la première université catholique « Lovanium ». Une création de l’Université de Louvain (Belgique) à Léopoldville.
1955 : Plan Van Bilsen. Le professeur J. Van Bilsen va rédiger un document dans lequel il défend la thèse d’un plan de 30 ans au terme duquel le Congo serait mis en situation de connaître une émancipation politique réelle (sans à-coups brutaux et reflux sociaux dommageables).
1955 : Première visite du Roi Baudouin de Belgique au Congo-Belge.
1955 : Madame Victorine Ndjoli première congolaise à avoir conduit une voiture à Léopoldville.
25 juin 1956 : Décès à Bruxelles de Père Raphaël de la Kethulle de Ryhove (Tata Raphaël). Fondateur de plusieurs écoles primaires et secondaires ainsi que d’associations et d’installations sportives au Congo-Belge.
1956 : La première université d’État (Université Officielle du Congo) est ouverte à Elisabethville (Lubumbashi).
1956 : Le manifeste de Conscience Africaine. En juillet 1956, un petit groupe de jeunes Congolais va publier son premier manifeste: « Le manifeste de Conscience africaine ». Ils y appellent à « l’émancipation progressive mais totale » de leur pays.
8 décembre 1957 : Premières élections communales consenties par l’autorité coloniale.
4 et 5 janvier 1959 : Des émeutes à Léopoldville (Kinshasa). Ce sera une explosion de fureur populaire. La force publique va être requise et l’affrontement se soldera par 49 morts et 290 blessés.
13 janvier 1959 : Reconnaissance du droit des Congolais à l’indépendance par le Roi ainsi que la nécessité d’une évolution rapide « mais sans précipitation inconsidérée ». La Belgique annonce des réformes destinées à conduire à l’indépendance.
Février 1959 : Abolition de la ségrégation résidentielle sur la séparation complète entre quartiers noirs et blancs. Toutefois, cela ne va rien changer en pratique.
20 janvier 1960 : Table Ronde. Ouverture à Bruxelles de la conférence belgo-congolaise de la table-ronde chargée de discuter la question des futures institutions du Congo. C’est lors de cette table-ronde que va être fixée définitivement la date de l’indépendance. Ce sera le 30 juin 1960. Elle se clôturera le 20 février 1960 dans une atmosphère plutôt chaleureuse.
11 au 25 mai 1960 : Premières élections législatives et provinciales.
23 juin 1960 : Constitution du premier gouvernement congolais présidé par P. Lumumba.
24 juin 1960 : Élection de Kasa-vubu comme premier président de la République par les deux Chambres réunies, Assemblée Nationale et Sénat.
La situation du Congo au moment de l’indépendance, en bref :
• Du point de vue de l’enseignement, contrairement à ce qui avait été fait, notamment en France, les universités belges n’ont pas formé de futurs hauts fonctionnaires capables de préparer le pays à l’indépendance.
• Du point de vue économique, la Belgique a administré sa colonie dans l’intérêt de certains groupes industriels et financiers (multinationales), d’une manière paternaliste et autocratique, de sorte que ce gigantesque territoire ne va pas du tout être préparé à l’indépendance.
• Du point de vue sanitaire, l’appareil médical et hospitalier au moment de l’indépendance du Congo est, sans doute, le meilleur de tout le monde tropical.
La première République (1960 – 1965)
5 et 6 Juillet 1960 : Mutineries de la Force publique à Léopoldville et Thysville (Mbanza-Ngungu).
11 juillet 1960 : Sécession katangaise. Moïse Tshombe déclare l’indépendance de la riche province minière du Katanga.
14 juillet 1960 : Lumumba et Kasa-vubu vont demander à l’Union soviétique de tenir la situation à l’œil.
14 juillet 1960 : Rupture des relations diplomatiques avec la Belgique.
9 août 1960 : Sécession de la province du Kasaï sous l’égide de Albert Kalondji qui dirigea l’État sous le nom de Mulopwe (empereur/roi) Albert Ier Kalonji.
12 août 1960 : Reconnaissance par la Belgique de l’indépendance du Katanga. La Belgique signe un accord avec Tshombe, reconnaissant de facto l’indépendance du Katanga.
5 septembre 1960 : La destitution et la mort de Lumumba. Le 5 septembre 1960, le président Kasa-vubu va révoquer le Premier ministre Lumumba et charger Ileo de former un nouveau gouvernement.
