Est pris qui croyait prendre. Cas de ce groupe des députés provinciaux sans foi ni loi qui viennent de tomber dans leur propre piège.
En effet ramant à contre-courant de tout bon sens, ces élus de la 25ème heure, nommés pour la plupart, ont voulu défier, en la déroutant, la bonne foi de la population du Kongo Central, partant, leur propre conscience, si tant qu’ils en ont encore.
- En effet, la situation politique du Kongo Central est connue de tous, marquée essentiellement par une crise de légitimité et de légalité, le gouverneur déchu de ses fonctions depuis le 04 décembre 2019 n’ayant ni la qualité ni la compétence de diriger la province, sinon par défi, voire par la seule volonté de ceux qui le soutiennent mordicus pour leurs propres sordides intérêts, au point de s’afficher publiquement en sa compagnie, au mépris des lois de la République, ceci expliquant cela.
Sourire en coin, l’opinion a été sidérée de voir un homme que ne protège même plus la Cour Constitutionnelle s’exhiber publiquement avec l’épouse de l’actuel Président de la République, rappelant comment cette dernière l’avait jadis fait en s’exhibant en leur résidence officielle avec la tristement célèbre Dame Mimi Muyita Ankieta dont la saga est loin d’être close, comme d’un film avec des épisodes sans fin.
L’on comprend aisément que l’exfiltration de la congolo-canadienne prédictrice de « boko yanga nua »-vous en verrez des plus sordides tant le pire est à venir- ait été l’œuvre des responsables au plus haut sommet de l’Etat ainsi désacralisé dans ses attributs régaliens, hommes et femmes supposés protéger la patrie se ravalant dans des deals scandaleux de bas étage.
Les loups, dit le sage, ne se mangent pas entre eux. Ceux qui doutaient encore du soutien dont l’olibrius était le bénéficiaire en ont eu la preuve tangible et patente.
Quoi donc de plus normal qu’en dépit des tripatouillages au plan financier et des crimes dont l’homme à qui tout est permis puisse être l’initiateur ou le commanditaire présumé soit l’objet d’un traitement de faveur, au point de se pavaner partout, sauf là où on l’attend et ne soit nullement inquiété, étant un homme au-dessus des Lois de la République.
- Quant à l’ouverture de la Session budgétaire du 30 septembre 2020, il est de bon aloi qu’évitant de passer d’irrégularités en irrégularités selon une formule chère à Mgr Laurent Cardinal Monsengwo Pasinya, le Président de l’Assemblée Provinciale du Kongo Central, pétri de sagesse choisisse de la convoquer par voie d’un Communiqué lu sur les ondes, évitant de mettre l’huile sur le feu dans un contexte de crise savamment entretenue par ceux qui tirent profit de cet imbroglio à ne pas en finir.
Option que maints analystes saluent d’autant qu’il était d’avance connu que tant des députés « capables de baisser leurs culottes » devant qui l’on sait, expression chère au récent ancien opposant Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo parlant de Bruno Tshibala Nzhenze alors premier Ministre que des fauteurs des troubles dans la ville de Matadi étaient préalablement motivés aux fins de provoquer des scènes d’extrême violence pouvant entraîner mort d’hommes.
Quitte à les mettre selon des sources concordantes sur le dos du Président de l’Assemblée Provinciale, si tant est qu’il n’aurait pas été lui-même, à en croire les mêmes sources sécuritaires, la première cible à abattre et obtenir in fine la fermeture de l’Assemblée Provinciale du Kongo Central. Certains d’entre ces élus « taillables et corvéables à souhait », nous signalent les mêmes sources, s’étant munis d’armes blanches et d’objets contondants, d’où cette intrusion par effraction afin de permettre à Sieur Cyprien Matubuana Nkuluki de régner en maître absolu, sans entrave sur la terre de Kasa-Vubu.
