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Nord-Kivu : la mutualité Bashi “Majirane” exige des enquêtes sur des tueries perpétrées par les Maï-Maï du NDC\Rénové à Matungu

Dans une lettre adressée à l’administrateur du territoire de Walikale lundi 09 novembre 2020 dont une copie est parvenue jeudi 12 novembre à Radio Okapi, la mutualité Bashi “Majirane” de Walikale exige que des enquêtes sérieuses soient menées sur les allégations d’enlèvements suivis des tueries d’une centaine de personnes, notamment des jeunes commerçants et creuseurs artisanaux dont la majorité serait de la tribu Bashi, par les éléments du groupe armé NDC/Rénové.

Les faits se seraient passés dans le site minier de Matungu, environ 100 km du chef-lieu du territoire de Walikale, en groupement Ihana, secteur de Wanyanga (Nord-Kivu).

La mutualité Bashi demande que soit décrétée trois jours de deuil à Walikale, en mémoire de leurs frères portés disparus depuis le 29 octobre 2020. Selon elle, plus de 150 personnes ont été prises en otage à Kokwe-Matungu et emportées vers une destination inconnue par des présumés Maï-Maï du NDC\Rénové.

La lettre ajoute que, selon certains rescapés mais aussi des informations diffusées sur une radio locale de Walikale, ces personnes auraient été égorgées et jetées dans les rivières Kokwe et Munjuli.

Cette information a suscité, depuis mercredi 11 novembre 2020, plusieurs réactions notamment du député national Juvénal Munubo, sur son compte Twitter, où il a condamné fermement ces tueries des civiles et demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Pour sa part, l’administrateur du territoire de Walikale, Sukisa Ndayambaje, indique avoir déjà mis sur pied une commission mixte qui est déjà sur place pour s’enquérir de la situation.

Celle-ci devrait rentrer dès ce vendredi au chef-lieu pour lui faire rapport et préciser le nombre des personnes tuées ou portées disparues. Cette autorité indique en outre, qu’il s’agit d’un site minier occupé par des groupes armés. Ce qui a poussé le gouverneur de province à suspendre toutes les activités dans ce site illégal.

Par RO

Oscar BISIMWA

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