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Passeports congolais: des ONG contre l’opacité d’un contrat avec une filiale de Semlex

Passeports congolais: des ONG contre l’opacité d’un contrat avec une filiale de Semlex

Le collectif d’ONG congolaises « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV) a dénoncé, dimanche 1er novembre 2020, le projet prêté au ministère congolais des Affaires étrangères de confier la fabrication des passeports – interrompue depuis plusieurs mois en raison d’un différend avec la société belge Semlex – à une filiale de cette même entreprise. La campagne CNPAV « constate avec consternation que le dossier passeport continue à être géré en toute opacité sans qu’aucune communication officielle ne soit faite de la part du ministère des Affaires étrangères (à Kinshasa) », a affirmé le collectif dans un communiqué reçu par l’agence Belga.

« En outre, nous apprenons via plusieurs médias que le ministère des Affaires étrangères serait en voie de finaliser un nouveau contrat avec la société LOCOSEM pour la production des passeports, dont le prix passerait de 185 à 100 dollars américains », ajoute le texte.

Selon « Le Congo n’est pas à vendre », LOCOSEM n’est autre qu’une filiale de Semlex, la société qui est au cœur de ce que la presse congolaise a qualifié de « PasseportGate ».

Aucune précision n’a pu être obtenue par l’agence Belga auprès de Semlex.

Les Affaires étrangères congolaises avaient annoncé en juin dernier l’ »arrêt temporaire » de la production de passeports biométriques en vue d’assurer le transfert du projet à la suite de l’expiration du contrat – controversé – de cinq ans conclu entre la République démocratique du Congo (RDC) et Semlex, une société établie à Uccle. Ces documents étaient vendus au prix de 185 dollars – ce qui en faisait les passeports « parmi les plus chers au monde », selon la campagne CNPAV.

Malgré les appels des ONG qui forment ce collectif, « le gouvernement (congolais) a laissé expirer le contrat avec Semlex en juin sans lancer d’appel d’offre, menant à une pénurie des passeports », poursuit le communiqué.

Selon le collectif CNPAV, « sans la moindre enquête sur les sévères allégations de corruption et sans aucun appel d’offre, le gouvernement se réengagerait avec les mêmes acteurs. Le manque de redevabilité atteint ainsi son sommet, suite à l’absence de réponse par la ministre des Affaires étrangères (Marie Tumba Nzeza, ndlr) à l’interpellation du député Jean-Baptiste Kasekwa qui avait exigé que lumière soit faite sur cette affaire ».

Selon la presse congolaise, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a reçu, jeudi 29 octobre 2020, la ministre des Affaires étrangères pour évoquer la question de la production des passeports, dont l’absence pénalise les Congolais désireux de voyager à l’étranger.

Par La Libre Afrique/Belga

Oscar BISIMWA

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