5 septembre 1960 : Nomination de Joseph Ileo (alors président du sénat) comme Premier ministre après la révocation de Lumumba.
14 septembre 1960 : Premier coup d’état de Mobutu. Il annonce que l’armée a « neutralisé » le président Kasa-vubu et le premier ministre Ileo et désigne un « Collège des Commissaires généraux » composé d’étudiants universitaires destiné à servir de gouvernement faisant fonction jusqu’à la fin de l’année.
15 septembre 1960 : Mise en résidence surveillée de Lumumba dans sa demeure de fonction, encerclé par des soldats de l’ONU pour empêcher son arrestation et par un second cordon de troupes congolaises pour empêcher son évasion.
28 novembre 1960 : Évasion de Lumumba. Il sera capturé peu de temps après, le 2 décembre 1960, à Mweka dans la province du Kasaï.
17 janvier 1961 : Mort de Lumumba. Emprisonné au camp de Thysville (Mbanza-ngungu), il va être transféré, le 17 janvier, au Katanga avec ses deux compagnons d’infortune Mpolo et Okito, où ils seront exécutés, dans les 5 heures suivant leur arrivée.
24 juin 1961 : Abbé Kimbondo, premier évêque congolais et affecté à Kisantu (Bas-Congo).
1961 : Enseignement. Instauration du « Cycle d’orientation », nouvelle appellation du cycle de l’enseignement secondaire. Le « diplôme d’état » sanctionne les six années d’études de second degré.
- 2 août 1961: Cyrille Adoula nommé Premier ministre.
30 décembre 1961 : Fin de la sécession du Kasaï et arrestation de Kalondji. En octobre 1962 : entrée des troupes gouvernementales à Bakwanga (aujourd’hi Mbujimayi), chef lieu de la province.
1962 : Paul Bonga-Bonga, fut le tout premier joueur de football africain à être désigné dans le onze mondial du magazine World Soccer, de l’année 1962 avec Puskas, Pelé, Gento, Kubala et Germano.
14 janvier 1963 : Fin de la sécession katangaise proclamée par Tshombe à Kolwezi. L’ONU va mettre fin à la sécession katangaise par son intervention armée qui va avoir lieu du 28 décembre 1962 au 17 janvier 1963.
1963 – 1965 : Des rébellions populaires d’inspiration lumumbiste vont faire rage, de 1963 à 1965, dans une grande partie du Congo (surtout dans les régions de l’Est).
10 juillet 1964 : Tshombe est devenu premier ministre d’un Congo unifié. Il va alors faire appel au gouvernement belge pour sauver des otages blancs détenus à Stanleyville (Kisangani).
Juillet 1964 : Proclamation de la « République Populaire du Congo ». Stanleyville (Kisangani) va être prise par les rebelles qui vont proclamer la République populaire du Congo avec Gizenga comme président.
Août 1964 : Expulsion des congolais de Brazzaville et des maliens. Un peu plus d’un mois seulement après son installation à la primature, Tshombe prend une décision grave aux conséquences fâcheuses de refouler tous les ressortissants congolais de Brazzaville et maliens.
Mars-Avril 1965 : Organisation des élections législatives. Le Parti de Moïse Tshombe, la CONACO (Convention Nationale Congolaise, successeur de la Conakat) remporte les élections législatives.
13 octobre 1965 : Le Président Kasa-vubu destitue Moïse Tshombe comme Premier Ministre, remplacé par Évariste Kimba. Moïse Tshombe part en exil (ces terres d’exil furent la Rhodésie du Nord, la Belgique et l’Espagne).
15 octobre 1965 : Nomination d’Évariste Kimba premier ministre après révocation de Tshombe.
Deuxième République (1965- 1997)
24 ou 25 novembre 1965 : 2ème Coup d’état de Mobutu. Controverse autour de la date du coup d’état. « Pour dire vrai, le coup d’état de Mobutu en 1965 s’était réalisé le 25 novembre. La veille, le 24 novembre, n’a été consacrée qu’aux préparatifs », qu’on peut lire sur Cheikfitanews. Pour « Perspective du monde », « En 1965, un bras de fer oppose le Président Joseph Kasa-vubu au Premier Ministre Moïse Tshombe. Ce dernier est démis de ses fonctions, mais le choix de son successeur crée une situation d’instabilité qui arrive à terme le 25 novembre, avec un coup d’État organisé par l’Armée nationale congolaise ».