Gouverneur pourtant déchu à qui la première dame venait de confier la mission de préparer sa descente pour des actions d’éclat, comme pour insulter la dignité sacrée, le respect et la mémoire des descendants de Kimpa Vita et de Mbuta Mpadi.
Et vivement les pillages de la province du Kongo Central, devenue la grande pourvoyeuse en numéraires des hommes du pouvoir de tous poils. Et de tous sexes !
3.Que des membres d’une nébuleuse société civile du Kongo Central, après l’échec d’un dialogue dont les assises peinent à être ouvertes, en dépit des vociférations de son facilitateur « sui generis » telle une chauve-souris, mi-homme, mi-femme, tantôt les deux à la fois, ici le « «Wanted » grand chef sans terre Mfumu Bols Difima est la preuve qu’ils sont nombreux ici et là qui vivent des mamelles nourricières de la province, tant que perdurera la crise au Kongo Central.
4.Comme si cela ne suffisait pas, il s’en trouve, malgré tout ce qui se passe, des députés provinciaux qui, une fois de plus, viennent de franchir le Rubicon, avec l’appui des jeunes motivés au rabais et drogués à qui mieux-mieux , célèbres bandits de grand chemin et de la main traitresse du Commissaire Provincial de la Police Nationale Congolaise du Kongo Central, ci-devant le Commissaire Divisionnaire Adjoint Placide Nyembo aux ordres, traînant une réputation sulfureuse, se soient permis de violer le caractère sacré du siège de la première institution provinciale, en cassant le cadenas du portail de l’Assemblée Provinciale aux fins d’y siéger.
Mais comme s’ils étaient poursuivis par le signe indien, ceux-ci n’ont pas réussi à réunir le quorum nécessaire, au bas mot, à peine près d’une dizaine d’écoliers de l’Institut Cyprien Atou Matubuana Nkuluki, leur maître à penser.
Et même si par un coup du hasard ils avaient réussi à atteindre le quorum, sans compter que parmi eux se trouvent des députés invalidés ou sanctionnés, il est indécent de croire que des élus nominés pour la plupart se comportant comme une horde des sans-lois, parce que soudoyés par celui qu’ils sont censés contrôler, au point de perdre leur honneur et toute leur personnalité en sa compagnie.
Que des élus accèdent au siège de leur propre institution par effraction est une honte pour toute la République.
Des hommes et des femmes qui n’ont pour seule motivation que des profits à tirer sans aucune commisération pour de paisibles compatriotes qui subissent de graves violations des droits de l’homme, lorsqu’ils ne sont pas simplement assassinés.
Cas de cette femme fauchée à bout portant dans la localité de Boko dans le Territoire de Seke-Banza par l’un des gardes du corps du gouverneur déchu ou celui de leur collègue député provincial dont le corps gît encore à la Morgue de l’Hôpital général de Kinkanda, dont tout porte à croire que le commanditaire présumé est notoirement connu de tous.
Des députés provinciaux incapables de mener à terme une commission d’enquête parlementaire pour connaître les tenants et les aboutissants de toutes ces forfaitures, englués sans doute dans une complicité inavouée qui transite par des voyants que l’on consulte à Mbetenge dans le Territoire de Madimba !
Qu’ils sachent toutefois que les actes que nous posons finissent par nous rattraper, tôt ou tard, car qui sème le vent, récolte la tempête. Tandis que ce que l’on ensemence, disent les livres révélés, on finit par le moissonner.
Ceux qui se comportent aujourd’hui en potentats parce que sous la protection de qui que ce soit le paieront cash.
Les hommes passent mais ne restent que les institutions.
Voilà pourquoi il est juste d’œuvrer pour des institutions fortes et non pour des hommes forts, selon le vœu de l’ancien président américain Barack Obama.
Honte à vous, sacrés députés jouisseurs dont la population dégoûtée n’a plus que du mépris!
Eugène Ngimbi Mabedo/CP