LETTRE OUVERTE A MADAME COLETTE BRAECKMAN. Kinshasa, le 29 mai 2020
Réaction à votre article du 28 mai 2020 publié dans le journal le soir, intitulé : « au lendemain de la reprise du procès de Vital KAMERHE, le décès soudain du juge Raphaël YONYI frappe les esprits. L’ombre du poison plane désormais sur Kinshasa. »
Madame,
Rien qu’à lire l’intitulé de votre article, tout Congolais averti ressent la profondeur de la haine qui vous anime contre les populations congolaises en général, et celles de l’Est du pays en particulier. Cela démontre à suffisance vos velléités balkanisatrices de la RDC en tentant d’opposer les communautés congolaises entre celles de l’Est et celles de l’Ouest du pays. Ces velléités sont clairement exprimées dans vos propos caricaturaux en affirmant, nous citons: « Autant le dire : l’ombre du karoho, ce redoutable et indiscernable poison venu de l’Est, plane désormais sur Kinshasa et inquiète plus que la pandémie universelle ». Vouloir présenter les populations de l’Est du pays comme des primitifs qui recourent au poison pour taire leurs adversaires, non seulement n’honore pas votre plume mais aussi traduit votre esprit de complaisance.
Restant dans votre agenda déstabilisateur de la RDC, vous êtes allée plus loin dans vos velléités en accusant un camp politique au sein de la coalition actuellement au pouvoir à Kinshasa de se livrer à des actes de règlement de compte à la suite du décès d’un officier général des Forces Armées de la RDC. De quelle preuve découle votre insinuation en associant la mort de Monseigneur Gérard MULUMBA, ancien chef de la Maison Civile du Président de la République Félix TSHISEKEDI, à la vengeance de ce vaillant Général Delphin KAHIMBI. Tout esprit averti comprend votre détermination à vouloir opposer les Congolais les uns contre les autres. Depuis la passation pacifique du pouvoir politique à Kinshasa, beaucoup de pyromanes s’activent pour entretenir la discorde entre les acteurs majeurs de l’alternance en RDC. Et vos écrits s’y prêtent à cœur-joie, malheureusement.
Madame,
En cette période difficile où toute la communauté congolaise est affectée par la mort inopinée du juge Raphael YANYI, un homme qui conduisait avec transparence et dignité le procès du programme de 100 jours du Président de la République, à la grande surprise vous avez choisi de le qualifier de « procès Vital Kamerhe », et pourtant il n’est pas le seul prévenu dans cette affaire, ce qui dénote alors votre volonté d’influer sur l’issue de ce procès tout simplement parce qu’il est natif de l’Est du pays que vous ne tolérez pas. Jusque-là Vital KAMERHE est présumé innocent, mais vous, vous avez choisi sa condamnation donnant l’impression que votre intérêt serait satisfait dans la mesure où cela faciliterait probablement votre combat de balkaniser la RDC. Détrompez-vous, la justice congolaise ne suivra pas votre volonté, elle dira le bon droit dans ce procès.
Dieudonné MUSHAGALUSA Cirhuza, Coordonnateur National et Porte-parole