Des passants regardent les posters de Rossy Mukendi à la cathédrale Notre Dame du Congo à Kinshasa, le 19/05/2018, un activiste de droits de l’homme assassiné lors des marches organisées par des laïcs catholiques.
La partie civile au procès du meurtre de Rossy Mukendi dénonce la disparition de son dossier et “la de légèreté du Ministère public”. À la suite de cet incident, la Cour militaire de Kinshasa-Matete a, à l’audience publique du mardi 8 juin 2021, renvoyé la cause au 22 juin afin de permettre au greffe de rechercher le dossier.
Selon le conseil de la partie civile, représenté par Me Richard Bondo, leurs intérêts ne peuvent être menacés à cause de la disparition de ce dossier :
« Le juge légal de Carine Lokeso, c’est la Cour militaire de Kinshasa-Matete. C’est cette cour qui devait juger la prévenue Lokeso. Mais curieusement, pour le ministère public, le dossier qui est parti du Tribunal militaire de Garnison n’est jamais arrivé à son office pour qu’il saisisse la cour avec le même dossier ».
Il estime, par ailleurs, qu’il y a une certaine légèreté dans la circulation de ce dossier :
« Pour nous partie civile, nous estimons qu’il y a une certaine légèreté dans la circulation de ce dossier. Parce qu’un dossier ne peut pas s’égarer dans les pipelines entre le Tribunal militaire de Garnison et la Cour qui se trouvent dans une même concession. Comme il nous échet nous du Conseil de la patie civile de tout faire pour que nos intérêts ne soient pas galvaudés ».
Rossy Mukendi, 36 ans, leader du mouvement pro-démocratie »Débout Congolais » avait été tué le 25 février 2018 par balle à la paroisse Saint Benoît de Lemba à Kinshasa, alors qu’il participait à une marche pacifique organisée par le Comité laïc de coordination pour réclamer l’organisation d’élections crédibles.
Son présumé bourreau, le brigadier Tokis Koumbo est le seul à comparaître comme prévenu du meurtre et de violation des consignes. Depuis lors, son procès va de report en report.
Avec RO