La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a réagi, à travers une conférence de presse tenue ce lundi 2 août 2021, aux actes de vandalisme dont ont été victimes, le weekend dernier, ses lieux de cultes à Kinshasa et dans le Kasaï.
Pour ces pères de l’église, ces actes de violence sont inadmissibles et constituent un grand recul sur le chemin de l’Etat de droit, cheval de bataille de l’action politique du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi.
« La CENCO condamne fermement ces actes de violence inadmissibles qui sont une grande atteinte à la liberté religieuse et d’expression, mais aussi une entorse à la démocratie. C’est un grand recul sur le chemin de l’Etat de droit auquel aspire le peuple congolais », a déclaré l’abée Donatien Nshole.
La CENCO demande aux commanditaires de ces actes qu’elle qualifie de « haineux » d’arrêter. Elle appelle le Gouvernement à prendre cette situation en main en identifiant ces jeunes qui ont agi en visage découvert afin qu’ils soient sévèrement sanctionnés.
Ces pères de l’église réitèrent, in fine, leur engagement à poursuivre l’accompagnement du peuple congolais dans la consolidation de la démocratie et l’amélioration des conditions de vie de la population.
» Notre peine est d’autant plus grande que tous ces actes manifestent une haine contre l’Eglise catholique. En effet, à notre connaissance, le cardinal n’a pas pris une position qui n’est pas celle de la CENCO dans le cadre de sa mission prophétique », précise la déclaration.
La profanation des lieux saints de l’église catholique fait suite à la position prise par les dirigeants de cette église et ceux de l’ECC dans le processus de désignation des délégués à la CENI. Ces églises rejettent le choix porté par les autres confessions religieuses sur la personne de Denis Kadima qu’ils qualifient de peu crédible pour plusieurs raisons
Dans une lettre datée du 26 juillet dernier, l’évêque de Mbuji Mayi, Mgr Emmanuel-Bernard kasanda, a fait état, depuis l’avril 2021, des actes de profanation des paroisses, grottes mariales, autels et sanctuaires.
A cette décision, s’est ajoutée, une vidéo du secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya qui a circulé en ligne le même weekend, accusant le cardinal Archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambango, et le secrétaire de la CENCO, Donatien Nshole, de politiser l’église catholique.
Comme si cela ne suffisait pas, un groupe de jeunes non autrement identifiés ont posé des actes de vandalisme, accompagnés d’injures macabres, contre l’archevêché de Kinshasa et la résidence du cardinal, le dimanche 1 août dernier.
Par Orly-Darel NGIAMBUKULU (FDA)