Les communautés ethniques et les autorités provinciales du Nord-Kivu sont en « dialogue de vérité » depuis ce jeudi 30 juillet à Goma. Accompagnés par les partenaires humanitaires, plus de 200 participants à ce forum débattent, pendant trois jours, sur les questions sécuritaires et défis liés à la paix et au développement de la province.
Les causes des guerres et activisme des groupes armés à connotation ethnique, la crise de confiance entre communautés, les frustrations de certains groupes ethniques se considérant comme marginalisés, sont entre autres questions au cœur du débat dans ce forum.
Pour le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, l’objectif de ce forum est d’aboutir à une stabilité de la province sans porter préjudice aux lois du pays.
« Ce dialogue vise à contribuer à la consolidation de la paix, et à la stabilisation de notre chère province, au-delà de la diversité. Il n’est nullement question de discuter des lois de la république. Les parlements national et provincial sont appropriés pour ce type d’exercice », a indiqué Carly Nzanzu Kasivita.
Le vice-président de la coordination nationale de la société civile, Thomas d’Aquin Muiti, a fait remarquer que les trois jours étant insuffisants, une commission permanente devrait être constituée pour assurer le suivi des recommandations.
« Cette question de vérité ne peut être limitée à trois jours. S’il y a une recommandation allant dans le sens de dire est-ce que nous ne pouvons pas aussi associer les groupes armés, il faut qu’il y ait une cellule qui va assurer le suivi et qui ne doit pas être une cellule politique », recommande Thomas d’Aquin Muiti. Ce forum de trois jours réunit, entre autres, les délégués d’une dizaine de communautés ethniques du Nord-Kivu, les autorités provinciales, les députés et sénateurs élus de cette province et les représentants de différentes couches de la société civile.
CR/RO