
Les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) suspendent la Guinée à la suite du coup d’État militaire de dimanche 05 septembre 2021 qui a déposé le président Alpha Condé.
Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, également président de la CEDEAO, affirme que le coup d’État militaire va à l’encontre de leur principe commun de bonne gouvernance.
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La décision est prise mercredi et annoncée par le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Alpha Barry, à l’issue d’une réunion virtuelle.
L’Union africaine et la CEDEAO condamnent le coup d’État militaire et exigent la libération immédiate du président Alpha Condé détenu par les putschistes.
D’ailleurs, une mission de la CEDEAO est envoyée jeudi à Conakry.
Après avoir suspendu le pays, le bloc régional ouest-africain dit qu’il devrait être en mesure de réexaminer sa position à la fin de cette mission, mais n’a pas annoncé de sanctions économiques immédiates contre la Guinée.
Que s’est-il passé le 5 septembre ?

Alpha Condé, 83 ans, est arrêté le dimanche 5 septembre par un groupe de militaires des forces spéciales.
S’exprimant en début d’après-midi sur la RTG, la télévision publique guinéenne, ces militaires demandent à ses agents de continuer à diffuser leurs programmes habituels, selon une correspondante de BBC Afrique à Conakry, la capitale.
Auparavant, des tirs ont été entendus dimanche matin dans le quartier Camayenne, qui abrite la présidence guinéenne à Conakry.
Les forces spéciales ont diffusé des images (photos et vidéos) montrant le président Alpha Condé en chemise africaine, entouré par un groupe de militaires.
Dans une déclaration vidéo, leur chef lieutenant-colonel Mamady Doumbouya annonce l’arrestation du président de la République, la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement et de toutes les institutions.
Le lendemain les ministres et présidents d’institutions ont rencontré les putschistes.
Qui est le chef des putschistes ?

Le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya est un ancien légionnaire de l’armée française. Il a regagné la Guinée en 2011.
Selon un communiqué du groupe à l’origine du coup de force en Guinée, c’est un officier breveté de l’Ecole de guerre, possédant plus de dix-huit années d’expérience militaire, notamment lors de missions opérationnelles (Afghanistan, Côte-d’Ivoire, Djibouti, République Centrafricaine) et de protection rapprochée (Israël, Chypre, Royaume-Uni, Guinée).
Selon la même source, il a aussi accompli la formation de spécialiste en protection opérationnelle à l’Académie de Sécurité Internationale (Israël), le cours de formation des commandants d’unité à l’école d’application de l’infanterie (E.A.I à Thiès, Sénégal), la formation d’officier d’Etat-major (E.E.M.L. à Libreville) et l’école de guerre de Paris.
Sur le plan académique, le nouvel homme fort de la Guinée est titulaire d’un Master 2 (bac + 5) défense et dynamiques industrielles à l’Université panthéon Assas Paris ll.
Avec BBC.com