L’assassinat du député provincial Albert Nsimba était aussi le point de mire de la conférence de presse du député provincial Mambo. Il ne comprend pas que le directeur de cabinet du ministre provincial de l’Intérieur ait emporté une arme retrouvée sur le lieu du crime.
Après avoir présenté les condoléances de l’Assemblée provinciale des suites de la disparition de leur collègue, le député Mambo réagit. ‘’ Je pense que c’est la présence du directeur qui va brouiller la piste. C’était ça la mission’’, estime-t-il.
Le suppléant du gouverneur du Kongo central Atou Matubuana a été assassiné de deux balles la nuit du dimanche à lundi à Soyo. Des sources concordantes, le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur a emporté l’arme retrouvé sur place. ‘’Le fait déjà d’envoyer un directeur de cabinet retirer l’arme. Qui va le traduire en justice ? Même l’OPJ qui est arrivé, la première question qu’il a posée était : où est l’arme ? Puis : arrêtez ce monsieur !’’
A la question de savoir pourquoi ne pas déférer le directeur de cabinet en justice, il répond : ‘’Nous n’avons pas cette compétence de déférer le directeur de cabinet en justice. En tant qu’enquêteur, j’ai été président de la commission PAJ à l’assemblée provinciale pendant 10 ans, je sais comment cela fonctionne. ‘’
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Inquiétudes sur la justice
Des inquiétudes, le député en a sur la justice au Kongo central. ‘’ Nous étions même condamné au niveau du tribunal de paix et demande que l’on puisse détruire les PV parce qu’ils sont sous l’autorité d’un monsieur. Nous allons en grande instance en appel, on confirme le jugement du tribunal de paix parce qu’ils sont sous l’ordre d’un monsieur. On arrive à la Cour de cassation, il confirme le jugement de Lusiama. On contourne en posant le problème au ministre qui dit de suspendre cette histoire ‘’. ‘’Voilà la justice au Kongo central’’, accuse Mambo qui ironise : ‘’Même si on tue le président, on porte plainte, il n’y aura pas d’enquête. Le député Ruffin Kisilu en est victime. Il n’y a jamais eu des enquêtes. Même pas de coups de fil pour réconforter notre collègue. C’est de l’autre côté qu’il y a des problèmes. Nous, nous subissons parce que nous défendons la province.’’
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Depuis le scandale sexuel du 25 août 2019, les deux institutions du Kongo central se regardent en chiens de faïence. Mambo catégorise selon lui l’organe délibérant : ‘’ Nous avons deux sortes des députés. Ceux qui défendent la province et ceux qui défendent le mentor. Eux-mêmes le disent. C’est ça qui nous crée des problèmes. On doit revoir la loi électorale.’’.
Par Infobascongo