Point de presse de Nono Lutula, ancien conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, et ses codétenus dans l’affaire Laurent Désiré Kabila. Samedi 20 mars 2021 à Kinshasa.
Six mois après leur libération, les ex-condamnés dans le procès de l’assassinat de l’ancien président Laurent Désiré Kabila réclament leur réinsertion socioprofessionnelle. Le cri d’alarme a été fait par Constantin Nono Lutula, ancien conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, dimanche 18 juillet 2021, dans une déclaration faite à la presse à Kinshasa. Lui et les autres codétenus dans ce dossier, a-t-il dit, sont disponibles et utiles dans le cadre de la reconstruction nationale.
« D’abord amnistiés puis graciés par le Président de la République, nous devrions être remis dans nos fonctions, dans nos droits, ou même recevoir les équivalences fonctionnelles. Je m’adresse au gouvernement, au Premier ministre de pouvoir penser à nous. Nous sommes disponibles à pouvoir travailler et œuvrer dans le cadre de la reconstruction nationale », a affirmé Nono Lutula. Il s’est dit convaincu que le président de la République finirait par les recevoir. « Nous espérons qu’il n’y a aucune raison que le Président de la République ne puisse nous recevoir pour notre reclassement socioprofessionnel », a-t-il poursuivi.
A propos d’anciens prévenus dans ce dossier qui se trouvent à l’étranger, Nono Lutula a réagi :
« Ensemble, nous avons été amnistiés, ensemble notre dossier a préoccupé la commission africaine des droits de l’homme et des peuples, qui a invalidé le procès. Ils voudraient revenir, bien entendu, parce que nous avons bénéficié autant qu’eux, d’avantages inhérents à l’amnistie et à l’invalidation du procès par la commission africaine des droits de l’homme et des peuples. Peut-être qu’ils attendent tout simplement une ouverture du Président de la République pour qu’ils reviennent. C’est une question de formalité, tout simplement ».
Avec RO