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Kongo-Central: la FEC salue l’allègement des conditions d’importation des véhicules

Le bureau de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) au Kongo-Central salue la décision du gouvernement qui allège des conditions d’importation des véhicules en RDC.

Dans un décret signé le 4 avril 2017, le Premier ministre sortant, Samy Badibanga, a autorisé l’importation des véhicules mise en circulation dans une période n’excédant pas 20 ans. Son prédécesseur avait interdit l’importation des véhicules mis en circulation dans une période n’excédant pas dix ans.

Le vice-président de la FEC au Kongo-Central, Jean-Luc Bekama, se réjouit de cet allègement.

«Aujourd’hui, nous nous réjouissons dans la mesure où l’activité à Boma va reprendre dans toutes les facettes ainsi que tous ceux qui font les commerces. Pour nous, cette mesure va permettre à ce que l’économie de la province puisse encore se réveiller», indique-t-il à Radio Okapi.

M. Bekama affirme que la FEC demandait depuis quelque temps au gouvernement de revenir sur sa décision.

« Aider la population », selon José Makila

Le vice-premier ministre en charge des Transports, José Makila, affirme que la décision d’importer des véhicules de plus de 10 ans en RDC « vise à aider la population ». Il s’est ainsi justifié, mercredi 19 avril 2017, dans une interview accordée à Radio Okapi.

« L’Etat n’est pas là pour pénaliser sa population mais pour aider la population à subvenir à ses besoins », déclare José Makila.

Dans un décret signé le 4 avril dernier, le premier ministre sortant, Samy Badibanga, a de nouveau autorisé l’importation en RDC des véhicules de plus de 10 ans, mais n’excédant pas 20 ans. Une mesure qui vient abolir celle de l’ancien chef du gouvernement, Matata Ponyo, qui interdisait l’entrée au pays des voitures de moins de 10 ans.

Pour José Makila, certains véhicules de moins de 10 ans ne peuvent pas rouler dans d’autres villes de la RDC.

« C’est le cas de ceux qui sont fabriqués sur base de l’électronique. Ils ne peuvent pas rouler sur des routes à terre comme Matadi, Boma, Kasindi dans l’Est. Il n’y a plus d’activités dans ces villes », fait-il remarquer.

Selon le vice-Premier ministre en charge des Transports, cette mesure va aussi booster l’économie de la RDC dans ce secteur.

Toutefois, ce décret « est entouré de plusieurs mesures, notamment le contrôle technique qui doit être fait au niveau du pays importateur.

« Il y aura une agence qui va s’occuper de tous les véhicules qui viennent en RDC pour voir si ces véhicules sont conformes aux normes de la RDC en ce qui concerne le contrôle technique », a martelé José Makila.

Un «recul» pour la RDC

La nouvelle décision du gouvernement n’est pourtant pas du goût d’Israël Mutala. Cet analyste économique estime que la décision du gouvernement Badibanga est « rétrograde ».

«Je trouve que c’est une mesure rétrograde. On avait fait un progrès en termes du rajeunissement du parc automobile, de la réduction d’une cause importante des accidents, de la diminution de la pollution qui provient des véhicules. Retourner aujourd’hui à l’importation des véhicules vieux de 20 ans, je pense que c’est quand même un recule», explique-t-il.

Selon lui, la mesure du gouvernement Matata sur l’importation des véhicules devait être maintenue.

«Nous n’avons pas encore des systèmes de contrôle assez performant pour vérifier l’état des véhicules. On pouvait peut être se permettre d’acheter les véhicules vieux de 20 ans à condition que nous ayons de centres techniques disséminés un peu partout», estime Israël Mutala.

RO/CR

admin

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