• Le projet de BioNTech pour la lutte contre le paludisme vise le développement du premier vaccin à base d’acide ribonucléique messager (ARNm) pour la prévention du paludisme et la mise en œuvre de solutions durables pour l’approvisionnement en vaccins sur le continent africain
• BioNTech évalue actuellement les capacités de production de vaccins ARNm de bout en bout en Afrique ; il s’installera dans les centres de transfert de technologie de l’OMS, conformément à la stratégie de fabrication adoptée par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies CDC en Afrique
• Un programme d’éradication du paludisme initié par eradicateMalaria, une plateforme gérée par la Fondation kENUP en étroite coopération avec l’OMS, soutenue par la Commission européenne, la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Fondation Bill & Melinda Gates.
KALKARA, Malte-Mercredi 28 Juillet 2021 [ AETOS Wire ]
(BUSINESS WIRE) — Aujourd’hui, BioNTech SE (« BioNTech ») a annoncé le lancement de son projet de lutte contre le paludisme qui vise le développement d’un vaccin antipaludique sécurisé et hautement efficace et la mise en œuvre de solutions durables pour l’approvisionnement en vaccins sur le continent africain. Le projet de la société d’inscrit dans le cadre d’un programme de la Fondation kENUP pour accélérer l’éradication du paludisme. Cet objectif était hors de portée jusqu’à présent, malgré les énormes efforts financiers et de santé publique déployés par la communauté mondiale. Les progrès scientifiques et entrepreneuriaux réalisés durant la pandémie de COVID-19 laissent espérer qu’un vaccin hautement efficace pourrait bientôt contribuer à éradiquer le paludisme.
BioNTech vise à développer un vaccin à ARNm sur et hautement efficace doté d’une immunité protectrice durable pour la prévention du paludisme et de la mortalité associée à la maladie. À cette fin, BioNTech évaluera plusieurs vaccins candidats présentant des cibles connues du paludisme telles que la protéine circumsporozoïte, ainsi que de nouveaux antigènes découverts lors de la phase de recherche préclinique. Les candidats vaccins à ARNm les plus prometteurs seront sélectionnés pour le développement clinique. Le démarrage de l’essai clinique du premier vaccin candidat est prévu pour l’année 2022.
Fabrication en Afrique
De plus, BioNTech se consacre au développement de solutions durables pour la production et l’approvisionnement en vaccins sur le continent africain. BioNTech prévoit de regrouper ses capacités de fabrication africaines avec les centres de transfert de technologie en cours de développement par l’OMS, conformément à la stratégie de fabrication africaine convoquée et promue par le centre pour le contrôle et la prévention des maladies en Afrique. Ces initiatives visent à accroître la capacité des pays à revenus faible et intermédiaire (PRFI) à fabriquer des vaccins contemporains complets et à augmenter la production pour accroître l’accès mondial à ces outils essentiels et maîtriser les pandémies actuelles et futures.
Initiée par l’initiative éradicateMalaria lancée par la Fondation kENUP, sous le pouvoir mobilisateur conjoint de l’OMS et du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies en Afrique, et soutenant l’initiative SHIRA (Sustainable Healthcare Industry for Resilience in Africa) de Team Europe, BioNTech évaluera comment établir des capacités de fabrication d’ARNm durables sur le continent africain pour fournir des vaccins aux pays africains.
Ce projet reflète une extension des efforts de vaccin anti-COVID-19 déployés par BioNTech. S’appuyant sur deux décennies de recherche sur l’ARNm et sa plateforme d’ARNm au stade clinique, BioNTech a co-développé le premier vaccin anti-COVID-19 à base d’ARNm avec son partenaire Pfizer. BioNTech et Pfizer se sont engagées à livrer deux milliards de doses de leur vaccin anti-COVID-19 aux pays à revenus intermédiaire et faible au cours des 18 prochains mois. Un milliard de doses sont prévues d’être fournies en 2021. Les doses seront fournies aux pays éligibles à un prix sans but lucratif.
