Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a décidé de renoncer à briguer le siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations-Unies pour la période 2022 à 2020. Ce, à la suite des concertations avec certains de ses pairs d’une part, et le Président de la commission de l’Union Africaine d’autres part.
« Le Chef de l’État vient de prendre la décision de retirer la candidature de la République Démocratique du Congo aux élections pour un siège de membre non permanent du conseil de sécurité des Nations-Unies pour la période de 2022 à 2023. En effet, enfin de renforcer l’unité du continent et de préserver le climat de fraternité en Afrique Centrale, le Chef de l’État a pris l’option de reporter la candidature de la République Démocratique du Congo à ce poste pour la période de 2026 à 2027 », a dit le vice-Premier ministre, ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula dans un communiqué lu lundi 07 juin 2021 lors de l’édition du journal de 20H00 (19H00 TU) sur la chaîne nationale.
Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a remercié tous les pays partenaires qui lui avaient assurés de leur ferme soutien à ce vote.
« Le gouvernement de la République Démocratique du Congo exprime toute sa gratitude à tous les pays partenaires qui lui avaient assurés de leur ferme soutien à ce vote pour leur attachement à la République Démocratique du Congo. Il confirme par ailleurs qu’il honorera les engagements pris dans le cadre de ces élections et espère que ceux qui l’ont soutenu, lui témoigneront du même soutien à sa candidature pour la période de 2026 à 2027 lors des élections qui se tiendront en 2025 », a ajouté le Chef de la diplomatie congolaise.
Il a rassuré plein succès aux futurs représentants de l’Afrique et les a rassurés de l’accompagnement de l’Union Africaine.
« Le gouvernement de la République Démocratique du Congo souhaite un fructueux mandat aux pays qui représenteront l’Afrique au conseil de sécurité pour la période de 2022 à 2023 et les rassure quant à l’appui du Président en exercice de l’Union Africaine. » a conclu Christophe Lutundula.
Félix Tshisekedi avait annoncé officiellement le samedi 29 mai dernier la candidature de la RDC comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2022-2023. Cette annonce avait suscité la colère de la République du Gabon qui, d’après ce pays, était désignée pour représenter l’Afrique centrale.
Le Conseil de sécurité se compose de cinq membres permanents.
CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU : L’UA VALIDE LA CANDIDATURE DU GABON
Alors qu’il faisait face à certains pays de la région d’Afrique centrale, notamment la République démocratique du Congo (RDC) et le Tchad, le Gabon a été choisi comme candidat de l’Union africaine (UA) au siège de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu).
L’UA a rendu officielle la désignation du Gabon et du Ghana, le 3 mars 2021.
Le Gabon sera finalement l’un des candidats, avec le Ghana, du continent africain à l’élection de membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Onu) pour 2022 et 2023.
L’Union africaine (UA) a désigné ses deux représentants à cette élection qui aura lieu cette année lors de la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Toute chose qui n’a pas été facile pour notre pays. Lequel faisait face à deux autres candidatures au niveau de sa zone géographique de l’Afrique centrale. Notamment le Tchad et la République démocratique du Congo (RDC).
Si le Tchad, candidat au départ, a retiré sa candidature pour rallier celle du Gabon, la RDC ne l’a pas entendu de cette oreille. Jusqu’au bout, les autorités de Kinshasa ont tout fait pour que leur pays soit l’heureux élu des pays de l’UA. Mal leur en a pris. Puisque Libreville, à travers une diplomatie jouissant d’une certaine renommée, n’aura pas fait dans la dentelle pour susciter l’adhésion de l’UA et ses pays membres. Surtout que cette désignation, ce que la RDC semblait avoir oublié, devait obéir à la logique alphabétique de l’élection des membres non permanents du Conseil de sécurité.
En plus, cette candidature donnait lieu à un forcing du fait qu’elle a été présentée hors délai, contrairement à celle du Gabon qui a respecté l’ensemble de la procédure.
En outre, la pratique voudrait que deux sièges non permanents dudit Conseil de sécurité reviennent à l’Afrique dans le cadre de son renouvellement. Toute chose qui aura été à l’avantage du Gabon et du Ghana assurés d’en être membres en 2022 et 2023.
Il va sans dire que cette désignation, même si elle obéissait à cette logique rotative, constitue pour le numéro un gabonais, Ali Bongo Ondimba, une victoire majeure, acquise de haute lutte. Tant le Gabon a dû composer, dans la dernière ligne droite, avec les velléités non dissimulées du nouveau président en exercice de l’UA, le chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, qui a voulu imposer la candidature de son pays. Assurément, sans tenir compte des exigences en matière de dépôt de candidatures, tout comme le caractère rotatif du choix des pays en fonction de leurs bases géographiques.
Cette désignation du Gabon n’est pas sans rappeler celles où le pays avait déjà été membre dudit Conseil de sécurité dans les années antérieures avec un succès qui est resté dans les annales de l’organisation internationale dont le siège est basé à New York, aux États-Unis, assurant entre autres la présidence de l’Assemblée générale des Nations unies. Le leadership en matière de climat et de protection de la biodiversité a fait de la politique diplomatique gabonaise une référence dans le monde.
La décision de l’UA vient donc consacrer les efforts entrepris par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, pour placer le pays au cœur des enjeux internationaux en rapport avec la paix, la sécurité, l’intégration des nations dans une perspective commune de stabilité et de prospérité à travers la planète. Le Gabon retrouve, avec force et vigueur, une place de choix dans le concert des nations.
Par Clément Muamba (Actualité.cd)/ Jonas OSSOMBEY/ Union.sonapresse