Par ailleurs, les « Documents diplomatiques » des archives du Ministère français des Affaires étrangères nous rappellent que « C’est dans la soirée du 24 novembre 1965 au cours d’une réunion à laquelle, Mobutu commandant en chef de l’armée, avait convié les colonels commandant les groupements des diverses provinces que le principe d’une intervention militaire paraît avoir été définitivement retenu. Un communiqué du Haut Commandement diffusé le 25 novembre (Ndlr. à la radio et lu par le Lieutenant Lono au matin) a souligné que la faillite était complète dans le domaine politique »….
1966 : Simon Diasolua Zitu et Ilunga Makanda, premiers pilotes aviation civile et premiers pilotes africains à voler sur DC. 10. Après leur formation en 1965, ils signent leurs premiers contrats en 1966 comme pilotes sur petits porteurs et mutés à Elisabethville (Lubumbashi).
1966 : Les « Lions », équipe nationale de football du Congo devient les « Léopards ». Après une cuisante défaite face aux Black Stars du Ghana le 30 juin 1966 à Léopoldville, le président Mobutu dissout l’équipe nationale, les Lions et fait appel alors aux footballeurs congolais évoluant en Europe, principalement en Belgique, pour composer cette nouvelle équipe qui écrira une belle histoire du football congolais avec des victoires somptueuses.
1966 : Création du CVR (Corps des volontaires de la République).
1966 : Les premières femmes bourgmestres : Kindaway (commune de Kinshasa), Nzuzi wa Mbombo (Gombe), Adèle Pembele (Barumbu), Julienne Aboli Lofombo (Ngiri-ngiri), Unzikisa (Kimbanseke), Madeleine Lutete (Lingwala), Eulalie Elonga Nzekama (Kalamu) et Veronique Kani (Bandalungwa).
1er juin 1966 : Pendaison de quatre conjurés de la Pentecôte ou martyrs de la Pentecôte au Pont Cabu (actuel emplacement du Stade des Martyrs) qui sont : Jérôme Anany, Emmanuel Bamba, sénateur, Évariste Kimba, et Alexandre Mahamba.
1966 : Alphonsine Mosolo Mpiaka, première femme parachutiste militaire. Elle a reçu un Ground training à Ndjili (Kinshasa) par des israéliens. Elle a fait douze sauts en Israël.
1966 : Nationalisation des industries minières du Kasaï et du Katanga. La puissante « Union Minière du Haut Katanga » (UMHK) devient « Générale congolaise des mines » (Gécomines plus tard, avec le changement des noms, Gécamines – Générale des carrières et des mines).
31 octobre 1966 : Sophie Kanza est nommée ministre des Affaires sociales, devenant ainsi la première femme du pays à occuper une fonction ministérielle.
23 novembre 1966 : Inauguration du journal télévisé de la télévision nationale (RTNC – Radio Télévision Nationale Congolaise). Georgine Lutayi Kanza fut la première présentatrice du journal télévisé.
1967 : Instauration des examens d’état, sanctionnant la fin des études secondaires. Les finalistes du cycle obtiennent le « diplôme d’état ».
20 mai 1967 : Création du MPR (Mouvement Populaire de la Révolution), parti unique, qui remplace le CVR. Mobutu Président de la République en devient le président.
24 juin 1967 : Nouvelle Constitution, instaurant un régime de parti unique, le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR).
24 juin 1967 : Création de « zaïre-monnaie » qui remplace le franc congolais utilisé jusque-là. Le « zaïre » est aligné sur le dollar américain : 1 zaïre a alors une valeur de 2 dollars (usd).
1967 : Condamnation à mort par contumace de Tshombe par Mobutu.
30 juin 1967 : Enlèvement-Rapt de Moïse Tshombe. Un agent français, réussit à l’attirer dans un piège. L’avion privé dans lequel il voyage est détourné vers Alger, où il mourra deux ans plus tard.
29 juin 1969 : Assassinat de Moïse Tshombe en prison en Algérie
21 janvier 1968 : Les Léopards remportent leur première Coupe d’Afrique des Nations (CAN) à Addis-Abeba (Éthiopie). Ghana – Congo/Kinshasa : 0-1. But de Kalala à la 66e minute.
