Par Patrick Lokoni
Intolérable la situation à la prison centrale de Makala. Si la surpopulation occupe le top des problémes, elle serait la cause première du désastre multiforme en ce lieu carcéral construit initialement pour accueillir, 1500 prisonniers. Il faut épingler dans le tas des maux qui rongent la prison de Makala, la ration journalière des prisonniers dont les images balancées parfois sur le net choquent les âmes sensibles.
Constitué quotidiennement des haricots mi cuits, ce plat a été servi comme à l’accoutumée à l’aide d’un gobelet de la même façon aux pensionnaires de ce lieu aujourd’hui méconnaissable même pendant les fetes de Noël et de Nouvel an. Déplorable, la vie ne tient qu’à un fil à Makala.
Prendre ce type de repas au jour le jour est tout simplement nocif à la santé. La pratique rappelle la très tristement célèbre époque Nazie où juifs et prisonniers de geurre vivaient l’enfer sur terre par la volonté de leurs semblables. C’est une manière d’administrer la mort lente aux détenus du reste condamnés entre autre à cohabiter dans les conditions inhumaines par manque des locaux.
Résister longtemps après sa sortie de prison du moins pour ceux qui n’ont été assujettis qu’à ce régime alimentaire, relève de la grâce divine. C’est ici, l’occasion d’interpeller les autorités du pays sur le drame à la prison centrale de Makala. Vivement le désengorgement de ce lieu carcéral où certaines personnes ont été envoyées sans actes de condamnation et y demeurent des années durant faute d’un jugement.
C’est un défi à relever dès lors que la République démocratique du Congo est signataire de plusieurs conventions internationales sur les droits de l’homme. La constitution du pays n’interdit-elle pas la torture sous toutes ses formes comme cela est le cas à Makala où des citoyens sont nourris comme des animaux.