Le 21 juillet, BioNTech et Pfizer ont annoncé un projet de fabrication conjoint avec Biovac Institute (Pty) Ltd, une société biopharmaceutique sud-africaine basée au Cap, pour le remplissage et la finition du vaccin Pfizer-BioNTech anti-COVID-19, en vue de sa distribution au sein de l’Union africaine.
Les capacités de fabrication de vaccins à ARNm établies dans les pays à revenus faible ou moyen inferieur pourraient être utilisées pour la production de divers vaccins à base d’ARNm, une fois qu’ils auront été développés et approuvés avec succès. Cette approche garantirait le fonctionnement durable à long terme des capacités de fabrication d’ARNm nouvellement établies.
Financement
Les travaux de BioNTech sur le paludisme et la fabrication de bout en bout du vaccin en Afrique seront initialement et entièrement financés par la société à partir de ses ressources internes. La société se réjouit de l’annonces de la Commission européenne et de la Banque européenne d’investissement pour cofinancer le développement du produit une fois que le vaccin candidat entrera dans un stade avancé de développement clinique en Afrique, et cofinancer l’infrastructure et les services auxiliaires basés en Afrique qui seront construits par des tiers parallèlement à la mise en place par BioNTech de capacités de fabrication de bout en bout sur le continent.
Actuellement, seul un vaccin antipaludique de première génération avec une efficacité modérée et un nombre très limité de candidats supplémentaires sont en voie de préparation. À l’encontre de cette tendance et pour la première fois en 30 ans, un développeur de vaccin établi utilisant une plateforme d’ARNm innovante lancera un programme de vaccin antipaludique dédié et ambitieux. La contribution de BioNTech vise un monde sans paludisme – voire l’éradication d’une maladie qui représente un fléau historique au sein de l’humanité et qui piège les populations dans un cercle vicieux de maladie et de pauvreté.
Avec l’avancement du candidat vaccin contre le paludisme développé par BioNTech sur une plateforme technologique éprouvée, le Fonds européen contre le paludisme a accompli avec succès sa mission plus tôt que prévu. Par conséquent, sa période d’investissement a pris fin le 30 juin. Avec les derniers décaissements jusqu’au 30 septembre 2021, le Fonds a lancé avec succès plus de deux douzaines de nouvelles approches scientifiques pour lutter contre le paludisme et financé plusieurs entreprises innovantes dans le cadre de ce programme.
eradicateMalaria
L’initiative eradicateMalaria est gérée par la Fondation kENUP, une fondation d’intérêt public à but non lucratif qui soutient l’innovation basée sur les recherches effectuées dans les industries de la santé à sens large pour le bénéfice de la société. Cette initiative vise à lancer des innovations pour lutter contre le paludisme. Suivant les conseils de l’OMS et du Conseil consultatif scientifique d’eradicateMalaria, d’autre projets de diverses sociétés peuvent être envisagés dans le cadre du programme d’eradicateMalaria.
L’Union européenne s’est engagée à lutter contre le paludisme et à soutenir la fabrication de vaccins en Afrique. La Banque européenne d’investissement (BEI) envisage des prêts substantiels à long terme pour ces projets proposés par eradicateMalaria. En outre, les projets pourraient bénéficier d’un soutien d’urgence considérable offerte par les donateurs et les investisseurs d’impact afin de réduire les risques d’obligation de remboursement en cas d’échec du développement du produit. La BEI a été l’un des premiers supporters de BioNTech, ayant fourni à la société jusqu’à 150 millions d’euros dans deux financements par emprunt, en 2019 pour des programmes d’immuno-oncologie et en 2020 pour le développement et la fabrication de vaccins anti-COVID-19.
Depuis 2019, BioNTech collabore avec la Fondation Bill & Melinda Gates pour développer des programmes pour lutter contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et la tuberculose et fournir un accès abordable aux candidats vaccins aux pays à revenus faible et intermédiaire. La Fondation Gates soutiendra BioNTech dans le développement du nouveau vaccin antipaludique à ARNm en permettant l’accès à son réseau de bénéficiaires et à ses plateformes de collaboration pour accélérer les recherches réalisées sur le vaccin et son évaluation.