1968 : Publication du petit livre vert « Manifeste de la Nsele », recueil des citations de Mobutu, équivalent du petit livre rouge de Mao.
24 mars 1969 : Décès à Boma du Président Joseph Kasa-vubu
28 mars 1969 : Mgr. Joseph Albert Malula est élevé aux honneurs cardinalices. C’est le premier congolais élevé à cet honneur.
30 juin -14 juillet 1969 : Première édition de la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN).
1971 : Recours à l’authenticité. Mobutu prend une série de mesures pour se détacher de tout ce qui peut rappeler l’Occident. Le pays est renommé « République du Zaïre ». Les Congolais doivent adopter des noms africains (suppression des prénoms occidentaux et religieux, et rajout d’un « post-nom »).
18 mai 1971 : Décès de Mama Yemo, la mère du président Mobutu.
Milieu des années 1970 : Madame Nzuzi wa Mbombo, première femme à accéder au rang de Commissaire de région (Gouverneur de province).
5 juin 1971 : Enrôlement dans l’armée des étudiants de l’Université Lovanium (Kinshasa) et en suite quelques étudiants de l’Université officielle du Congo (Lubumbashi) solidaires à ceux de Kinshasa.
6 août 1971 : Création de l’Université Nationale du Zaïre (UNAZa) regroupant les trois universités existantes, Université Lovanium (Kinshasa), Université Officielle du Congo (Lubumbashi) et Université Libre du Congo (Kisangani).
1972 : Mobutu s’auto-proclame Maréchal
4 octobre 1973 : Discours historique de Mobutu à l’O.N.U. Rompant les relations diplomatiques avec Israël avec cette phrase restée célèbre « Entre un ami et un frère le choix est clair ». Il a préféré garder les bonnes relations avec pays un frère, Égypte, qu’un pays ami Israël.
1974 : Football. Première participation des Léopards à la Coupe du Monde en Allemagne. C’est le premier pays de l’Afrique noire à y prendre part.
30 octobre 1974 : Boxe : Combat du siècle Mohamed Ali – Foreman à Kinshasa. L’un des matchs de boxe les plus mythiques, opposant deux américains, Mohamed Ali à George Foreman. Victoire de Mohamed Ali.
En 1976, le virus Ebola, qui peut provoquer une fièvre hémorragique, est identifié pour la première fois au Zaïre et a fait près 300 morts.
1977 et 1978 : Les deux guerres du Shaba. En 1977-78, les éléments du Front de libération Nationale du Congo, avec le Général Mbumba Nathanaël, vont chercher à s’emparer de Kolwezi. Mobutu va devoir faire appel à la France et au Maroc.
15 février 1982 : Création de l’UDPS (Union pour la Démocratie et Progrès Social), mouvement politique d’opposition, par 13 parlementaires deux ans après la publication de la Lettre ouverte des Treize Parlementaires adressée au Président Mobutu.
1983 : Basket féminin : Première victoire de la Coupe d’Afrique des Nations des filles zaïroises face au Sénégal.
1985 : Mme Ekila Liyonda acréditée à Bruxelles, comme ambassadrice plénipotentiaire du Zaïre près le Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) et UE (Union Européenne). Première femme à être élevée à cette fonction. Elle sera également la première femme ministre des Affaires Étrangères.
24 avril 1990 : Fin du monopartisme. Après 25 ans de règne sans partage, le maréchal Mobutu Sese Seko annonce le 24 avril 1990 à N’Sele, avec les larmes aux yeux, la fin du parti unique au Zaïre et l’instauration du pluralisme politique ou le multipartisme. Une phrase est restée célèbre au cours de son allocution, « comprenez mon émotion ». On en enregistrera plus tard plus de 200 partis politiques.
31 juillet 1991 : Convocation de la Conférence Nationale Souveraine par une ordonnance du Président Mobutu signée le 15 juillet à Mbandaka. Elle se réunira du 7 août 1991 au 6 décembre 1992.
Octobre 1996 : Début de la longue guerre entre les Forces armées zaïroises (FAZ) et le Front patriotique rwandais (FPR) et l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL).
