Le siège de la Minière de Bakwanga (Miba) à Mbuji-Mayi.
Le Conseil d’administration et la Direction générale de la Minière de Bakwanga (MIBA SA ), l’entreprise productrice du diamant industriel en RDC, ont été suspendus vendredi 29 mai 2020, au cours de la 33ème réunion du Conseil des ministres présidée par le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi.
Il est reproché au Conseil d’administration ainsi qu’à la Direction générale, le dysfonctionnement dans le management et la gestion financière.
Cette sanction tombe après une mission d’audit effectuée au mois de février 2020, par l’inspection générale des finances, ainsi que quelques conseillers du ministère du portefeuille, sur instruction du ministre de tutelle.
Les résultats de cette mission dont une copie est parvenue au mois de mars, à la présidence de la république révélaient d’importants dysfonctionnements au titre de la conformité, de la gouvernance et de management, de la production et de la gestion financière.
En février 2020, la MIBA avait.obtenu un financement de 200 millions USD pour relancer ses activités, aux termes d’un accord signé avec la firme roumaine AM Développements International, spécialisée en construction et exploitation minière.
En application de sa décision, le. gouvernement promet de désigner des chargées de mission, afin d’examiner les pistes de redressement de la société minière ainsi que de la convocation d’une assemblée générale.
Contactés, des agents et travailleurs de la Minière de Bakuanga affirment que cette décision intervient en retard.
Ils souhaitent que des audits internes, soient diligentés et des sanctions exemplaires infligées aux anciens animateurs de l’entreprise minière qu’ils taxent d’avoir entretenus les vols des pierres précieuses, et les réseaux mafieux de creuseurs clandestins qui exploitent au polygone minier de la MIBA SA.
Ce que rejette le directeur général Albert Mukinayi. Ils demandent cependant au ministère du Portefeuille de désigner un directeur préséant sur les 3 existants au sein de l’entreprise tels que stipulent les statuts de l’entreprise.
La MIBA avait reçu 200 millions USD pour relancer ses activités
La Minière de Bakwanga (MIBA) avait obtenu, en février 2020, un financement de 200 millions USD pour relancer ses activités. Ces chiffres sont contenus dans un accord signé entre la MIBA et la firme roumaine AM Développements International, spécialisée en construction et exploitation minière.
Sur les 200 millions USD rendus disponibles par la firme roumaine AM Développements International dans le but de relancer l’exploitation minière, un chèque de 30 millions USD non remboursables avait été remis à la MIBA, pour serviir, dans un premier temps, à apurer les dettes des cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), des agents et cadres mis en retraite depuis 2012.
Les arriérés de salaires des agents et travailleurs en exercice devaient être apurés, sans oublier la régularisation avec la firme canadienne Saint Louis BGM sarl qui avait déboursé, en octobre 2019, des fonds pour la relance des activités minières.
La firme roumaine allait, dans un bref délai, débourser 180 millions USD pour permettre à la MIBA de renouveler l’outil de production et d’améliorer la desserte en énergie électrique au niveau de la centrale hydro-électrique de Tshiala.
Cet accord autorisait la firme roumaine d’exploiter le diamant sur le massif 1 au niveau du polygone minier et de mener des études pour la certification de deux massifs de la MIBA à Bena Kabimba.
Par CR/RO