La collaboration avec l’Union africaine et les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies en Afrique dans le cadre du programme Partenariat pour la fabrication de vaccins africains garantira que les facteurs favorables tels que l’alignement réglementaire et le transfert de politiques, ainsi que la coordination des pays, sont en place pour que les vaccins passent des usines aux bras des citoyens africains et au-delà.
Remerciement
Uğur Şahin, PDG et cofondateur de BioNTech, a déclaré : « Alors que nous nous engageons à réduire la souffrance des peuples dans le monde entier, nous nous sentons obligés d’utiliser notre technologie pour développer et fabriquer des vaccins à base d’ARNm pour lutter contre cette maladie mortelle telle que le Paludisme. Nous voulons développer des solutions durables pour et avec les peuples d’Afrique. La mise en place d’infrastructures pourrait aider à lutter contre diverses maladies grâce à cette technologie révolutionnaire. S’appuyant sur notre technologie d’ARNm et les compétences acquises en raison de la pandémie, nos efforts comprendront des investissements substantiels contribués dans le développement de vaccins ainsi que le transfert de l’expertise en fabrication vers des sites sur le continent africain ».
Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, a ajouté : « L’accès mondial inéquitable aux outils de sauvetage durant la crise de COVID-19 a démontré l’importance vitale de l’expansion et de la diversification des capacités de R&D et de fabrication dans les régions et les pays. C’est pourquoi l’OMS a mis en place le processus du centre de fabrication d’ARNm. Les vaccins sauvent des vies, mais pour longtemps, le développement de vaccins n’a pas été une priorité pour le secteur privé. L’OMS se félicite de cette nouvelle initiative et aspire à soutenir les pays africains à développer, tester et produire des vaccins contre des maladies infectieuses mortelles comme le paludisme ».
Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique a souligné : « Cette initiative de vaccin antipaludique à base d’ARNm constitue une énorme opportunité pour résoudre l’un des plus grands problèmes de santé en Afrique avec le soutien de partenaires mondiaux. Elle ne consiste pas uniquement à proposer une technologie de pointe au continent, mais à mettre également les Africains aux commandes. Cette initiative est capable de transformer la perspective du secteur de la santé. Nous sommes enthousiasmés par un vaccin potentiel visant à prévenir plus de 215 millions de cas atteints de paludisme en Afrique chaque année et environ 400 000 décès dus à cette maladie. Derrière chaque chiffre se cache une mère, un frère ou une fille – malheureusement des vies souvent perdues avant d’avoir pu réaliser leur plein potentiel ».
John N. Nkengasong, Directeur des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies en Afrique a indiqué : « Cette initiative démontre l’approche du partenariat pour la fabrication de vaccins africains lancé par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies en collaboration avec des partenaires mondiaux pour la fabrication de vaccins sur le continent africain. Cette approche garantit que l’expertise et les ressources africaines font partie du développement des solutions visant à répondre aux besoins de santé publique en Afrique ».
Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne a dit : « Nous assistons au début d’une révolution dans la science médicale – une révolution de la technologie de l’ARN messager, lancée par BioNTech et d’autres sociétés. Grâce à cela, des milliards de doses d’un vaccin anti-COVID-19 sont produites pour l’Europe et le monde. Et la technologie de l’ARNm peut également changer la donne dans la lutte contre d’autres maladies, y compris le paludisme. L’éradication du paludisme est un objectif réaliste et nous sommes conscients maintenant qu’il pourrait être déjà atteint dès cette génération. La Commission européenne soutient l’effort mondial visant à développer des vaccins à ARNm contre le paludisme. Cette initiative fait également partie de l’engagement plus large de l’UE pour la santé en Afrique et dans les pays en développement. Si nous réussissons, nous ne serons pas seulement mieux équipés pour la prochaine pandémie. Nous investissons également dans un continent africain enfin débarrassé du paludisme ».