16 mai 1997 : Mobutu quitte Kinshasa pour se réfugier à Gbado-Lite, dans le nord de la province de l’Équateur.
17 mai 1997 : Entrée des forces de AFDL à Kinshasa et la fin du régime de Mobutu après 32 ans de pouvoir. Laurent-Désiré Kabila prend le pouvoir par la force à Kinshasa. Le maréchal Mobutu quitte Kinshasa pour Gbado-Lite et va rejoindre ensuite le Maroc, en transitant par le Togo.
7 septembre 1997 : Décès de Mobutu à l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat (Maroc).
La présidence sous Laurent-Désiré Kabila (17 mai 1997 – 16 janvier 2001)
26 juillet 1998 : Le président auto-proclamé Kabila rompt avec ceux qui l’ont aidé à s’emparer du pouvoir (le Rwanda et l’Ouganda). S’ensuit une rébellion venue de l’Est que la RDC tente de contenir avec l’appui de l’Angola et du Zimbabwe. Ce conflit fera 3 millions de morts.
10 juillet 1999 : Accords de Lusaka (Zambie). Accords signés par les chefs d’état des six pays impliqués dans le conflit (RDC, Zimbabwe, Namibie, Angola, Rwanda et Ouganda) pour la cessation des hostilités, installation de la commission militaire conjointe, déploiement d’une force de maintien de la paix, désarmement des milices et réconciliation nationale.
1998 – 2002 : La deuxième guerre du Congo. Un conflit armé qui se déroule à l’Est du pays avec une fin formelle le 30 juin 2003. Elle impliqua neuf pays africains et une trentaine de groupes armés, ce qui en fait la plus grande guerre entre États dans l’histoire de l’Afrique contemporaine. Ce conflit a engendré de nombreux viols et massacres et entraîné, selon les sources, le décès de 183.000 personnes et selon des démographes européens à environ 4 à 4,5 millions de personnes principalement de famine et de maladies selon un rapport de l’International Rescue Committee. Des millions d’autres ont été déplacées de leurs terres ou ont trouvé refuge dans les pays voisins.
16 janvier 2001 : Assassinat de Laurent Désiré Kabila dans des circonstances non encore élucidées.
Transition (2001 – 2006)
21 janvier 2001: Joseph Kabila succède à Laurent-Désiré Kabila
Janvier 2001 : Mise en place du Gouvernement de salut public.
19 avril 2002 : Accord de Sun City (Afrique du Sud) qui met en œuvre la réunification des territoires sous contrôle de toutes les composantes et entités belligérantes. Un accord sur le partage du pouvoir politique et économique, créant un pouvoir exécutif à cinq têtes (1+4).
30 juin 2003 : Fin du gouvernement de salut public et mise en place du Gouvernement de transition, le « 1+4 », chargé de l’établissement d’une transition démocratique dans le pays. Ses principaux objectifs sont la restauration de la paix dans l’est du pays et l’organisation des élections législatives prévues pour le 30 juin 2005 au plus tard, mais reportées une première fois le 30 juin 2006, et finalement le 30 juillet 2006. Il est dirigé par le président de la République et quatre vice-présidents.
Troisième République
2005 : Les combattants. Une nouvelle forme de résistance voit le jour dans la diaspora congolaise à travers le monde.
18 décembre 2005 : Référendum pour la nouvelle constitution.
4 février 2006 : La Cour Suprême valide les résultats du Référendum.
18 février 2006 : Promulgation de la nouvelle Constitution approuvée par le référendum du 18 décembre 2006 et naissance officielle de la Troisième République.
30 juillet 2006 : Organisation des élections législatives et présidentielles à deux tours. Joseph Kabila est élu président au second tour avec 58% devant Jean-Pierre Bemba, 42%.
28 novembre 2011 : Nouvelles élections législatives et présidentielles à un tour. La CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) proclame Joseph Kabila vainqueur avec 48,95% des voix face à Étienne Tshisekedi wa Mulumba, qui conteste ces résultats.
2013 : Premières femmes nommées générales des forces armées. Marie Josée Mbuyi Tshivuadi, Micheline Sasa et Bolingo Lese Rendu ont obtenu cette promotion en raison de leurs parcours dans de grandes écoles militaires.
19 décembre 2016 : Fin officielle du mandat présidentiel de Joseph Kabila.
