Des idées trottent dans la tête du député national Crispin Mbadu, élu de Tshela. Et, pour cause: son insatisfaction sur les réponses de Willy Ngopos, vice-Premier ministre, ministre des Travaux publics et Infrastructures sur sa question écrite au sujet de la non réhabilitation de la route Manterne-Singhini au Kongo central. Il pourrait l’interpeller à la Chambre basse du parlement.
Crispin Mbadu se décarcasse pour ronger son frein. Cela recule sous ses efforts. Il a lu les 42 pages de réponse de Willy Ngopos sur sa question écrite concernant le tronçon Manterne-Singhini.
« En décembre 2018, soit trois mois avant le lancement du programme des 100 jours du chef de l’État, l’Office des routes avaient conclu avec l’entreprise Afritec un contrat de concession sur la route Manterne-Tshela (100 Km) pour sa modernisation. Les travaux n’ont pas pu démarrer par la faute de l’entrepreneur qui n’a pas pu honorer ses obligations contractuelles, notamment la mobilisation des recettes », explique le vice-Premier ministre.
Il enchaîne :
« Ce constat a entraîné que le concessionnaire de la route Matadi-Kinshasa mette à la disposition de lA’gence congolaise des grands travaux (ACGT),300 000$ au 1er semestre 2020, en vue de leur permettre de réaliser les études de la route Manterne-Tshela.
Dès lors, les travaux seront ainsi pris en charge par le concessionnaire (Socope,Ndlr) de Matadi-Kinshasa dès que sera résolue la question du péage entre Boma et Matadi ».
Pour lui, »c’est cela, actuellement, la solution retenue pour la réhabilitation de cette route.
Indésirable péage
L’élu de Tshela n’est pas convaincu par les réponses lui réservées. Il lâche: « Je ne suis pas satisfait par ses réponses qui ne répondent pas aux vraies préoccupations de notre population du territoire de Tshela. L’argent de Sopeco construit des routes de Kinshasa sans condition mais pour celles de notre province, on veut d’autres péages supplémentaires. »
La tentative d’instaurer ce péage s’est maintes fois heurtée à la furie des chauffeurs qui ont saccagé le poste de péage. Ils argumentent que c’est un péage de trop après celui du pont Maréchal. »L’occasion m’est offerte de demander aux élus locaux une meilleure sensibilisation de la population sur l’importance de ce péage en vue de garantir le financement de la concession », estime le vice-Premier, ministre des Infrastructures et travaux publics. Il a aussi répondu à d’autres questions sur le même problème. »Je n’exclus pas d’initier une interpellation du vice-Premier ministre », se propose-t-il.
Long de 130 km, le tronçon routier Manterne-Singhini est jonché des nids-de-poule. Il est devenu le calvaire des routiers. Ses usagers mettent parfois une journée pour le parcourir.
Pourtant, cette partie du Kongo central, autre fois grenier agricole continue de nourrir la province et Kinshasa, la capitale.
Par Alphonse Nekwa