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La coalition FCC-CACH a montré ses limites selon le CASC qui invite tous les acteurs à adhérer à son appel au dialogue en vue de sauver le pays du chaos qui s’annonce

Par Oscar BISIMWA

Le collectif d’actions de la société civile, CASC en sigle, plateforme regroupant en son sein diverses aux organisations formelles de la société civile, des mouvements citoyens ainsi que des personnalités, invite le président de la République, dans le cadre de sa mission de garant du bon fonctionnement des institutions, à convoquer un dialogue pour engager la communauté nationale dans son ensemble à la recherche d’un consensus nécessaire pour la survie autour des options susceptibles de favoriser la concorde nationale. Cette grande coalition des organisations de la société civile de la République démocratique du Congo convie toutes les couches sociales, toutes tendances confondues, à soutenir massivement l’appel au dialogue ainsi lancé, en vue de “préserver la paix, sauver la République et protéger les vies de nos concitoyens face au chaos qui profile à l’horizon. Le CASC a lancé ce vibrant appel au cours d’une conférence de presse qu’il a animé ce mardi 28 juillet au Lycée Monseigneur Shaumba, dans la commune de la Gombe.

ALERTE SUR LA SITUATION DÉSASTREUSE DU PAYS

Le collectif d’actions de la société civile dit constater une sorte de descente aux enfers du pays, marquée par des situations désastreuses sur tous les plans notamment:

  1. Sur le plan sécuritaire, l’occupation de nos terres par les armées étrangères, semant la mort, troubles et désolation des populations, sans qu’il y ait une réaction conséquence de la 10ᵉ puissance militaire d’Afrique, qui s’illustre par un mutisme qui dénote d’un manque politique publique cohérente en matière de sécurité.
  2. Sur le plan politique, la coalition FCC-CACH, perdue dans les querelles internes, s’essouffle ; les récurrents incidents produits par les acteurs politiques principalement ceux de la coalition au pouvoir à travers des discours et des déclarations incendiaires exhumant les velléités ethno-tribales et fragilisant d’avantage l’unité nationale, chèrement acquise par nos pères fondateurs. Cette situation plonge le pays dans un chaos total qui empêche dans le temps, tout fonctionnement optimal de nos institutions désormais antagonistes.
  3. Sur le plan socio-économique, les populations congolaises subissent les effets de la déstructuration du cadre macro-économique qui à comme corollaire la dépréciation de la devise locale face aux devises étrangères, impactant négativement sur le pouvoir d’achat déjà alarmant depuis plus d’une décennie. Quant au chômage aussi endémique, il est amplifié à la suite de la récession provoquée par la crise sanitaire de la Covid-19, avec autant d’incertitudes autour de sa persistance qui fait craindre le pire sur le plan social, sans que la moindre initiative de l’exécutif pouvant juguler cette crise.
  4. Sur le plan sanitaire, la pandémie à Covid-19 a démontré la défaillance de l’action gouvernementale dans le domaine de l’économie de la vie. Nonobstant les énormes ressources conséquentes allouées à la riposte contre elle. Notre état navigue à vue et reste dans une espérance ou attente fondée sur quelque promesse quant à la gestion de cette pandémie qui pourtant s’inscrit dans la durée.
  5. La cacophonie autour de la désignation par les confessions religieuses de Mr Ronsard MALONDA puis son entérinement par l’Assemblée Nationale, entrainant une vague des contestations des forces politiques et celles de la Société Civile, réclamant au passage, des reformes comme préalable à toute désignation des animateurs de la CENI.
  6. Le manque de cohérence dans l’administration de la justice où très récemment l’opinion a assisté impuissante à des escalades par correspondances interposées entre les principaux animateurs des institutions. Les refus de la levée des immunités pour certains parlementaires, le rejet par une bonne partie de la classe politique et de la société civile des propositions des lois MINAKU-SAKATA et la démission du ministre ayant la justice dans ces attributions, en sont la preuve.

Le CASC estime que la coalition FCC-CACH a largement prouvé ses limites. “Il est grand temps de s’arrêter pour discuter et réfléchir dans le but d’éviter cette marche vers le chaos. Face à la gravité de la situation, Nous Collectif d’actions de la société civile, CASC en sigle, s’inspirant de la sagesse africaine et bantoue de l’arbre à palabre”.

Oscar BISIMWA

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