5 novembre 2017 : Élections annoncées. Après deux reports, la commission électorale (CENI) annonce les élections en un seul tour le 23 décembre 2018.
8 août 2018 : Désignation de Emmanuel Ramazani Shadary comme candidat de la majorité présidentielle pour les prochaines élections.
9 – 11 Novembre 2018 : Les accords de Genève. Sept candidats de l’opposition se retrouvent à l’hôtel Warwick de Genève, sur invitation de la Fondation Kofi Annan pour designer le candidat unique aux élections du 30 décembre 2018. Après concertation, Martin Fayulu a été désigné candidat de l’opposition.
12 novembre 1998 : Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe retirent leurs signatures des accords. Félix Tshisekedi, soutenu par Vital Kamerhe, dépose sa candidature comme président de la République.
30 décembre 2018 : Élections présidentielles, législatives et provinciales. L’organisation de ce scrutin soulève de nombreuses questions de faisabilité et de crédibilité. Les votes auront lieu grâce à des « machines à voter » contestées par l’opposition.
9 janvier 2019 : Proclamation de Félix Tshisekedi président de la République. La nuit du 9 au 10 janvier, la CENI proclame Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo président de la République.
18 janvier 2019 : Prestation de serment de Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo comme 5èmeprésident du Congo.
24 avril 2019 : Jeannine Mabunda Lioko Mudiayi, première femme élue Présidente de l’Assemblée Nationale (Chambre basse).
- 25 mai 2020 : Destitution de Jean-Marc Kabund-a-Kabund, 1er vice-président de l’Assemblée Nationale, suite à une pétition du député d’opposition Jean-Jacques Mamba.
- 11 mai – 20 juin 2020 : Procès de 100 jours. Pour la première fois en République Démocratique du Congo, le directeur de cabinet d’un président de la République, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi est jugé et condamné à 20 ans de travaux forcés pour détournement de deniers publiques, blanchiment d’argent et corruption et de 10 ans d’inéligibilité.
Juin 2020 : Manifestations à Kinshasa, Lubumbashi, Mbandaka, Mbuji-Mayi et dans d’autres villes du pays suite au dépôt d’une proposition de loi par les députés Aubin Minaku et Garry Sakata visant à permettre au ministère de la justice de contrôler les magistrats du parquet.
Récapitulatif des grands événements
Colonisation :
• 1876 : Création par le Roi des Belges Léopold II de A.I.A (Association Internationale Africaine) pour l’exploration et la civilisation de l’Afrique centrale lors de la Conférence géographique de Bruxelles ;
• 1885 : Création de l’État Indépendant du Congo par Léopold II lors de la Conférence de Berlin. C’était une propriété du roi belge.
• 1885 : Conférence de Berlin. au cours de laquelle les puissances européennes se partagent l’Afrique, le roi Léopold II se voit attribuer le Congo dont il est proclamé roi.
• 1908 : Le roi Léopold II lègue le Congo à l’État belge : la colonie est rebaptisée « Congo belge ».
• Février 1946 : le premier « syndicat pour travailleurs indigènes congolais spécialisés » va voir le jour.
• 1946 : Création des premières écoles officielles laïques destinées aux Européens.
• 1er juillet1947 : Création du « Fonds du bien-être indigène », destiné à « concourir au développement matériel et moral de la société indigène ».
• 1954 : Création des écoles laïques pour les Congolais.
• 1954 : Ouverture de la première université catholique à Lovanium à Léopoldville
• 1955: Plan Van Bilsen. Le professeur J. Van Bilsen va rédiger un document dans lequel il défend la thèse d’un plan de 30 ans au terme duquel le Congo serait mis en situation de connaître une émancipation politique réelle.
• 1955 : Première visite du Roi Baudouin au Congo Belge.
• 1956 : La première université d’État sera ouverte à Elisabethville.
• 1956: Publication du « manifeste de Conscience Africaine » par un petit groupe de jeunes Congolais pour « l’émancipation progressive mais totale » de leur pays.
• Décembre 1957 : Premières élections communales.
• 4 et 5 janvier 1959 : Des émeutes à Léopoldville. Réquisition de la force publique. Bilan : 49 morts et 290 blessés.
• 13 janvier 1959 : Le Roi Baudoin va reconnaître le droit des Congolais à l’indépendance.
