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Libéria : le 23 novembre 2005, Ellen Johnson Sirleaf est investie présidente de la République


Le 23 novembre 2005, Ellen Johnson Sirleaf est investie Présidente de la République du Libéria, devenant ainsi la première femme africaine Présidente de l’Histoire.

Elle venait alors d’être élue à la tête du Libéria, un pays de 4 millions d’habitants traumatisé par des guerres civiles qui, de 1989 à 2003, avaient fait quelque 250.000 morts, détruit ses infrastructures et son économie.

Lorsqu’elle prend les rênes du pays, Ellen Johnson Sirleaf apporte aussi au Liberia sa connaissance des institutions internationales.

Ellen Johnson est née en octobre 1938 à Monrovia, dans une famille ayant des origines à la fois gola et allemandes. Son père est le premier Libérien africain à siéger au Parlement.

La jeune fille fréquente le “College of West Africa” à Monrovia, et épouse, à dix-sept ans, James Sirleaf (dont elle divorcera par la suite).

En 1961, elle poursuit ses études en économie et en gestion d’entreprise aux États-Unis.

Après avoir obtenu une maîtrise en administration publique à Harvard (1971), elle entre dans la fonction publique libérienne.Elle sera nommée vice-ministre des Finances (1972-1973) sous la présidence de William Tolbert, puis ministre des Finances (1980-1985) sous la dictature militaire de Samuel K. Doe.

Mais, reconnue pour son intégrité, elle entre en conflit avec ces deux chefs d’État.

Sous le régime Doe, elle est emprisonnée à deux reprises et échappe de peu à une exécution.

Lors des élections générales de 1985, elle mène campagne pour siéger au Sénat et critique ouvertement la dictature, ce qui lui vaut d’être arrêtée et condamnée à dix ans de prison. Elle est toutefois libérée rapidement et autorisée à quitter le pays.

Durant ses douze années d’exil au Kenya et aux États-Unis, elle devient une économiste influente à la Banque mondiale, à la Citibank et dans d’autres institutions financières internationales. De 1992 à 1997, elle dirige le Bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

À son retour au pays en 1997, elle se rapproche de nouveau de la politique libérienne, en finançant la campagne du futur Président Charles Taylor. En 2005, elle est candidate aux élections présidentielles du Liberia et représente le Parti de l’Unité (centre-droit néolibéral). Elle est élue avec presque 60% des voix.

En 2011, de nouveau candidate aux élections présidentielles, elle reçoit le prix Nobel de la paix et est réélue en tant que Présidente aux élections de 2011.

Par Benjamin Babunga (Chronique)

Oscar BISIMWA

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