Werner Hoyer, Président de la Banque européenne d’investissement a souligné: « Le paludisme est une maladie contre laquelle il est difficile de se vacciner. Pourtant, trouver un vaccin efficace est le seul moyen pour éradiquer l’une des principales causes de décès chez les enfants. La technologie de l’ARNm a changé la donne dans la lutte contre le COVID-19, et la BEI a confirmé son soutien à cette approche innovante avec l’octroi de deux prêts à BioNTech en 2019 et 2020. Si l’ARNm peut également révolutionner le développement d’un vaccin antipaludique, la banque de l’UE serait fière de soutenir cette mission ».
Mariya Gabriel, Commissaire européenne chargée de l’innovation, la recherche, la culture, l’éducation et la jeunesse a déclaré : « Pendant des décennies, les programmes de recherche et d’innovation de l’Union européenne ainsi que ses instruments financiers ont fourni le cadre et le financement nécessaires pour contribuer à l’agenda mondiale de recherche sur le paludisme, et nous nous engageons à poursuivre ces efforts. La résolution des menaces mondiales dues au paludisme nécessite des découvertes révolutionnaires, des efforts exercés par nos esprits les plus brillants, ainsi que les actions conjointes des décideurs politiques et des investisseurs. Aujourd’hui, je suis extrêmement ravie de me lancer dans un nouveau projet en coopération avec nos partenaires mondiaux dans le but de fournir un vaccin à base d’ARNm contre le paludisme depuis l’élaboration de son l’idée jusqu’à son acheminement au patient pour traiter et éradiquer cette maladie une fois pour toutes ».
Jutta Urpilainen, Commissaire européenne chargée des partenariats internationaux a déclaré : « Je tiens à saluer chaleureusement l’annonce révolutionnaire de BioNTech, qui vise à utiliser la technologie de l’ARNm dans la lutte contre le paludisme, une maladie majeure affectant le continent africain. Notre initiative de Team Europe sur l’amélioration de la fabrication de vaccins et l’accès aux médicaments et aux technologies de la santé en Afrique soutiendra cet important projet ».
Philip Welkhoff, Directeur du programme de lutte contre le paludisme à la Fondation Bill & Melinda Gates a souligné : « Au cours des deux dernières décennies, des investissements soutenus et croissants dans l’innovation ont permis de réaliser d’importants progrès mondiaux pour lutter contre le paludisme, démontrant qu’avec les bons outils, les bons investissements et la volonté politique, l’éradication du paludisme sera possible. L’annonce d’aujourd’hui nous rapproche un peu plus de cet objectif et nous rend capable de faire tout notre possible pour mettre fin à l’impact considérable de cette maladie évitable et traitable qui tue plus de 400 000 des plus pauvres au monde et fait des ravages au sein des familles, des communautés et des systèmes de santé. L’engagement nous rappelle que si les efforts visant à développer un vaccin hautement efficace sont couronnés de succès, un soutien mondial sera essentiel pour fabriquer et fournir rapidement cet outil aux personnes les plus exposées aux risques. Entretemps, le monde doit rester déterminé à accroître l’accès aux outils éprouvés permettant de sauver des vies , tels que les diagnostics et les médicaments efficaces, ainsi que les moustiquaires de nouvelle génération qui préviennent des millions de cas de paludisme et de décès chaque jour.
David Reddy, PDG de Medicines for Malaria Venture (MMV) a dit : « L’innovation continue dans les interventions contre le paludisme sera un facteur essentiel dans la poussée finale vers l’éradication. Les nouvelles technologies vaccinales déployées durant la pandémie de COVID-19 offrent une opportunité prometteuse permettant l’innovation transformatrice pour lutter contre le paludisme ».
Holm Keller, Président exécutif de la Fondation kENUP a déclaré : « Nous sommes enthousiasmés par l’annonce de BioNTech, renversant ainsi la tendance des sociétés pharmaceutiques qui ont choisi d’abandonner la R&D sur le paludisme. Nous sommes reconnaissants de l’engagement de tous les partenaires impliqués et espérons que cette coopération contribuera de manière décisive à lutter contre les maladies infectieuses endémiques en Afrique et à renforcer la capacité de produire ces vaccins importants directement sur le continent ».
Pour de plus amples informations, veuillez consulter le lien électronique suivant : https://www.eradicateMalaria.eu
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