• Février 1959 : Abolition de la ségrégation résidentielle prévoyant une séparation complète entre quartiers noirs et blancs.
• 20 Janvier – 20 février 1960 : Travaux de la conférence belgo-congolaise de la Table-Ronde chargée de discuter la question des futures institutions du Congo.
• 11 au 25 mai 1960 : Premières élections législatives et provinciales.
• 30 juin 1960 : Proclamation par le Roi Baudouin, au Palais de la Nation à Léopoldville, de l’indépendance du Congo.
Les différents accords :
• Table Ronde de Bruxelles: 20 janvier – 20 février 1960;
• Table Ronde de Léopoldville: 25 janvier 1961 – 16 février 1961;
• Conférence de Tananarive (Madagascar) : 8 mars 1961 – 12 mars 1961;
• Conférence de Coquilhatville: 24 avril 1961 – 28 mai 1961;
• Conclave de Lovanium: 22 juillet 1961 – 2 août 1961;
• Conférence Nationale Souveraine : CNS, 7 août 1991 – 6 décembre 1992;
• Accords de Lusaka (Zambie) : 10 juillet 1999
• Accords de Sun City (Afrique du Sud) : 2002 ;
• Dialogue Inter – congolais: 25 Février 2002 – 3 Avril 2003.
Sport :
• 1962 : Paul Bonga-Bonga, tout premier joueur de football africain à être désigné dans le onze mondial du magazine World Soccer.
• 1966 : Les « Lions », équipe nationale de football du Congo devient les « Léopards ».
• 1974 : Football. Les Léopards participent pour la première fois à la Coupe du Monde en Allemagne.
• 30 octobre 1974 : Boxe : Combat du siècle Mohamed Ali – Foreman à Kinshasa.
• 1983 : Basket féminin : Les filles zaïroises remportent pour la première fois la coupe d’Afrique des nations face au Sénégal.
• 21 janvier 1968 : Les Léopards remportent leur première Coupe d’Afrique des Nations (CAN) à Addis-Abeba (Éthiopie).
La place de la femme :
• 1955: Victorine Ndjoli, première congolaise conductrice de voiture à Léopoldville
• 31 octobre 1966 : Sophie Kanza première femme nommée ministre (Affaires sociales)
• 23 novembre 1966 : Madame Georgine Lutayi Kanza, première présentatrice du journal t.v.
• 1966 : Alphonsine Mosolo Mpiaka, première femme parachutiste dans l’armée. Elle a reçu un Ground training à Ndjili (Kinshasa) par des israéliens. Elle a fait douze sauts en Israël.
• Milieu des années 1970 : Madame Nzuzi wa Mbombo, première femme à accéder au rang de Commissaire de région (Gouverneur de province).
• 1985 : Ekila Liyonda, première femme ambassadrice (Benelux et UE)
• 2013 : Premières femmes nommées générales des forces armées. Marie Josée Mbuyi Tshivuadi, Micheline Sasa et Bolingo Lese Rendu
• 24 avril 2019 : Jeannine Mabunda Lioko Mudiayi, première femme élue Présidente de l’Assemblée Nationale (Chambre basse)
(1) : Bernard Clist, (Découvertes archéologiques en République Démocratique du Congo) in » https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_r%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo#Pr%C3%A9histoire,Moyen%C3%82ge_et_exploration_par_les_Europ%C3%A9ens « .
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_r%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo .
