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La France et l’Espagne vont signer un accord de double nationalité

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. [EPA-EFE/JULIEN WARNAND]

L’Espagne et la France signeront le premier accord de double nationalité entre deux pays européens, ont annoncé jeudi 9 juillet 2020 les ministres espagnols et français des Affaires étrangères. Il sera ensuite paraphé lors d’un sommet bilatéral fin de cette année.

Cet accord envoie « un signal très clair aux plus de 275 000 Espagnols résidant en France et un clin d’œil aux plus de 125 000 Français résidant en Espagne », a déclaré la cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha González Laya, après avoir rencontré son homologue français, Jean-Yves Le Drian, à Paris.

La ministre souligne le « caractère exceptionnel » de cet accord, qui profitera avant tout aux résidents français en Espagne, puisque les Espagnols qui vivent en France peuvent déjà obtenir les deux nationalités.

Des sources ministérielles indiquent par ailleurs que des projets d’accords similaires sont en cours avec d’autres pays d’Europe, comme le Royaume-Uni.

Jean-Yves Le Drian considère pour sa part cette entente inédite en Europe comme un « symbole fort » des bonnes relations entre les deux pays.

La signature de l’accord sera l’un des thèmes centraux du sommet franco-espagnol qui aura lieu au second semestre de cette année. Le ministre français espère que les deux États membres pourront y « écrire une nouvelle page d’une relation particulièrement riche et dense ».

Les deux diplomates en chef disent partager les mêmes opinions sur différentes questions d’ordre international — notamment l’approbation, lors du Conseil européen de la semaine prochaine, du plan de sauvetage de la Commission en réponse à la crise sanitaire.

« Nous voulons envoyer un message d’unité entre l’Espagne et la France pour parvenir à un accord rapide et solide sur le fonds de relance lors du prochain Conseil européen du 17 juillet », affirme le ministre. Pour lui, il est important « de relancer l’économie européenne et de donner à l’Europe un élan géopolitique en tant qu’acteur majeur dans les relations internationales ».

Selon Jean-Yves Le Drian, il existe une « convergence au niveau européen » sur l’adoption immédiate du plan de reprise, mais aussi concernant l’avancée des négociations sur l’avenir de la relation UE-Royaume-Uni de l’après Brexit.

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En ce sens, il assure que Paris et Madrid ne veulent pas que « la pêche serve de seule variable d’ajustement » lors des pourparlers avec Londres. Arancha González Laya note quant à elle que les deux pays s’accordent sur la nécessité d’inciter le Royaume-Uni à accélérer les négociations.

L’Espagne et la France s’entendent également sur la politique à mener au Sahel. Pour Jean-Yves Le Drian, la contribution espagnole à cette mission et à d’autres s’avère « essentielle ». Et de souligner que l’Espagne est le pays qui contribue le plus aux missions militaires communes de l’UE.

Lors de leur rencontre, les deux diplomates se sont aussi entretenus sur la condamnation de l’ingérence étrangère en Libye, sur son rejet des décisions unilatérales de l’Israël en Palestine ainsi que sur l’Amérique latine.

Le chef de la diplomatie française a d’ores et déjà annoncé que le Conseil des ministres de lundi prochain porterait entre autres sur la relation de l’UE avec la Turquie au vu de son ingérence en Libye, et sur les explorations pétrolières qu’Ankara mène en Méditerranée orientale.

À cet égard, Arancha González Laya appelle au respect du droit international et du principe « un pays, deux systèmes » à Hong Kong. Ce dernier doit être appliqué « dans la théorie et dans la pratique », soutient-elle.

Lors de sa visite à Paris, la ministre a tenu une réunion avec des hommes d’affaires espagnols, a visité l’Institut Cervantes et a rencontré la maire d’origine franco-espagnole, Anne Hidalgo.

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Par Morgane Detry

Oscar BISIMWA

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