La tension est montée d’un cran mercredi 1er juillet 2020 à l’entrée de l’Assemblée provinciale du Kongo Central. Des députés, qui soutiennent le gouverneur, se sont vus refuser l’accès dans leur hémicycle par la police. Selon une source, ils s’y rendaient pour lire une déclaration contre le communiqué de clôture de la session ordinaire de mars mais aussi contre le président de leur Assemblée.
Grille fermée, ces députés ne savent pas accéder à l’Assemblée. ‘’Matusila croit qu’ici c’est sa polyclinique. Il veut se prendre pour qui dans cette province ? Un lieu de travail des députés, on nous interdit d’y accéder ?’’, vocifère Jean-Claude Mvuemba, député provincial.
Face à cette opposition, ils ont décidé: « le rejet du communiqué de clôture de la session ordinaire de mars 2020 signé par l’honorable papy Mambo, le retrait de la confiance à l’endroit de l’honorable président de l’Assemblée provinciale Pierre-Anatole Matusila et lui demandent de démissionner ».
Ces députés demandent l’arrêt des poursuites judiciaires initiées par Matusila contre quatre de leurs collègues devant le Parquet général près la Cour d’appel du Kongo Central et réaffirment la volonté du peuple Kongo de dialoguer sincèrement pour sortir la province de la crise actuelle.
« C’est un coup d’épée dans l’eau », réagit un autre député acquis à la cause de Matusila.
En effet, c’est depuis la déchéance du gouverneur, le 4 décembre 2019 par un groupe de députés rouspétés par un autre, qu’une fissure s’observe au sein de l’organe délibérant du Kongo Central.
Il a aussi déchu le rapporteur et voté un autre : Papy Mambo. Une autre déchéance boudée.
Depuis ces votes, l’Assemblée provinciale et le gouvernement provincial vivent à couteaux tirés. La province, elle, subit un véritable coup.
Par CR/Infobascom