ANNEXES :
GOUVERNEMENT LUMUMBA
Voici le premier gouvernement du Congo, sous la présidence de Lumumba :
Premier ministre et ministre de la Défense nationale : Patrice Lumumba (MNC/L) (Mouvement National Congolais aile Lumumba)
Vice-premier ministre: Antoine Gizenga (PSA) (Parti Solidaire Africain)
Ministres d’État
• Paul Bolya (PNP) (Parti National du Progrès)
• Georges Grenfell (MNC/L)(Mouvement National du Congo/Lumumba)
• Charles Kisolekele (ABAKO) (Alliance des Bakongo)
• André Genge (PUNA) (Parti de l’Unité Nationale)
Ministres
• Affaires économiques et du Plan : Aloïs Kabangi (MUB)
• Affaires étrangères : Justin-Marie Bomboko (UNIMO) (Union Mongo)
• Affaires foncières : Alexandre Mahamba (MNC/L)
• Affaires sociales : Antoine Ngwenza (PUNA)
• Agriculture : Joseph Lutula (MNC/L)
• Commerce extérieur : Marcel Busiriko (CEREA) (Centre de Regroupement Africain)
• Communications : Alphonse Songolo (MNC/L)
• Éducation nationale et des Beaux-Arts : Pierre Mulele (PSA)
• Finances : Pascal Nkayi (ABAKO)
• Information et des Affaires culturelles : Anicet Kasharamura (CEREA)
• Intérieur : Christophe Gbenyé (MNC/L)
• Jeunesse et des Sports : Maurice Mpolo (MNC/L)
• Justice : Rémy Mwamba (BALUBAKAT) (Baluba du Katanga)
• Mines : Edmond Rudahindwa (REKO)
• Ministre délégué à l’ONU : Thomas Kanza (Universitaire)
• Ministre résidant en Belgique chargé des relations entre la Belgique et le Congo : Albert Delvaux (PNP-LUKA) (Parti National du Peuple – L’Union du Kwango)
• Santé publique : Grégoire Kamanga (COAKA) (Coallition Kasaïenne)
• Travail : Joachim Masena (PSA)
• Travaux publics : Alphonse Ilunga (UNC)
Secrétaires d’État
• À la Coordination économique et au Plan : Alphonse Nguvulu (PP)
• À la Défense nationale : Albert Nyembo (CONAKAT) (Convention Nationale du Katanga)
• À la Justice : Maximilien Liongo (APIC)
• À la Présidence : Joseph-Désiré Mobutu (MNC/L)
• À l’Information et aux Affaires culturelles : Antoine-Roger Bolamba (MNC/L)
• Au Commerce extérieur : Antoine Kiwewa (MNC/L)
• Aux Affaires étrangères : André Mandy (Universitaire)
• Aux Finances : André Tshibangu (Universitaire)
COLLÈGE DES COMMISSAIRES GÉNÉRAUX - Bomboko Justin-Marie, Président (Affaires étrangères)
- Ndele Albert, Vice-Président (Finances)
- Kazadi Ferdinand (Défense nationale)
- Bolela Albert (Information)
- Cardoso Mario (Education)
- Lihau Marcel (Justice)
- Tshimbalanga Marcel (Santé)
- Lebughe Pierre (Agriculture)
- Malu Félix (Travaux publics)
- Bindi Albi (Fonction publique)
- Kashama Ernest (Transport & Communication)
- Mbeka Joseph (Economie & Plan)
- Nussbebaumer José (Intérieur)
- Bokonga Charles (Travail & Prévoyance sociale)
- Bizala Cléophas (Adjoint Education)
- Tshisekedi Etienne (Adjoint Justice)
- Bo-Boliko André (Adjoint Travail et Prévoyance sociale)
- Ngwete Martin (Adjoint Santé)
- Mukendi Albert (Adjoint Travaux publics)
- Loliki Evariste (Adjoint Affaires étrangères)
- Watum Nestor (Adjoint Défense),
- Ngole Venant (sans attribution)
- Kandolo Damien (Adjoint Intérieur),
- Takizala Henri (Adjoint Transport & Communication)
Changement des noms des villes
Nom colonial Nom actuel
Aketi Port-Chaltin Aketi
Alberta Ebonda
Albertville Kalemie
Bakwanga Mbuji-Mayi
Banningville Bandundu
Banzyville Mobayi-Mbongo
Baudoinville Moba
Brabanta Mapangu
Bomokandi Bambili
Cattier Lufu-Toto
Charlesville Djokupunda
Coquilhatville Mbandaka
Costermansville Bukavu
Élisabetha Lukutu
Élisabethville Lubumbashi
Flandria Boteka
Jadotville Likasi
Kilomines Bambumines
Nom colonial Nom actuel
Léopoldville Kinshasa
Leverville Lusanga
Luluabourg Kananga
Mérode Tshilundu
Moerbeke Kwilu-Ngongo
Nouvelle-Anvers Makanza
Paulis Isiro
Ponthierville Ubundu
Port Francqui Ilebo
Sentery Lubao
Stanleyville Kisangani
Thysville Mbanza-Ngungu
Vista Nsia Mfumu
Wolter Luila
Par Yalale-wa-Bonkele
Bruxelles