Un nouveau bâtiment a été inauguré, mardi, par le Président de la République démocratique du Congo, avec objectif de renforcer les conditions de travail et d’organisation des missions de contrôle de l’Inspection générale des finances (IGF) dans les entreprises publiques, au cours d’une cérémonie à Kinshasa, la capitale.
«Votre présence en ce lieu pour inaugurer notre nouveau bâtiment témoigne de l’intérêt particulier que vous accordez à la lutte contre la corruption dans notre pays que vous aviez initiée comme préalable à l’amélioration de la gouvernance publique, gage de tout développement et de tout progrès social », a déclaré Jules Alingete, inspecteur général des Finances, chef de service, dans son mot de circonstance, en présence du Président de la République, Félix Tshisekedi.
« Pour la communauté de l’IGF, cette présence traduit en plus, la manifestation de votre soutien permanent pour le travail difficile, parfois périlleux, qu’accomplissent les inspecteurs des finances pour matérialiser votre vision de la bonne gouvernance, vision qui s’est concrétisée par la redynamisation de tous les services de contrôle de notre pays, pour restaurer la peur de gendarme, pour promouvoir des valeurs morales nécessaires à l’amélioration de la gouvernance publique », a-t-il ajouté.
Jules Alingete a rappelé à l’assistance les principales missions à lui confiées par l’Etat congolais au moment de la nomination de ses animateurs, en Juillet 2020, notamment de constituer un instrument efficace de lutte contre la corruption. « Ces quatre objectifs sont, en premier de redorer l’image de marque de l’IGF en tant que service d’audit du pouvoir exécutif qui, pendant plusieurs décennies, est restée spectatrice des antivaleurs qui se commettaient dans la gestion publique. Il y a aussi ceux de réformer l’IGF et la mettre à jour par rapport à l’évolution des finances publiques congolaises, d’améliorer les conditions de l’ensemble du personnel ainsi que faire de l’IGF un instrument efficace d’accompagnement de votre vision d’éradication des antivaleurs dans la gestion publique », a expliqué Jules Alingete au chef de l’Etat, affirmant que l’ouvrage inauguré ce jour répond aux objectifs précités. « Ce bâtiment administratif a été érigé sur fonds propres de l’IGF. Et cela dans le respect strict de la réglementation en la matière urbanistique ainsi qu’en matière de passation des marchés des travaux publics. Sur les frais de fonctionnement alloués à l’IGF, la direction, sous votre recommandation avait pris l’option d’affecter 60% à la motivation du personnel, 20% au fonds d’investissement et 20 autres au fonctionnement réel », a-t-il fait savoir également.
Immeuble Etienne Tshisekedi wa Mulumba«
Ce nouveau bâtiment a été baptisé « immeuble Étienne Tshisekedi wa Mulumba », en mémoire de la lutte acharnée menée par cet ancien Premier ministre et opposant congolais d’heureuse mémoire contre le détournement des deniers publics. Après avoir coupé le ruban symbolique, Félix Tshisekedi a visité les différents locaux de cet ouvrage, accompagné des personnalités politicoadministratives présentes. Débutant en 2020 avec un effectif de 54 inspecteurs, l’IGF compte actuellement plus de 280 inspecteurs déployés sur toutes l’étendue de la RDC y compris des administratifs, tous véhiculés, en vue de les mettre à l’abri des tentations pouvant compromettre leur intégrité, a révélé en outre Jules Alingete.
Grande d’une superficie de 7 587,90 mètre carré, le bâtiment de l’IGF est construit pour répondre aux exigences de sécurité et fonctionnement normal de ses occupants. Réparti sur huit étages, l’immeuble comprend 142 locaux dont des bureaux, un grand auditorium d’une capacité de plus de 200 personnes, trois encenseurs d’une capacité de mille trois cents kilo chacun, une salle de monitoring, une salle de serveur, une régie et divers locaux ; le bâtiment est équipé d’un système anti-incendie autonome qui se déclenche automatiquement en cas de problème.
Créée en 1987, l’IGF dispose d’une compétence générale en matière de contrôle des finances et des biens publics. Elle vérifie et contrôle toutes les opérations financières de l’État, des entités administratives décentralisées, des établissements publics et organismes paraétatiques ainsi que des organismes ou entreprises de toute nature, bénéficiant du concours financier de l’État, des entités administratives décentralisées et des établissements publics ou organismes paraétatiques sous une forme de participation en capitale.